samedi 8 mai 2010

PEUPLES D'EUROPE: SOULEVEZ-VOUS !

Peuples d’Europe, Soulevez-Vous !


samedi 8 mai 2010 Publié par pam
Partout, dans toute la France, le peuple s’interroge, discute, s’inquiète... Personne ne croit que Sarkozy, l’Euro, ou la gauche nous sauveront de la crise... Mais personne n’entend un discours clair, incisif, qui ouvre la voie de la résistance.
Ci-dessous une tentative de rédaction de ce qui pourrait être un tel appel national à la résistance. En espérant des réactions...Nos dirigeants économiques, politiques et médiatiques nous mentent !
Le matin à la radio, il se réjouissent de leurs décisions qui vont "sauver" le monde, la planète, l’Europe, l’Euro... et le soir, ils nous font peur avec les marchés qui dévissent, les dettes qui explosent, les émeutes qui tuent...
Ils nous avaient promis un Euro qui nous protégeait contre la crise, contre la spéculation, et c’est pour sauver l’Euro contre les spéculateurs qu’ils s’attaquent à nos salaires.
Ils nous avaient promis à Barcelone en 2002 l’Union Européenne "zone la plus compétitive du monde en 2010" ce qui nécessitait la concurrence généralisée et la fin des garanties des services publics. Le résultat est là : pendant que la Chine, l’Inde et le Brésil, et de nombreux petits pays coopèrent pour se développer, que même Cuba sous le blocus, investit dans l’éducation, la recherche et maintient les acquis sociaux de la révolution, pendant que les USA continuent de faire payer leur dette abyssale par le reste de la planète, et commencent à la faire payer chez eux aux pauvres toujours plus nombreux, l’Union Européenne stagne, s’enfonce dans la crise politique et économique, et installe ses peuples dans la pauvreté de masse, la précarité, la ségrégation sociale.
Ils nous répètent que pour sauver nos retraites, il faut travailler plus longtemps, et baisser les pensions, mais ils nous imposent la précarité qui interdit à des millions de salariés d’avoir les trimestres de cotisation suffisants, licencient les travailleurs trop âgés pour fournir la productivité attendue. Il nous font peur avec le "ratio actif / inactif" qui obligerait à être actif plus longtemps, mais ils fabriquent toujours plus "d’inactifs", de prolétaires dont l’activité permet à peine de survivre sans droits et sans véritable salaire.
Ils crient à la catastrophe chaque jour en dénonçant une dette faramineuse, pendant qu’ils engloutissent des milliards dans les guerres, dans l’arme nucléaire, et pendant que les richesses s’accumulent toujours plus dans la petite caste des privilégiés du système, les copains de Sarkozy, les grands actionnaires de l’industrie, du commerce, de la banque, du show-biz et de la finance. Pire, ce sont les grandes fortunes qui touchent les intérêts de la dette et spéculent sur les monnaies. La banque centrale prête aux banques à 1% qui prêtent aux grands états à 3% qui prêtent aux autres dont la Grèce à 5%... Et à l’arrivée, ce sont les salaires, les pensions et la solidarité qui doivent payer !
Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent partout un quart-monde qui devient dominant dans nos banlieues, organisent une économie parallèle sans règles et sans droits, dans laquelle les mafias et la corruption se répandent, avec l’exploitation des sans papiers parfois jusqu’à l’esclavage. Plus les "affaires" se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, des violences ethniques ou religieuses pour tenter d’empêcher que les peuples s’unissent.

Pas d’issue sans bousculer la bourgeoisie !

Ils nous mentent pour masquer ce qui se passe depuis la chute de l’URSS. La bourgeoisie de l’Ouest avait accepté un compromis avec le monde du travail pendant la guerre froide pour concentrer toutes ses forces contre les pays socialistes. A partir de leur victoire autour de 1990, leur priorité est redevenue celle de leur domination la plus brutale, partout et sur tous les sujets. Comme Marx le révélait aux peuples du monde dans le célèbre manifeste du parti communiste, l’histoire des sociétés est l’histoire des luttes de classes. Depuis 30 ans, les gauches européennes, y compris les partis communistes "mutés" font comme si le compromis était encore possible, comme si on pouvait "changer la vie" dans le cadre de la société capitaliste, comme si la révolution n’était plus nécessaire.
Mais il n’y a pas d’issue pour les peuples sans bousculer la domination de la bourgeoisie, sans imposer, par la force si nécessaire, que les intérêts des plus riches, des actionnaires, des rentiers, s’effacent devant l’intérêt général, l’intérêt des plus nombreux, ceux qui vivent ou survivent de leur travail ou de la solidarité.
Mais il n’y a pas d’issue pour les retraites, la santé, le logement, l’école, sans mettre en cause le partage des richesses créées par le travail. La mesure la plus radicale contre les spéculateurs et la finance, ce n’est pas de taxer les revenus financiers, c’est d’imposer une hausse généralisée des salaires, des pensions et des retraites, hausse qui fera disparaitre les revenus financiers ! Il n’y a pas d’issue en "négociant" les taux, les durées ou les pensions, pas d’issue sans refuser de créer encore des "vieux pauvres", des "travailleurs pauvres", des "sans droits", sans imposer la domination du salaire dans les richesses créées par le travail, une pension pour tous dès 60 ans, un revenu de solidarité décent quand la vie le rend nécessaire.
Mais il n’y a pas d’issue sans réduire massivement le temps de travail pour faire profiter tout le monde des gains gigantesques de productivité, pas d’issue sans que le peuple ne prenne en main les leviers de l’économie, pour décider ou et sur quoi investir, quelle industrie est nécessaire pour répondre aux besoins sociaux, de déplacement, de logement, d’environnement, d’éducation, de culture...
Mais il n’y a pas d’issue sans dire à ceux qui possèdent les dettes des états et qui spéculent contre nos conditions de vie "vous n’aurez plus un centime" ! Non seulement, il faut annuler les dettes scandaleuses des pays pauvres qui ont été fabriquées par le colonialisme, mais il faut refuser de fabriquer les fortunes financières de ceux qui possèdent les dettes des états, limiter leur rendement au taux du livret A, interdire les marchés dérivés inventés dans les années 80...
Mais il n’y a pas d’issue sans sortir de l’Euro, des institutions financières de l’Union Européenne, du FMI ou de la banque mondiale. Ces ruptures permettront d’inventer avec les pays du Sud une monnaie mondiale commune, non spéculative, outil de coopération mutuellement avantageuse entre états. Et si les USA, l’Angleterre et l’Allemagne se retrouvent face à un monde debout et solidaire, le rapport des forces sera redevenu en faveur des peuples.
Pas d’issue sans bousculer les institutions !

