mercredi 17 février 2010

IL FAUT SORTIR DE L'EURO!

De : Georges GASTAUD
Date : 15 février 2010




Communiqué du Pôle de Renaissance Communiste en France

TEMPETE SUR L'EURO :
POUR S'EN SORTIR, IL FAUT EN SORTIR !

Quand l'euro, monnaie unique de l'Europe capitaliste, fut imposé à notre peuple sans consultation
par un gouvernement de « gauche » (Jospin, Buffet, Voynet) menant une politique de droite, ils nous ont promis d'instaurer, grâce à la « stabilité monétaire », la croissance, la disparition du chômage, la hausse des salaires, la prospérité garantie et pour les jeunes des lendemains tout rose dans une Europe sans frontières.
/*Quelques années plus tard, les Français ont fait l'expérience de l'amère réalité.*/
L'euro en quelques mois à amené des hausses de prix considérables pour les produits de consommation courante et dans les faits,* la monnaie unique s'est traduite par une baisse du pouvoir d'achat populaire.*
Au nom des critères de MAASTRICHT nos dépenses sociales (remboursements de la Sécu, retraites, santé publique, fonctionnaires de l'Education nationale, des services publics) sont étranglées et en diminution constante depuis 1992.
Non seulement les salaires et l'emploi n'ont pas été dynamisés, mais l'écart entre les revenus du
travail et ceux du capital se creuse de plus en plus, alors que faute de moyens la demande intérieure(celle des couches populaires) est en stagnation. Huit millions de Français vivent en dessous du seuilde pauvreté et 50% des salariés sont des travailleurs pauvres.
Pour maintenir un taux de profit élevé malgré ce recul de la demande intérieure et la baisse des
exportations (car c'est l'ensemble du système capitaliste qui connaît ces problèmes devenus permanents), les capitalistes ont réagi en bloquant les salaires en désindustrialisant notre pays et en délocalisant la production vers les pays à bas coût de main-d’oeuvre.
*Loin de nous protéger de la crise capitaliste qui perdure et s'aggrave et se chronicise, l'euro l'a aggravée,* en contribuant gravement à la sous-consommation de centaines de milliers de salariés ; pour y répondre là encore le capital a utilisé ses méthodes habituelles, développer le crédit et le surendettement, développer la financiarisation de l'économie et la spéculation tous azimuts, ce qui a créé des « bulles spéculatives » explosant à terme par dizaines de millions de dollars et...d'euros. Une fois de plus l'Etat capitaliste, jouant son rôle au service des monopoles et de la finance, a utilisé l'argent public, le budget de la Nation, pour renflouer les banques et les grosses entreprises privées, se plaçant lui même en sur-endettement et donc en dépendance vis à vis du Fond Monétaire International(que dirige un certain Strauss Kahn...)institution mondiale du grand capital.
Non seulement cela n'a rien réglé, mais le danger est extrême pour notre pays. On vient de voir ce qui s'est passé en *Grèce, mise en tutelle et devenue un véritable protectorat du capitalisme mondial.*
Aujourd'hui en France et en Europe le grand capital responsable de la crise et renfloué par nos
impôts, exige avec brutalité l'accélération de la casse industrielle et agricole, celle des services publics et des retraites, dicte sa loi, parce que les Sarko, Strauss Kahn, Zapatero et autresPapandréou, tous ces commis zélés de l'Union Européenne du capital, sont à sa botte !
*Le système basé sur l'euro est à la limite de l'implosion*
- Soit ce sera la ruine totale des peuples, c'est déjà le cas pour ceux de l'Europe de l'Est (auxquels le groupe PCF au Parlement souhaitait la bienvenue dans l'UE en 2002 !...), de Grèce, d'Italie,d'Irlande, d'Espagne, du Portugal.
*- Soit ce sera le « gouvernement économique européen » c'est à dire la tutelle directe de Berlin sur
toute l'économie européenne ! Les buts de guerre de Hitler auront été totalement atteints !*
- Soit les peuples d'Europe prendront leurs affaires en main, et se lanceront dans la Résistance.
*NON l'euro n'est pas une solution, il est, comme l'UE elle-même, un outil du capital pour écraser les peuples sous son talon de fer jusqu'à l'extrême limite.*
NON *il n'y a pas de solution capitaliste à la crise structurelle du capitalisme.*
NON il n'y a pas d'issue en dehors de la reconquête par chaque classe ouvrière de son indépendance politique et idéologique par rapport aux menteurs et aux semeurs d'illusion de la fausse gauche euro- constructive qui dirige la CES, le PGE, le PSE et les organisations qui leur sont affiliées.
POUR S'EN SORTIR, la solution pour les peuples d'Europe n'est en aucun cas dans la cuisine économique et dans les « techniques financières » des naufrageurs au service du capital, mais, sous les formes qu'ils inventeront eux- mêmes, dans leurs luttes et dans le rapport des forces que les travailleurs sauront établir dans la rue et dans leurs entreprises .
*IL FAUT SORTIR :*
- *De l'euro et reconstruire une monnaie nationale *gérée par l'Etat, et garantie par la reconstitution de la capacité de produire en France sur la base d'un puissant secteur public nationalisé et démocratisé.
-* De l'Union Européenne du capital*, en rétablissant notre souveraineté populaire et en établissant avec tous les Etats des relations internationales de progrès libérées du poids de la finance et profitables aux peuples.
*- Du capitalisme,* pour bâtir enfin le socialisme du 21° siècle, libéré de la dictature du capital où
l'économie démocratiquement planifiée se développera dans l'intérêt de tous.
*Georges GASTAUD
Jean Pierre HEMMEN*