Nous savons tous que cela n’est pas possible en espérant que la prochaine élection crée l’alternance. Nous avons constaté que la gauche au pouvoir ne peut pas changer la vie ! Au Vénézuela, en Bolivie, en Equateur, ce sont des peuples debout, par millions dans les rues, qui poussent et permettent à des dirigeants de changer la donne, de s’opposer aux multinationales, de résister aux diktats des USA ou du FMI et même aux coups d’états !
Nous savons que si nos institutions gardent encore des traces des acquis sociaux et démocratiques du conseil national de la résistance, de la révolution de 1789, elles ont été profondément transformées. Finie l’égalité territoriale qu’imposait la république contre les provinces, ce sont désormais les régions qui sont mises en concurrence ! les communes vont perdre ce qu’il leur restait d’autonomie politique et de capacités financières, les députés ne peuvent plus dire "nous sommes ici par la volonté du peuple", 90% des lois sont désormais des directives de l’Union Européenne.
Avec l’élection du président de la république au suffrage universel, la 5eme république a clôturé le cycle ouvert en 1789, ouvrant la voie comme aux USA à un pouvoir technocratique au service des riches, brutal et violent contre les pauvres, incapable de porter l’intérêt général, l’amélioration des conditions de vie. Il n’y a pas d’issue dans ce cadre institutionnel, pas d’issue sans imposer une nouvelle constituante, sans bousculer toutes les technocraties et tous les lobbys qui font aujourd’hui l’essentiel du débat public.

N’ayons plus peur !

Le peuple grec nous montre la voie. Il n’a pas le choix ! Les dirigeants grecs, acceptant la soumission aux dirigeants européens et de la finance sont désormais les mercenaires chargés de faire le sale boulot, chargés d’organiser le casse du siècle contre les salaires. Et les dirigeants des autres pays regardent de près comment celà se passe, car ils savent qu’ils devront eux aussi mener une véritable guerre contre leurs peuples.

Sarkozy-Fillon commencent à accélérer la bataille en France. Réductions de dépenses, recule de l’age de la retraite et réduction des pensions, réforme des collectivités ne sont que des hors d’oeuvre...
Nous ne devons pas attendre d’être face au mur pour nous mettre debout ! C’est en aidant tout de suite le peuple grec à résister à l’austérité que nous nous défendrons pour demain.
Partout, organisons-nous sous toutes les formes possibles, manifestons autour de revendications claires et simples, capables d’unir le peuple, dépassant les clivages politiciens et les compromis...

pas un centime pour les spéculateurs

suspensions immédiate des marchés dérivés, spéculatifs, monétaires

sortie de l’Euro et refus des dikats du FMI et de l’Union Européenne

une retraite décente pour tous à 60 ans

un référendum d’initiative populaire contre les réformes

une assemblée constituante pour imposer l’intérêt général contre les intérêts privés, pour une société socialiste, pour une nouvelle démocratie citoyenne !

samedi 27 mars 2010

MEXIQUE: LES DERNIERS JOURS DE CALDERON?

Mexique au bord de l'explosion pour le centenaire de la Révolution
Extrait de l'article d'André Maltais Le Mexique à la dérive sous occupation néolibérale


Le mécontentement social croît de jour en jour, au Mexique, nous dit Manuel Perez-Rocha, membre du conseil exécutif du Réseau mexicain d’action contre le libre-échange (RMALC, en espagnol), et pourrait bien éclater en cette année du bicentenaire de l’indépendance et du centenaire de la révolution mexicaine.

Alors que le président Barack Obama a abandonné sa promesse électorale de renégocier l’ALÉNA, un tribunal de ce dernier vient d’obliger l’état mexicain à payer un dédommagement obscène de 77.3 millions de dollars à la multinationale Cargill pour avoir interdit l’entrée de sirop de maïs qui menaçait l’industrie sucrière locale. Pendant ce temps, les États-Unis subventionnent généreusement leur propre industrie sucrière.

Des secteurs entiers de la population et des régions presque complètes du pays ont tout simplement cessé de reconnaître un gouvernement et une classe politique corrompus qui maintiennent un cap vieux d’il y a trente ans consistant à sacrifier l’agriculture et l’industrie nationale pour le bénéfice d’une toute petite minorité.

Invité par des organisations civiles, le président bolivien, Évo Morales, de passage à Cancun, lors du récent Sommet des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (22, 23 et 24 février), a fait un malheur en appelant la gauche mexicaine à s’unir et à « faire sa révolution ».

Une semaine auparavant, des centaines de personnalités et d’organisations (incluant le SME et les centaines de milliers de sympathisants d’Andres Manuel Lopez Obrador, « président légitime » du Mexique), créaient le Comité civil national pour la révocation du mandat de Felipe Calderon.Ce comité tiendra une consultation populaire, en mai prochain, et s’attend à obtenir plus de 16 millions de « oui » en faveur de la révocation du « président bâtard ».

Dans une « Proclamation aux peuples du Mexique », les révocateurs rappellent que, fortement soupçonné d’avoir volé l’élection présidentielle, Calderon a été intronisé sous escorte militaire dans un Congrès occupé par l’opposition et cerné par des centaines de milliers de protestataires. Il s’est ensuite empressé de lancer la « guerre aux trafiquants de drogue », initiative permettant à un président faible et sans légitimité populaire, de renforcer son pouvoir en mobilisant les Forces armées dans tout le pays comme en Colombie. Le « champion de la lutte contre l’insécurité et la délinquance, soulignent les auteurs de la proclamation, a réussi à faire du Mexique le pays le plus insécure et le plus violent du monde en temps de paix ». Un pays qui a connu 15,000 assassinats et 7,000 disparitions au cours des deux dernières années.


« L’actuelle crise mexicaine, qui est économique, politique, environnementale et culturelle, concluent les révocateurs, n’est comparable qu’à celles ayant précédé la révolution d’indépendance (1810), les guerres de réforme (1857-1867) et la révolution mexicaine de 1910. »

Source: Mondialisation

dimanche 21 mars 2010

LA CHUTE DE L'EMPIRE ÉTASUNIEN.


Publié par Danielle Bleitrach
Publié 21 mars 2010 Economie , Les laboratoires du changement social
1991 à l’échelle d’un être humain c’est déjà loin, et pourtant nous voilà au pied du mur… de Berlin et ses conséquences. L’histoire a creusé sa galerie comme une taupe et aujourd’hui nous découvrons que ce n’est pas seulement l’Union soviétique qui s’est effondrée mais tout le système mis en place aux lendemains de la deuxième guerre mondiale et en particulier la suprématie étasunienne avec le dollar comme devise internationale et les alliances autour de sa puissance militaire pour protéger de « la contagion » communiste. C’et la chute de l’Empire étasunien et une phase de désagregation de l’ensemble du système y compris l’Union européenne.


Cette désagregation sociale , économique et politique, est partiellement masquée par le fait que les médias en occultent totalement les signes pourtant multiples , nous assistons à ce que l’on croyait une simple hypothèse théorique de Marx: la paupérisation absolue non seulement des damnés de la terre, l’augmentation du nombre de ceux qui souffrent de la faim, mais la paupérisation absolue y compris de la classe moyenne. On sent monter le refus d’obéir de ceux d’en bas, l’exaspération des masses devant la dégradation de leur vie.

Aucun pays n’en est exempt et les Etats-Unis moins que quiconque, la Chine connaît des tensions trés fortes et l’Europe vit un mélange de repliement et de bouffées de colère.Partout, y compris en Amérique latine, la situation peut déboucher non pas sur des avancées révolutionnaires mais sur des retournements de tendance comme au Chili ou encore des coups d’Etat favorisés par les Etats-Unis comme au Honduras. Rares sont les hommes politiques de ce troisième millenaire qui ont pris la mesure de la situation et tentent de faire face avec leur peuple, ce qui serait pourtant l’unique solution parce que la pression des masses va monter, la colère également, il y a cette solution ou la répression.

Sous cette pression, mais aussi sous la direction erratique du capital poursuivant son accumulation mortifère malgré ou grâce à sa crise, le petit personnel politique en général apparaît comme totalement incapable de faire autre chose que de continuer à favoriser les mêmes, et sa nervosité, il n’y a pas d’autre mot, peut déboucher sur n’importe quelle aventure.

Les antagonismes s’exaspèrent entre capitalistes, chacun tente de défendre ses monopoles en bonne logique impérialiste. On est au-delà de ce qui se tolère en matière de relations internationales sur le continent européen, quand les Allemands assortissent leur refus d’aider les Grecs d’insultes sur la mise en vente de certaines îles ou même quand madame Lagarde découvre un secret de polichinelle sur le cavalier seul allemand, l’Europe jusqu’à son couple fondateur est en crise mais ce n’est pas seulement l’Europe, c’est l’Union européenne en tant qu’institution privilégiée du capital financier, l’Europe alliée principale des Etats-Unis.

La chute de l’empire étasunien entraîne dans son craquement sinistre celle des princes alliés incapables de reprendre leur autonomie et qui se déchirent en rivalités singulières.

C’est pourquoi les signes de la désagrégation sont non seulement économiques et sociaux mais ils témoignent d’une exaspération des tensions politiques.On assiste à l’effondrement des institutions internationales qui ont plus ou moins assuré la perennité de la domination de l’Empire étasunien.

Est- ce qu’on a mesuré ce que représentait l’échec du sommet de Copenhague en décembre 2009? Il n’a même pas été question de sauver les apparences en feignant un accord quelconque.Les Etats-Unis ont prétendu manipuler l’assemblée et imposer cavalièrement à leur manière habituelle des conclusions préfabriquées, ils se sont heurtés à un mur. Celui de la BRIC, les grands pays émergents s’appuyant sur le tiers monde pour refuser le diktat. Ca a été un des signes les plus évidents de la débâcle d’un système incapable de faire face aux périls qui menacent la planète. Pas plus que les grandes messes du G 20 ne sont capables d’inventer une nouvelle monnaie commune pour remplacer le dollar, une monnaie en capacité de tenir compte de l’équilibre entre plusieurs monnaies fondée sur leur production réelle comme le réclament de nombreux pays.