mercredi 10 février 2010

LA CRISE BAT SON PLEIN !

A PROPOS DE LA GRECE ? Ce n’est pas une question de dette… par Danielle Bleitrach
Publié 10 février 2010 Economie Laissez un commentaire

L’irrationalité du capitalisme croît de jour en jour mais il faudrait que nous croyons à sa logique indépassable puisqu’il n’y a apparement que les capitalistes pour s’y reconnaître dans leur mic mac . Que se passe-t-il en Grèce, vous allez voir que ce n’est pas compliqué, enfin pas trop, mais que de toute manière c’est fait pour vous retomber dessus et pour profiter au capital. J’ai posé ci-dessus un article du journal espagnol El Païs sur la manière dont « Bruxelles » tente d’éviter l’intervention du FMI parce que dit l’article, le risque de contagion peut trés bien ne pas se limiter à l’Europe du sud mais emporter la zone euro.Quels sont déjà les remèdes envisagés par la « chère » Europe?


L’endettement n’est qu’un prétexte

L’article d’El Païs qui est un journal à peu près aussi révolutionnaire que notre Monde fait un diagnostic sur ce à quoi doit faire face Bruxelles :

« et à mettre fin aux paris de casino qui menacent les pays du Sud » c’est dit d’une manière cursive, comme en passant mais visiblement aucune conclusion n’est réellement tiré du diagnostic. Au contraire, ce qu’on nous dit ce serait que les prêteurs seraient inquiets devant l’endettement grec, portugais et pourquoi pas espagnol… Et même français… Tiens, étrange tout à coup les prêteurs, les agences de notations, tous ceux que rien n’alertait dans la crise dite des subprimes se mettent à s’agiter à propos de l’endettement de ces pays.

Mais qui s’agite ? Les « hedge funds »

Ces attaques qui ont mobilisé plus de 5 milliards d’Euros à des fins purement spéculatives sont menées par ce qu’on appelle les hedge funds, c’est-à-dire des fonds d’investissements qui sont moins régulés que les fonds de placement classiques et qui de ce fait ne sont pas diffusés dans le grand public et sont réservés à la catégorie des investisseurs institutionnels ou aux grandes fortunes.

Ces hedge funds sont porteurs de liquidité considérables, gérés par des investisseurs dont le métier est de faire tourner le plus rapidement possible ces fonds pour en obtenir un profit maximum. Donc à la manière d’un Soros, orfèvre en la matière ils choisissent une cible s’abattent sur elle et mènent une attaque spéculative contre elle.

Ce nouvel épisode de piraterie impuni trouve sa source dans la réunion de Davos. Souvenez-vous là-même où notre président a menacé le capitalisme sans âme avec des accents quasi révolutionnaires ! Aussi étrange que cela puisse vous paraître les financiers n’ont pas du tout été impressionnés… La communauté financière a tiré une autre leçon de Davos, elle en a conclu que l’euro était surévalué et que le maillon faible était l’Europe du sud. Au retour de Davos, ils se sont mis à vendre massivement de la dette grecque, puis de l’euro en tablant sur un rachat dans quelques semaines quand le papier et l’euro auraient atteint un prix plancher.

Alors c’est parce que la Grèce est surendettée ?

Le paradoxe c’est que les « hedge funds » détiennent peu de dette grecque comparés à d’autres types d’intervenants, notamment les sociétés de gestion et surtout les banques. Ils peuvent toutefois être particulièrement actifs compte tenu de leur « levier » et taux de rotation de portefeuille plus forts. Selon les données de la banque centrale grecque, entre 2005 et 2009, les « hedge funds » n’ont perçu en moyenne que 5 % du montant des émissions de dette d’Etat de ce pays. Les sociétés de gestion traditionnelles 6 fois plus (30 %) et les assureurs/fonds de pension 3 fois plus (15 %). Avec près de la moitié des émissions (45 %), les banques, notamment grecques, restent les plus grandes détentrices de dette du pays.