Mais là aussi il faut remarquer que le refus de se ranger comme d’habitude derrière le chef de file impérialiste, la remise en cause de l’hégémonie étasunienne s’accompagne d’une attitude méprisante à l’égard du maître déchu, il n’est pas jusqu’à Israël qui se permette de l’insulter alors même que ce dernier Etat est pourtant accroché aux Etats-Unis comme la corde à un pendu. Le pendu est entraîné vers l’embrasement de l’Iran, après l’Irak et l’Afghanistan, mais ce qui partout est recherché n’est plus, si cela a jamais été la défense d’Israël, mais c’est l’inévitable affrontement avec la Chine.

Depuis l’an dernier je ne cesse de multiplier les articles qui mettent en évidence la montée d’un conflit ou d’une sorte de guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis alors même que la mode était à la mise en évidence de « complicités »liées au fait que la Chine étant le premier créancier des Etats-Unis, elle était obligée de soutenir le dollar faute de quoi elle perdait ses avoirs. Mais la Chine a rapidement découvert qu’elle perdait de toute manière ses avoirs et que les Etats-Unis agissaient avec elle comme ils l’ont toujours fait, en gangsters détruisant socialement, économiquement, et peut-être même militairement celui qu’ils veulent perdre, assurés comme ils le sont d’une totale impunité en matière internationale.

La Chine a compris qu’il s’agissait de la destabiliser et que tous les pions avancés visaient à l’atteindre. Il n’y a même plus, pas plus qu’à Copenhague la moindre tentative de feindre des accords. la dégradation des relations sino-américaines est régulière et porte sur de multiples sujets : vente d’armes à Taiwan, provocation au Tibet, Iran où la Chine tenant compte de ses intérêts nationaux autant que de son refus des interventions contre un Etat souverain n’accepte pas de voter des sanctions, parité Dollar-Yuan sur laquelle les Etats-unis font pression, vente par la Chine de Bons du Trésor US, conflits commerciaux multiples avec la montée des taxes douanières sur les produits chinois, etc…

Il serait plus que temps de se rendre compte de la nécessité dans laquelle nous sommes tous de devoir faire face collectivement à une situation qui risque de ressembler bientôt à un gigantesque tremblement de terre avec partout une absence d’organisation et des dirigeants en faillite, prêts sans doute à choisir des solutions dramatiques pour préserver encore et toujours ce qui est condamné: le mode de production capitaliste et sa domination exclusive sur la planète. Mais faute de la capacité dans laquelle nous sommes de présenter une alternative, de faire que partout les peuples interviennent pour orienter le changement nous risquons de voir se multiplier les conflits économiques, financiers mais aussi militaires sans parler de la manière dont on nous forcera à nous « adapter » à la pauperisation absolue et à la continuation de la ponction qui nous tue, celle du profit…

Danielle Bleitrach

lundi 8 mars 2010

ENFANTS AFGHANS MENOTTÉS ET EXÉCUTÉS: NO PASA NADA!!!!

Exécution d’enfants afghans menottés, Il ne se passe rien! La presse des Etats-Unis le cache


Dave Lindorff
CounterPunch
Quand le lieutenant de la Compagnie Charlie, William Calley, avait ordonné et encouragé ses troupes pour qu’elles violent , mutilent et massacrent plus de 400 hommes, femmes et enfants à My Lai au Vietnam en 1968,il y a eu au moins quatre étasuniens qui ont essayé de l’arrêter ou de le faire traduire en justice avec les autres officiers supérieurs. L’un a été le pilote d’hélicoptère Hugh Thompson Jr., celui qui a évacué certains des victimes blessées, et qui a placé son appareil entre un groupe de Vietnamiens et les hommes de Calley, et qui a ordonné à son artillerie qu’elle ouvrît le feu contre les soldats américains s’ils prétendaient tuer plus de gens. L’autre a été Ron Ridenhour, qui a eu connaissance du massacre et à commencé une enquête privée et a fini par informer de ce crime le Pentagone et le Congrès. Enfin il y a eu Michael Bernhardt, un soldat de la Compagnie Charlie qui a été témoin de ce qu’elle avait fait et tout a racontéà Ridenhour. Et le dernier a été le journaliste Seymour Hersh, qui a publié l’histoire dans les médias des Etats-Unis.
La guerre actuelle en Afghanistan a aussi ses massacres de My Lai. Il y en a presque toutes les semaines, accomplis par des avions des Etats-Unis. ils bombardent des fêtes de mariage, ou des maisons « suspectes » de servir d’abri à des terroristes mais dont on découvre qu’elles abritaient seulement des civils. Mais ces My Lai sont tous classés pudiquement comme accidents. Ils sont classés et oubliés comme « dommage collatéral inévitable » de la guerre. Il y a eu, cependant, un massacre récent qui n’a pas été une erreur – Un massacre qui, bien que n’ayant concerné que moins d’une douzaine de personnes, dégage la même puanteur que celui de My Lai. C’était le meurtre en forme d’ exécution de huit écoliers menottés, ils avaient entre 11 et 18 ans, et celui d’un enfant de 12 ans, le berger voisin en visite, dans la province Kunar, le 26 décembre.
Malheureusement, aucun soldat ayant des principes, avec une conscience morale comme le pilote Hugh Thompson n’a essayé de sauver ces enfants. Aucun observateur n’a eu le courage de Michael Bernhardt pour raconter ce qu’il avait vu. Aucun Ron Ridenhour parmi les autres soldats d’Etats-Unis en Afghanistan n’a enquêté sur cette atrocité ou a informé le Congrès. Et aucun journaliste américain n’a enquêté sur ce crime de la guerre comme Seymour Hersh l’avait fait sur My Lai.
http://www.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/12/29/afghanistan.deaths/index.htmlStarkey a publié la reconnaissance du gouvernement des Etats-Unis. Malgré cela les médias des Etats-Unis sont restés silencieux comme des tombes.