Les remèdes

L’article du journal El Païs insiste sur le refus de Bruxelles de voir le FMI se mêler de la zone euro, ce qui nous renseigne sur l’estime dans laquelle est tenue cette noble institution tout juste bonne se dit-on pour des pays sous développés que l’on veut exploiter jusqu’au trognon. Par parenthèse, les médias sont en train de nous vendre le futur candidat de gauche tout auréolé de son passage dans la dite institution, je parle de DSK.

Mais revenons en aux remèdes qui accompagneront l’intervention des institutions européennes en train d »économiser celle du FMI sur des pays européens. Tout va porter paradoxalement sur « la dette » et rien sur la spéculation…

« Jusqu’à présent, Bruxelles a joué au chat et à la souris. Elle a exigé de la Grèce un ajustement budgétaire draconien, une hausse des impôts, une baisse des salaires et une coupe franche dans les retraites. L’Espagne et le Portugal ont fait un pas dans la même direction. Mais les marchés n’ont pas entendu le message. « Maintenant, l’UE passe à l’action : il va probablement y avoir une déclaration d’intention claire, une stratégie de dissuasion pour obliger les spéculateurs à se retirer », explique De Grauwe.

On va voir ce qu’on va voir! ce qu’on voit c’est que face à des spéculations que rien ne justifie le remède consiste à en profiter pour encore tondre les salariés, leur faire accepter une pression sur l’emploi, les salaires, et les services publics.

Il n’y a pas que la Grèce, et les autres pays du sud

Maintenant que vous percevez la logique du système, que pensez-vous de cette hâte qui tout à coup a saisi tout le monde en France sur la nécessité d’en finir avec la dette française? Certes il y a le trés mauvais exemple de ce qui se passe dans le sud de l’Europe où néanmoins on vient de voir que le pretexte de l’endettement a visiblement tout à voir avec des assauts spéculatifs à la Soros et peu avec la question des finances du pays. Pourtant aussitôt Europe, gouvernants, institutions financières, patronat, médias en profitent pour exiger une nouvelle pression sur les salaires et les services publics. On ne sait jamais s’il y avait reprise il faudrait contenir les dits salaires, voir les baisser et si les financiers spéculent, il faut étrangler les peuples. C’est peut-être là que l’on trouve l’explication à cet étrange agitation autour de la question de la dette française.

Parce que de surcroît, la France n’est même pas dans le cas de ces pays, elle a de la marge. Certes la dette n’est pas une bonne affaire pour les Français puisque leur impôt sur le revenu passe à son service, mais l’endettement est une pratique qui a couru sur des décennies. Alors pourquoi cette inquiétude fébrile d’institutions plongées dans la torpeur quand il s’agissait des produits avariés concoctés par les financiers? Pourquoi le gouvernement français et les politiques s’agitent-ils en prétendant qu’il faut accélérer le renboursement ? Et si c’était tout simplement pour trouver une bonne raison pour continuer à démanteler et à vendre le service public alors que l’on sait la nocivité de telles politiques et que notre président s’est fait une spécialité de dénoncer le capitalisme dérégulé. .

On voit en outre que l’euro qui était sensé nous protéger s’avère la meilleure manière d’engendrer un effet domino. Mais là encore si l’on reprend l’article de El païs et pas mal d’autres interventions dans la presse française que voit-on, un certain contentement se fait jour. Non seulement l’opération qui fait baisser l’euro paraît une bonne chose et comme elle permet également une pression sur les salaires, pas trop de risques de surchauffe. les travailleurs vont devoir faire face de tous côtés aux effets de plan de rigueur… Et là encore ILS sont tous ravis parce que disent-ILS cela va nécessister une meilleure intégration financière européenne sous l’égide des mêmes…

Jugez de l’intérêt que cela représente pour EUX de ne plus avoir à affronter sur ces questions des communistes, un parti organisé, des syndicats formés à autre chose qu’au consensus bruxellois… Ils ont commencé par là et ils ont mené leur affaire à bien…

POUR SAUVER LA GRÈCE: TOUT, SAUF LE F.M.I. !!

« A PROPOS DE LA GRECE ? Ce n’est pas une question de dette… par Danielle Bleitrach
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Pour sauver la Grèce, tout sauf le FMI
Publié 10 février 2010 Economie , L'Europe Laissez un commentaire

Lors du sommet économique organisé le 11 février à Bruxelles, les dirigeants européens devraient annoncer un plan d’aide en faveur de la Grèce. Plusieurs options sont possibles.