Si l’on considère la Convention de Genève, c’est une crime de guerre que d’ exécuter un prisonnier. Mais dans Kunar, le 26 décembre, des forces dirigées par des Etats-Unis., ou peut-être des soldats américains ou des mercenaires payés par les Etats-Unis., ont exécuté de sang-froid huit prisonniers menottés. C’est une crime de guerre de tuer des enfants âgés de moins de 15 ans, mais dans cet incident on a mis les menottes à un enfant de 11 ans et à un autre de 12 ans comme combattants, ils ont été capturés et exécutés. Deux autres sont morts ils avaient 12 ans, et le troisième avait 15.
Il n’y a pas que la presse des Etats-Unis. La presse française, qui manifeste tant de vertueuse indignation quand il s’agit de Cuba ou de tout autre pays qui se rebelle devant l’ordre étasunien, non seulement se tait sur les milliers de morts en Colombie, mais se tait également sur ce qui est opéré au nom de l’OTAN, donc de la France en Afghanistan. Des enfants menottés exécutés en notre nom par de la soldatesque étasunienne, peut-être des mercenaires… On nous avait dit que si les britanniques se révoltaient contre la guerre en irak c’est qu’ils y participaient, mais nous n’avons plus aucune excuse pour nous taire sur cette guerre à laquelle les troupes françaises participent. (note et traduction de danielle Bleitrach pour changement de société).
Il y a eu un Seymour Hersh pour le massacre de Kunar, mais il est britannique. Pendant ce temps les journalistes américains comme des drones anonymes journalistiques qui ont écrit le rapport du 29 décembre de CNN au sujet de l’incident, ont gobé comme si elle était vraie l’histoire inventée dès le début par lePentagone – à savoir que les morts faisaient partie d’un groupe secret de terroristes-, Jerome Starkey, un journaliste en Afghanistan du Times de Londres et du Scotsman, a parlé d’autres sources – le directeur de l’école des enfants morts, d’autres habitants du lieu, et les fonctionnaires du gouvernement afghan – et il a découvert la vérité réelle sur un crime atroce de guerre – l’exécution d’enfants menottés-. Et alors que un petit nombre de médias reconnus aux Etats-Unis. comme le New York Time mentionnaient qu’il existait quelques allégations disant que les morts étaient des enfants, qui ne fabriquaient pas de bombes, aucun de ceux, y compris CNN, qui avait accepté et publié les mensonges du Pentagone sans les contredire, ne se sont donné la peine de publier l’actualisation de la nouvelle quand, le 24 février, les militaires d’Etats-Unis ont admis qu’il s’agissait effectivement d’écoliers innocents. Il n’y eut pas plus la moindre organisation corporative des Etats-Unis plus pour mentionner que les morts étaient menottés quand ils avaient été tués.
J’ai alerté le bureau du secrétaire à la défense pour lui demander si on faisait une enquête sur ce crime ou si on prévoyait d’en faire une et on m’a dit qu’il fallait envoyer un question écrite ce que j’ a fait. Jusqu’à ce jour je n’ai pas eu de réponse. La machinerie des relations publiques du Pentagone a prétendu par téléphone que le pentagone ne savait même pas de quel incident il s’agissait, mais sans leur « aide » je suis arrivé à savoir ce que les militaires des Etats-Unis ont – ce qui ne constitue pas une surprise – transféré le problème de l’enquête à l’ISAF (la Force Internationale de l’Aide de Sureté )- un nom décoratif pour la force de l’OTAN dirigée par les Etats-Unis, qui combat les Talibans en Afghanistan. C’est un habile artifice. L’ISAF n’est pas plus une entité authentique de la coalition que ne l’était la Coalition des obligés de George Bush dans la Guerre en Iraq, mais ce subterfuge empêche la recherche légale sur l’évènement, puisque le Congrès ne possède pas l’autorité pour requérir le témoignage de l’OTAN ou de l’ISAF comme il pourrait le faire avec le Pentagone. Une source du Comité de Services Armés du Sénat confirme que l’ISAF fait des recherches, et que le comité a sollicité « une information » – ce qui veut dire que rien ne sera sous serment - donc ne retenez pas votre respiration ou n’espérez quelque révélation dramatique une fois que la recherche sera effectuée.

J’ai aussi pris contact avec le bureau de presse du Comité de Services Armés de la Chambre pour voir si une audience avait été planifiée sur ce crime. La réponse est non, bien que la préposée de presse m’ait demandé de lui envoyer les détails de l’incident (ce qui n’est pas un bon signe sur la manière dont les membres et le personnel de la Chambre lui prêtent beaucoup d’attention – les meurtres ont déclenché des manifestations estudiantines dans tout l’Afghanistan, une protestation formelle du bureau du président Hamid Karzai, et à une recherche du gouvernement afghan, qui a conclu que des étudiants innocents avaient été menottés et exécutés, et sans doute cela a contribué à un appel du gouvernement afghan pour que soient inculpés et exécutés les soldats américains qui tuent à civils afghans.)

Le temps presse pour que des gens ayant une conscience se lèvent face à cette aventure impériale qui maintenant peut sans problème s’appeler la Guerre d’Obama à l’Afghanistan. Beaucoup d’hommes et femmes en uniforme en Afghanistan savent que neuf enfants afghans ont été capturés et assassinés par les Etats-Unis. en décembre passé à Kunar. Probablement il existe des gens qui ont été impliqués dans la planification et la réalisation de cette opération criminelle qui sont écoeurés par ce qui s’est passé. Mais ces gens se taisent jusqu’à présent soit par peur, ou simplement parce qu’ils ne savent pas à qui s’adresser : si vous avez une information vous pouvez vous mettre en rapport avec moi. Il y a aussi des nombreux journalistes en Afghanistan et à Washington qui pourraient enquêter sur cette histoire. Ils ne le font pas. Ne me demandez pas pourquoi. Demandez peut-être leurs patrons de presse.
Fuente:

Dave Lindorff est un journaliste de la région de Philadelphie, on peut consulter sont travail dans
. Pour le contacter
.
Traducido del inglés para Rebelión por Germán Leyens
et traduit de l’espagnol et de l’anglais par danielle Bleitrach pour changement de société.
http://www.counterpunch.org/lindorff03042010.htmlwww.thiscantbehappening.netdlindorff@yahoo.com

ISLANDE: 93 % DISENT NON AUX DETTES DES BANQUIERS!!

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Les islandais ont voté NON à 93% au référendum Icesave


« Les banquiers gagnent quand les banques vont bien, mais quand ils perdent, on envoie la facture à la société et au contribuable »: Spessi, photographe de 54 ans, est en colère et a voté « nei » à l’accord sur Icesave, banque en ligne dont la faillite a plongé l’Islande dans une interminable crise. « J’ai perdu ma maison et c’est quand même moi qui doit payer! », râle-t-il en sortant de l’isoloir installé dans la mairie de Reykjavik où il est difficile, voire impossible, de rencontrer un partisan du « oui ».Convoqués pour le premier référendum de l’histoire de leur pays, les Islandais trouvaient samedi l’occasion d’exprimer leurs désillusions et les sondages prédisaient une retentissante victoire du « non » à un accord de remboursement de près de 4 milliards d’euros aux gouvernements britannique et néerlandais.Venu malgré le crachin glacial qui tombait sur la capitale islandaise, Thorstenn Pall Leifsson, ouvrier du bâtiment de 43 ans, licencié en raison de la crise, peste contre le gouvernement britannique qui a fait jouer la législation anti-terroriste pour saisir des actifs islandais. »Je ne suis pas contre rembourser l’argent, mais je suis contre rembourser Gordon Brown », lance-t-il après avoir voté « non ». »Cet accord est si injuste, si excessif, dit-il, que je ne veux pas qu’on paie plus que ce que la loi nous oblige à faire ».

mercredi 17 février 2010

IL FAUT SORTIR DE L'EURO!

De : Georges GASTAUD
Date : 15 février 2010




Communiqué du Pôle de Renaissance Communiste en France

TEMPETE SUR L'EURO :
POUR S'EN SORTIR, IL FAUT EN SORTIR !