10.02.2010  Claudi Pérez  El País


Avec ses difficultés, la Grèce a commencé à entraîner le Portugal et l’Espagne dans la tourmente, déchaînant les spéculations sur une possible crise budgétaire dans ces pays et faisant peser une énorme pression sur les places boursières, les marchés de la dette publique et les gouvernements des pays les plus exposés. Mais le problème n’est pas seulement la Grèce, le Portugal, ni même l’Espagne, quatrième puissance économique de l’Union. L’enjeu est plus important. La crise grecque – et ses répliques le long de la Méditerranée – menace de se transformer en une tornade contre la dette souveraine qui pourrait finir par déstabiliser toute la zone euro, d’Helsinki à Tarifa.

Après avoir passé plusieurs semaines à nier la possibilité d’un défaut de paiement de la Grèce et à faire des déclarations tièdes qui ont enflammé les marchés, l’Union européenne (UE) se décide enfin à « concocter » un plan de sauvetage et à mettre fin aux paris de casino qui menacent les pays du Sud. [Ce plan devrait être annoncé jeudi 11 février à Bruxelles.] Comment va-t-elle procéder ? Cela ne va pas être simple.

Certains experts estiment qu’il est purement et simplement illégal que le sauvetage vienne de l’intérieur de la zone euro. Selon eux, c’est le Fonds monétaire international (FMI), le « pompier » habituel dans les crises de dette, qui doit prendre les rênes. « Mais le sauvetage, outre qu’il est nécessaire, est parfaitement légal », assure Paul De Grauwe, professeur d’économie à l’université de Louvain, en Belgique. La Grèce représente à peine 3 % du PIB de la zone euro, mais un défaut de paiement provoquerait une énorme secousse dans le système financier européen : une part importante des obligations d’Etat grecques sont détenues par les grandes banques européennes, déjà durement éprouvées par la crise des subprimes. L’effet de contagion serait très dangereux pour la dette publique d’autres pays, comme ont pu le constater l’Espagne et le Portugal.

Le traité de Maastricht interdit à la Banque centrale européenne (BCE) de jouer les sauveteurs et dit clairement qu’aucun pays ne peut être forcé à en secourir d’autres. Mais des Etats membres peuvent très bien décider librement de lancer une bouée de sauvetage financier à l’un de leurs partenaires dans des situations exceptionnelles et en échange de garanties : que la Grèce se serre la ceinture et procède à des ajustements douloureux. Ce que, en théorie, elle a déjà commencé à faire. [Selon le traité, "lorsqu'un Etat membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil [...] peut [lui] accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire ».]

Tout comme la Grèce et l’Espagne, l’Europe est confrontée à un grave problème de crédibilité. L’Union économique et monétaire (UEM) est remise en question comme « zone monétaire optimale », euphémisme qu’emploient les économistes pour dire qu’une zone qui confie sa politique monétaire à la BCE et où cohabitent des politiques de l’emploi et budgétaires très différentes ne peut pas fonctionner.

Jusqu’à présent, Bruxelles a joué au chat et à la souris. Elle a exigé de la Grèce un ajustement budgétaire draconien, une hausse des impôts, une baisse des salaires et une coupe franche dans les retraites. L’Espagne et le Portugal ont fait un pas dans la même direction. Mais les marchés n’ont pas entendu le message. « Maintenant, l’UE passe à l’action : il va probablement y avoir une déclaration d’intention claire, une stratégie de dissuasion pour obliger les spéculateurs à se retirer », explique De Grauwe.

Les solutions sont nombreuses : prêts bilatéraux, versement anticipé de subventions, intervention de la Banque européenne d’investissement (BEI), voire mise en place d’un nouveau mécanisme financier. On envisage même d’utiliser le fonds extraordinaire créé il y a quelques mois (avec l’accord explicite du FMI) pour aider les pays de l’Est. Ou de faire racheter la dette publique grecque par les banques centrales les plus puissantes, celle de l’Allemagne en tête. Le Royaume-Uni et la Suède (qui n’appartiennent pas à la zone euro et qui sont plus eurosceptiques que jamais) préfèrent l »option FMI, mais ce serait une humiliation pour Bruxelles, une sorte de reconnaissance de l’échec de l’euro.

« S’il y a volonté politique, il y aura sauvetage », assure Brian Coulton, de l’agence de notation financière Fitch. Un autre problème apparaîtra alors : celui de l’ »aléa moral » que pose le sauvetage de quelqu’un qui a agi de façon irresponsable [et qui se sent donc protégé des effets de ses propres imprudences]. Mais laisser tomber la Grèce comporte un énorme risque de contagion, la possibilité d’un Lehman Brothers à l’européenne. [C’est la faillite de la banque américaine, en septembre 2008, qui a précipité la crise financière mondiale.

n° 1006 11.02.2010

lundi 8 février 2010

CONTREFAÇONS ET MISE AU POINT.

Mes grand-mères, ni mes grand-pères, ni aucun de mes autres ancêtres, ne furent jamais staliniens.
Mon père non plus ne fut jamais stal: d'ailleurs, aucun d'eux ne fut jamais membre du Parti Communiste, même si le portrait du petit père des peuples, qui trônait sur notre cheminée familiale, nous fit longtemps espérer la fin prochaine de notre misère. Pourtant, malgré ma révolte spontanée contre l'injustice sociale, dès mon adhésion au PCF, en 1967, il ne me fallut que quelques courtes années pour comprendre le stalinisme, et faire savoir à tous ceux qui me chapeautaient, - beaucoup ont trahi leurs engagements, depuis-, que je ne serais jamais un militant docile. Et surtout pas stal.
Il y a quelques années, même les jeunes bourgeois de mon entourage, étaient capables- nombre d'entre eux, du moins- , de comprendre çà et de le respecter. Et le respect est ainsi devenu tout naturellement une denrée appréciée et réciproque.
Mais qui peut comprendre ces choses aujourd'hui, parmi cette certaine jeunesse dorée, ignorante de son Histoire et de sa chance, que beaucoup de gens comme moi n'ont pas eue, plus prompte à donner des leçons qu'à les prendre? A ne connaitre que le droit d'insulter et de mépriser? Revendiquer et se servir.... Voilà les fruits que nous récoltons de ce monde "libéral"!
L'Histoire continue et continuera sans eux, malgré eux, hélas, ou contre eux, trois fois hélas !
Mais devrais-je changer de cap - ou d'herbage -, comme lorsque se réjouissent les veaux en recherche de pâturages nouveaux? Alors que le monde marchandisé a condamné toute issue de secours, pourrais-je trahir cet humanisme supérieur qui, seul, peut apporter aux humains la paix par le partage et la fraternité, dans une société où la liberté des uns devra s'arrêter là où commence celle d'autrui. Liberté de travail, de vivre, de jouir de ses loisirs, droits et devoirs réappris et scrupuleusement appliqués par tous.
Pourquoi changer, avoir honte de ses choix respectables ? Les crimes commis au nom des dieux et des églises empêchent-ils les croyants de servir fidèlement leur doctrine pourtant entachée depuis des siècles par le sang des millions de victimes? Il y a malgré tout une différence entre les croyants, et ceux qui crurent un temps- UN TEMPS, SEULEMENT- à Staline. Les premiers gardent leur foi en dieu, les autres ont rejeté, même trop tard, le stalinisme.
Honte à ceux qui cessèrent d’être communistes en cessant d’être staliniens et qui ne furent communistes qu’aussi longtemps qu’ils furent staliniens[1] !
La question du communisme, c’est d’abord, dans le Manifeste communiste, celle de la propriété: «Les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique: suppression de la propriété privée» des moyens de production et d’échange, à ne pas confondre avec la propriété individuelle des biens d’usage. Dans «tous les mouvements», ils «mettent en avant la question de la propriété, à quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement». Sur les dix points qui concluent le premier chapitredu Manifeste, sept concernent en effet les formes de propriété : l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat ; l’instauration d’une fiscalité fortement progressive ; la suppression de l’héritage des moyens de production et d’échange ; la confiscation des biens des émigrés rebelles ; la centralisation du crédit dans une banque publique ; la socialisation des moyens de transport et la mise en place d’une éducation publique et gratuite pour tous ; la création de manufactures nationales et le défrichage des terres incultes. Ces mesures tendent toutes à établir le contrôle de la démocratie politique sur l’économie, le primat du bien commun sur l’intérêt égoïste, de l’espace public sur l’espace privé. Il ne s’agit pas d’abolir toute forme de propriété, mais «la propriété privée d’aujourd’hui, la propriété bourgeoise», «le mode d’appropriation» fondé sur l’exploitation des uns par les autres.
Ces points essentiels ont toujours été les piliers du marxisme : est-il inutile ou superflu de les rappeler, aujourd'hui, alors que nous nous enfonçons lentement dans une crise encore inédite?
Alors qu'il faut impérativement trouver des solutions nouvelles et HUMAINES pour mettre fin à un système capitaliste condamné par l'histoire?
En tout cas, pour moi, çà va mieux en le disant.

samedi 6 février 2010

LA CHINE : UN DANGER ?