Quand l'euro, monnaie unique de l'Europe capitaliste, fut imposé à notre peuple sans consultation
par un gouvernement de « gauche » (Jospin, Buffet, Voynet) menant une politique de droite, ils nous ont promis d'instaurer, grâce à la « stabilité monétaire », la croissance, la disparition du chômage, la hausse des salaires, la prospérité garantie et pour les jeunes des lendemains tout rose dans une Europe sans frontières.
/*Quelques années plus tard, les Français ont fait l'expérience de l'amère réalité.*/
L'euro en quelques mois à amené des hausses de prix considérables pour les produits de consommation courante et dans les faits,* la monnaie unique s'est traduite par une baisse du pouvoir d'achat populaire.*
Au nom des critères de MAASTRICHT nos dépenses sociales (remboursements de la Sécu, retraites, santé publique, fonctionnaires de l'Education nationale, des services publics) sont étranglées et en diminution constante depuis 1992.
Non seulement les salaires et l'emploi n'ont pas été dynamisés, mais l'écart entre les revenus du
travail et ceux du capital se creuse de plus en plus, alors que faute de moyens la demande intérieure(celle des couches populaires) est en stagnation. Huit millions de Français vivent en dessous du seuilde pauvreté et 50% des salariés sont des travailleurs pauvres.
Pour maintenir un taux de profit élevé malgré ce recul de la demande intérieure et la baisse des
exportations (car c'est l'ensemble du système capitaliste qui connaît ces problèmes devenus permanents), les capitalistes ont réagi en bloquant les salaires en désindustrialisant notre pays et en délocalisant la production vers les pays à bas coût de main-d’oeuvre.
*Loin de nous protéger de la crise capitaliste qui perdure et s'aggrave et se chronicise, l'euro l'a aggravée,* en contribuant gravement à la sous-consommation de centaines de milliers de salariés ; pour y répondre là encore le capital a utilisé ses méthodes habituelles, développer le crédit et le surendettement, développer la financiarisation de l'économie et la spéculation tous azimuts, ce qui a créé des « bulles spéculatives » explosant à terme par dizaines de millions de dollars et...d'euros. Une fois de plus l'Etat capitaliste, jouant son rôle au service des monopoles et de la finance, a utilisé l'argent public, le budget de la Nation, pour renflouer les banques et les grosses entreprises privées, se plaçant lui même en sur-endettement et donc en dépendance vis à vis du Fond Monétaire International(que dirige un certain Strauss Kahn...)institution mondiale du grand capital.
Non seulement cela n'a rien réglé, mais le danger est extrême pour notre pays. On vient de voir ce qui s'est passé en *Grèce, mise en tutelle et devenue un véritable protectorat du capitalisme mondial.*
Aujourd'hui en France et en Europe le grand capital responsable de la crise et renfloué par nos
impôts, exige avec brutalité l'accélération de la casse industrielle et agricole, celle des services publics et des retraites, dicte sa loi, parce que les Sarko, Strauss Kahn, Zapatero et autresPapandréou, tous ces commis zélés de l'Union Européenne du capital, sont à sa botte !
*Le système basé sur l'euro est à la limite de l'implosion*
- Soit ce sera la ruine totale des peuples, c'est déjà le cas pour ceux de l'Europe de l'Est (auxquels le groupe PCF au Parlement souhaitait la bienvenue dans l'UE en 2002 !...), de Grèce, d'Italie,d'Irlande, d'Espagne, du Portugal.
*- Soit ce sera le « gouvernement économique européen » c'est à dire la tutelle directe de Berlin sur
toute l'économie européenne ! Les buts de guerre de Hitler auront été totalement atteints !*
- Soit les peuples d'Europe prendront leurs affaires en main, et se lanceront dans la Résistance.
*NON l'euro n'est pas une solution, il est, comme l'UE elle-même, un outil du capital pour écraser les peuples sous son talon de fer jusqu'à l'extrême limite.*
NON *il n'y a pas de solution capitaliste à la crise structurelle du capitalisme.*
NON il n'y a pas d'issue en dehors de la reconquête par chaque classe ouvrière de son indépendance politique et idéologique par rapport aux menteurs et aux semeurs d'illusion de la fausse gauche euro- constructive qui dirige la CES, le PGE, le PSE et les organisations qui leur sont affiliées.
POUR S'EN SORTIR, la solution pour les peuples d'Europe n'est en aucun cas dans la cuisine économique et dans les « techniques financières » des naufrageurs au service du capital, mais, sous les formes qu'ils inventeront eux- mêmes, dans leurs luttes et dans le rapport des forces que les travailleurs sauront établir dans la rue et dans leurs entreprises .
*IL FAUT SORTIR :*
- *De l'euro et reconstruire une monnaie nationale *gérée par l'Etat, et garantie par la reconstitution de la capacité de produire en France sur la base d'un puissant secteur public nationalisé et démocratisé.
-* De l'Union Européenne du capital*, en rétablissant notre souveraineté populaire et en établissant avec tous les Etats des relations internationales de progrès libérées du poids de la finance et profitables aux peuples.
*- Du capitalisme,* pour bâtir enfin le socialisme du 21° siècle, libéré de la dictature du capital où
l'économie démocratiquement planifiée se développera dans l'intérêt de tous.
*Georges GASTAUD
Jean Pierre HEMMEN*

mercredi 10 février 2010

LA CRISE BAT SON PLEIN !

A PROPOS DE LA GRECE ? Ce n’est pas une question de dette… par Danielle Bleitrach
Publié 10 février 2010 Economie Laissez un commentaire

L’irrationalité du capitalisme croît de jour en jour mais il faudrait que nous croyons à sa logique indépassable puisqu’il n’y a apparement que les capitalistes pour s’y reconnaître dans leur mic mac . Que se passe-t-il en Grèce, vous allez voir que ce n’est pas compliqué, enfin pas trop, mais que de toute manière c’est fait pour vous retomber dessus et pour profiter au capital. J’ai posé ci-dessus un article du journal espagnol El Païs sur la manière dont « Bruxelles » tente d’éviter l’intervention du FMI parce que dit l’article, le risque de contagion peut trés bien ne pas se limiter à l’Europe du sud mais emporter la zone euro.Quels sont déjà les remèdes envisagés par la « chère » Europe?


L’endettement n’est qu’un prétexte

L’article d’El Païs qui est un journal à peu près aussi révolutionnaire que notre Monde fait un diagnostic sur ce à quoi doit faire face Bruxelles :

« et à mettre fin aux paris de casino qui menacent les pays du Sud » c’est dit d’une manière cursive, comme en passant mais visiblement aucune conclusion n’est réellement tiré du diagnostic. Au contraire, ce qu’on nous dit ce serait que les prêteurs seraient inquiets devant l’endettement grec, portugais et pourquoi pas espagnol… Et même français… Tiens, étrange tout à coup les prêteurs, les agences de notations, tous ceux que rien n’alertait dans la crise dite des subprimes se mettent à s’agiter à propos de l’endettement de ces pays.

Mais qui s’agite ? Les « hedge funds »

Ces attaques qui ont mobilisé plus de 5 milliards d’Euros à des fins purement spéculatives sont menées par ce qu’on appelle les hedge funds, c’est-à-dire des fonds d’investissements qui sont moins régulés que les fonds de placement classiques et qui de ce fait ne sont pas diffusés dans le grand public et sont réservés à la catégorie des investisseurs institutionnels ou aux grandes fortunes.

Ces hedge funds sont porteurs de liquidité considérables, gérés par des investisseurs dont le métier est de faire tourner le plus rapidement possible ces fonds pour en obtenir un profit maximum. Donc à la manière d’un Soros, orfèvre en la matière ils choisissent une cible s’abattent sur elle et mènent une attaque spéculative contre elle.