COMAGUER, Chine : le dérangement du monde
Publié 6 février 2010 Chine 1 Comment

06 Février 2010
Au fil des jours et des lectures n°57 par COMAGUER

Plusieurs annonces successives sur la belle santé l’économie chinoise ont semé le trouble dans la classe dirigeante occidentale :
- Le PIB de la République Populaire chinoise a augmenté de 8.7% en 2009, la progression la plus rapide du monde au moment même où les économies occidentales peinent à afficher un chiffre légèrement supérieur à zéro
- La Chine a ravi la place de premier pays exportateur à l’Allemagne qui , elle-même, avait pris la place des Etats-Unis depuis 2003
- La Chine devancera cette année le Japon qui était jusqu’en 2008 la deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis (PIB global)
Ces résultats prévisibles n’ont pas été une surprise pour les observateurs attentifs mais leur soudaine accumulation est de nature à produire dans les opinions occidentales un effet de choc bien propice à détourner l’attention des difficultés réelles des principales économies capitalistes et de leur très probable persistance.
Alors, la Chine : capitaliste, ou "communiste",un danger?

CHILI: L'AFFAIRISME AU POUVOIR.... .OU LE CHILI A SON BERLUSCONI

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Chili : L’Affairisme au Pouvoir… Georges STANECHY
Publié 6 février 2010 Amérique latine

lu sur over blog
« … Nous découvrons dans leurs multiples aspects les rois gangsters de Shakespeare et les gangsters royaux des films noirs. »
Edgar Morin (1)

« L’on ne sait ce que l’on doit le plus admirer : la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés !

Les peuples vénèrent les canailles qui les plument.

Ils y voient, peut-être pas tout à fait à tort, une garantie d’efficacité dans un monde qui ne jure plus que par le profit. »

Tchouang Tseu – Maître du Tao



Le “Berlusconi chilien” est arrivé….

Il entrera officiellement en fonction le 11 mars prochain : président du Chili. C’est ainsi qu’est surnommé Sebastián Piñera, vainqueur des élections du 17 janvier dernier sur son rival Eduardo Frei. (2)

Premier président du Chili “de droite” élu depuis 50 ans, nous dit-on… Raccourci ambigu. Comme si depuis un demi-siècle, le Chili avait vécu dans un enfer communiste ou un purgatoire socialiste. Oubliant coups d’Etat et dictatures militaires, qui ont jalonné l’histoire de ce pays comme celle de ses voisins d’Amérique latine.

Elu, sur fond de fraudes électorales…

Nos “journalistes d’investigation” ne l’ont pas remarqué, encore moins analysé, contrairement à de nombreux observateurs ; il y eut moins de votes exprimés qu’il y a vingt ans : 7, 145 millions contre 7, 251 millions. (3)

Il est vrai qu’il n’y avait que 8 millions d’inscrits, au lieu de 12 millions potentiellement aptes à voter. Sur une population évaluée, d’après les recensements officiels, à plus de 17 millions d’habitants. Ce sont donc de 3,8 à 4 millions de chiliens non inscrits sur les listes électorales. Soit, environ, 31 % des citoyens exclus du droit de vote.

Qu’importe…

Sebastián Piñera n’avait en face de lui qu’une coalition hétéroclite de “centre gauche”, usée par le pouvoir. Pouvoir gangréné par son cortège inévitable de pathologies se développant, avec le temps, dans un panier de crabes de rivalités personnelles : corruption, népotisme, gabegie, incompétence…

Malgré une cote de popularité de 80% dont bénéficiait personnellement la précédente présidente, Michelle Bachelet. Mais, elle terminait ses deux mandats de quatre ans et, constitutionnellement, ne pouvait se représenter.

Manipulation des listes électorales, pressions des grands propriétaires terriens, dans les zones rurales, montagneuses, d’un pays de 4.200 km de longueur, dominé par la Cordillère des Andes. Non compris l’Ile de Pâques, presque au milieu du Pacifique…

Qu’importe…

Fraudes ou pas, estampillé « démocratie occidentale », le Chili n’aura pas droit au même traitement que le Venezuela, la Bolivie, ou l’Equateur… Les présidents démocratiquement élus de ces pays, avec de confortables majorités, sont l’objet de la détestation des oligarchies occidentales, diabolisés en permanence par la propagande de leurs médias : Hugo Chavez, Evo Morales, Rafael Correa.

N’a-t-on pas idée !… Vouloir que les immenses richesses de leurs pays, mines et hydrocarbures tout particulièrement, soient exploitées et partagées au profit de leurs habitants et non pas uniquement pour les actionnaires étrangers des multinationales mondialisées !…

Inadmissible d’après dogmes, paradigmes, rhétoriques, idéologies, de l’Empire occidental. D’où leur excommunication, sans égard pour leur légitimité électorale et leur popularité nationales, de la “Communauté Internationale des Démocraties et des Droits de l’Homme”…

De plus, notre habitus colonial, notre racisme viscéral, conscient ou inconscient, sont confortés dans leur plénitude : la famille de Sebastián Piñera est membre de la caste européenne, la plus prestigieuse en Amérique latine, descendante des colons espagnols. Rien à voir avec ces mestizos, ces métis, à moitié ou en totalité, amérindiens, indigènes, tels que les Chavez, Morales ou Correa…

On est entre gens “civilisés”, partageant les mêmes valeurs… (4)

Sebastián Piñera et sa famille auront beau avoir démultiplié leur fortune sous une des plus sanguinaires, implacables, dictatures militaires de la fin du XX° siècle, ce ne seront que félicitations et encouragements des chefs d’Etat occidentaux pour son intronisation. Le nôtre, saluant en lui « un homme de rassemblement et d’ouverture ».

Normal : cette dictature se posait en championne du Libéralisme Economique !… « Nous torturons, mais c’est pour mieux privatiser »…

Diplômé en économie de Harvard, qu’il enseigna par la suite au Chili, il a édifié, avec sa famille déjà richissime, une des plus grandes fortunes d’Amérique latine et du monde (701° d’après Forbes…) sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Qui, rappelons-le, à la suite d’un violent coup d’Etat organisé avec les néoconservateurs américains, avait renversé le gouvernement régulièrement élu de Salvador Allende. Au cours duquel, ce dernier fut assassiné.

Oui. Mouillé jusqu’au cou dans cette dictature aux milliers de gens torturés, enlevés, emprisonnés, disparus, assassinés. Lui et sa famille en ont été parmi les exécuteurs, les rouages, essentiels sur le plan économique. (5)

Son frère, Pablo, a été un des responsables de la Banque Centrale du pays. José, un autre de ses frères, a occupé plusieurs postes ministériels : ministre du Travail puis, hautement stratégique sur le plan financier, ministre des Mines, dont on sait combien elles sont considérables, au Chili, en termes de richesses.

Profitant, pour fructifier le Business familial, d’une quasi exclusivité dans l’octroi d’autorisations administratives, l’accès à des informations économiques, la priorité dans les “privatisations” du patrimoine national qui ont fait la fortune des oligarchies locales et de leurs commanditaires “les multinationales”. Schéma éprouvé, rodé, imposé, dans le monde entier.

Il fut au cœur des manœuvres boursières les plus effrénées pendant la libéralisation à outrance de l’économie chilienne, avec des marges spéculatives fabuleuses. Au cours de ces années fastueuses qui ont vu des fortunes grandir non pas en fonction de la valeur ajoutée créée, mais en vertu de la croissance exponentielle des profits spéculatifs.

Evidemment, évoluer impunément, avec autant de facilité, à ce niveau d’enrichissement rapide et colossal, ne peut se faire que si vous êtes en parallèle l’homme de paille des détenteurs du pouvoir. Dictature ou autocratie, “pouvoir” sous la forme de sa “violence légale” (ce qui ne veut pas dire : “légitime”…) : armée, police, services spéciaux. Une règle d’or, dans la prédation : pas d’accaparement, sans renvoi d’ascenseur. De préférence, dans un paradis fiscal…

Sebastián Piñera possède ainsi, intégralement ou en tant qu’actionnaire majoritaire, une multitude d’affaires : médias, télévision (100 % de Chilevision), compagnie aérienne, réseau pharmaceutique, sociétés agricoles, immobilières, minières, club de football, etc.

Sans oublier le secteur financier, puisqu’il fut actionnaire majoritaire, entre autres, de Bancard, puis de Fincard, introduisant les cartes bancaires au Chili, allant jusqu’à détenir près de 90 % de ce marché… Pour en revendre le contrôle, avec de confortables plus-values, à des groupes étrangers soucieux de trouver des parts de marchés déjà rentables.

Pas étonnant que le Chili, avec un tel vandalisme de caste, figure parmi les pays les plus inégalitaires du monde en matière de revenus (coefficient Gini).

Malgré son réseau et ses protections, Sebastián Piñera n’a jamais cessé d’être impliqué ou inquiété sur le plan judiciaire, dans plusieurs affaires douteuses.