Ce nouvel épisode de piraterie impuni trouve sa source dans la réunion de Davos. Souvenez-vous là-même où notre président a menacé le capitalisme sans âme avec des accents quasi révolutionnaires ! Aussi étrange que cela puisse vous paraître les financiers n’ont pas du tout été impressionnés… La communauté financière a tiré une autre leçon de Davos, elle en a conclu que l’euro était surévalué et que le maillon faible était l’Europe du sud. Au retour de Davos, ils se sont mis à vendre massivement de la dette grecque, puis de l’euro en tablant sur un rachat dans quelques semaines quand le papier et l’euro auraient atteint un prix plancher.

Alors c’est parce que la Grèce est surendettée ?

Le paradoxe c’est que les « hedge funds » détiennent peu de dette grecque comparés à d’autres types d’intervenants, notamment les sociétés de gestion et surtout les banques. Ils peuvent toutefois être particulièrement actifs compte tenu de leur « levier » et taux de rotation de portefeuille plus forts. Selon les données de la banque centrale grecque, entre 2005 et 2009, les « hedge funds » n’ont perçu en moyenne que 5 % du montant des émissions de dette d’Etat de ce pays. Les sociétés de gestion traditionnelles 6 fois plus (30 %) et les assureurs/fonds de pension 3 fois plus (15 %). Avec près de la moitié des émissions (45 %), les banques, notamment grecques, restent les plus grandes détentrices de dette du pays.

Les remèdes

L’article du journal El Païs insiste sur le refus de Bruxelles de voir le FMI se mêler de la zone euro, ce qui nous renseigne sur l’estime dans laquelle est tenue cette noble institution tout juste bonne se dit-on pour des pays sous développés que l’on veut exploiter jusqu’au trognon. Par parenthèse, les médias sont en train de nous vendre le futur candidat de gauche tout auréolé de son passage dans la dite institution, je parle de DSK.

Mais revenons en aux remèdes qui accompagneront l’intervention des institutions européennes en train d »économiser celle du FMI sur des pays européens. Tout va porter paradoxalement sur « la dette » et rien sur la spéculation…

« Jusqu’à présent, Bruxelles a joué au chat et à la souris. Elle a exigé de la Grèce un ajustement budgétaire draconien, une hausse des impôts, une baisse des salaires et une coupe franche dans les retraites. L’Espagne et le Portugal ont fait un pas dans la même direction. Mais les marchés n’ont pas entendu le message. « Maintenant, l’UE passe à l’action : il va probablement y avoir une déclaration d’intention claire, une stratégie de dissuasion pour obliger les spéculateurs à se retirer », explique De Grauwe.

On va voir ce qu’on va voir! ce qu’on voit c’est que face à des spéculations que rien ne justifie le remède consiste à en profiter pour encore tondre les salariés, leur faire accepter une pression sur l’emploi, les salaires, et les services publics.

Il n’y a pas que la Grèce, et les autres pays du sud

Maintenant que vous percevez la logique du système, que pensez-vous de cette hâte qui tout à coup a saisi tout le monde en France sur la nécessité d’en finir avec la dette française? Certes il y a le trés mauvais exemple de ce qui se passe dans le sud de l’Europe où néanmoins on vient de voir que le pretexte de l’endettement a visiblement tout à voir avec des assauts spéculatifs à la Soros et peu avec la question des finances du pays. Pourtant aussitôt Europe, gouvernants, institutions financières, patronat, médias en profitent pour exiger une nouvelle pression sur les salaires et les services publics. On ne sait jamais s’il y avait reprise il faudrait contenir les dits salaires, voir les baisser et si les financiers spéculent, il faut étrangler les peuples. C’est peut-être là que l’on trouve l’explication à cet étrange agitation autour de la question de la dette française.

Parce que de surcroît, la France n’est même pas dans le cas de ces pays, elle a de la marge. Certes la dette n’est pas une bonne affaire pour les Français puisque leur impôt sur le revenu passe à son service, mais l’endettement est une pratique qui a couru sur des décennies. Alors pourquoi cette inquiétude fébrile d’institutions plongées dans la torpeur quand il s’agissait des produits avariés concoctés par les financiers? Pourquoi le gouvernement français et les politiques s’agitent-ils en prétendant qu’il faut accélérer le renboursement ? Et si c’était tout simplement pour trouver une bonne raison pour continuer à démanteler et à vendre le service public alors que l’on sait la nocivité de telles politiques et que notre président s’est fait une spécialité de dénoncer le capitalisme dérégulé. .

On voit en outre que l’euro qui était sensé nous protéger s’avère la meilleure manière d’engendrer un effet domino. Mais là encore si l’on reprend l’article de El païs et pas mal d’autres interventions dans la presse française que voit-on, un certain contentement se fait jour. Non seulement l’opération qui fait baisser l’euro paraît une bonne chose et comme elle permet également une pression sur les salaires, pas trop de risques de surchauffe. les travailleurs vont devoir faire face de tous côtés aux effets de plan de rigueur… Et là encore ILS sont tous ravis parce que disent-ILS cela va nécessister une meilleure intégration financière européenne sous l’égide des mêmes…

Jugez de l’intérêt que cela représente pour EUX de ne plus avoir à affronter sur ces questions des communistes, un parti organisé, des syndicats formés à autre chose qu’au consensus bruxellois… Ils ont commencé par là et ils ont mené leur affaire à bien…