La plus connue est la faillite frauduleuse d’une Banque (Banco de Talca), dont il était le dirigeant. Les liquidateurs judiciaires découvrirent un montant supérieur à 200 millions de dollars (après actualisation, ce serait au minimum le triple aujourd’hui) de créances non recouvrables.

Sommes accordées à des sociétés fantômes, sans aucune existence légale et, bien sûr, sans aucune garantie. Opérations saupoudrées sur 150 entreprises fictives, destinées, par un simple jeu d’écritures, à racheter les actions de la banque par ses propres dirigeants.

Un mandat d’arrêt, à son encontre, avait été lancé le 28 août 1982. La Cour Suprême souhaitant protéger un des membres éminents de la nomenklatura a, non seulement, annulé le mandat, mais encore, l’a “blanchi”.

Dans une déclaration récente, la ministre de la Justice de l’époque, Mónica Madariaga, a reconnu être intervenue pour faire pression sur la Cour Suprême, à la demande du propre frère de l’accusé, José Piñera. Qui était alors son collègue, ministre du Travail (6), dans le gouvernement dictatorial de Pinochet.

C’était en juillet 2009… Pourquoi parler près de 30 ans après les faits ?… Culpabilité, remord ?… Frustration, rancune, pour n’avoir pas été récompensée à la juste mesure du geste et du risque ?… Les abysses des combinaisons politico-juridiques, de leur règlement, de leur dénouement, sont insondables…

Même après la dictature de Pinochet, la cascade d’affaires poursuit son débit. Notamment, en juillet 2007, dans un “délit d’initié” de grande envergure. Pour avoir eu accès à des informations privilégiées lui permettant de prendre le contrôle de la compagnie aérienne du pays, LAN, à la suite d’une opération boursière à des conditions avantageuses.

Plus récemment, en mars 2009, on le retrouve impliqué dans un scandale “d’entente illicite” entre chaînes de pharmacie chiliennes, en tant qu’actionnaire de Farmacias Ahumada (FASA), la plus grande chaine de pharmacies du pays.

En résumé, Sebastián Piñera aura utilisé toute la palette des astuces, spéculations et magouilles financières possibles et imaginables. Les tartufes appellent cela : « ingénierie financière« …

N’accablons pas l’homme…

Il n’est que la personnification d’un système.

Michael Moore le rappelle dans son dernier film : “Capitalism is evil … you have to eliminate it”. Il sortira le 26 février prochain, avec un titre posant parfaitement l’ambigüité ou l’ambivalence de cette quadrature du cercle : Capitalism : A Love Story. (7)

Libéralisme ?… Capitalisme ?… Capitalisme “sauvage” ?…

Ou, tout simplement, cette forme modernisée du plus vieux régime politique de l’humanité qu’est La Ploutocratie, avec pour fondement : La Loi du Plus Fort ?…

Ploutocratie qui s’affirme et s’assume, dans ses médias, en « droite décomplexée »…

L’affairisme au pouvoir…

Finalement…

N’aurait-il pas raison Tchouang Tseu, ou Zhouang Zhi suivant les transcriptions du chinois en français, ce grand Maître du Tao ?… Quatre siècles avant notre ère… (8) :

« L’on ne sait ce que l’on doit le plus admirer : la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés !

Les peuples vénèrent les canailles qui les plument.

Ils y voient, peut-être pas tout à fait à tort, une garantie d’efficacité dans un monde qui ne jure plus que par le profit. »

(1) Edgar Morin, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, 2000, p. 108.

(2) Suffrages “exprimés” : 51,61% contre 48,38%.

(3) Ernesto Carmona, Que s’est-il passé au Chili ?, 18 janvier 2010, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.elcorreo.eu.org/article.php3?id_article=4624

(4) Sebastian Piñera, homme d’affaires d’une droite décomplexée, Le Point, 18 janvier 2010, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-01-18/portrait-pinera-homme-d-affaires-d-une-droite-decomplexee/924/0/414544

(5) Ana Verónica Peňa, La historia no contada de los orígenes de la fortuna de Sebastián Piñera – Inversionista en fuga (L’histoire non racontée des origines de la fortune de Sebastián Piñera – Investisseur en fuite), La Nación Domingo, 19 avril 2009,

http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.lnd.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20090418/pags/20090418205903.html

(6) Ministra de Pinochet logró libertad de Piñera en los ’80, La Nación, 24 juillet 2009, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.lanacion.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20090724/pags/20090724011437.html

(7) Cf. article de Chris McGreal, sur le film de Michael Moore Capitalism : A Love Story, dans le Guardian du 30 janvier 2010 : ‘Capitalism is evil … you have to eliminate it’, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.guardian.co.uk/theguardian/2010/jan/30/michael-moore-capitalism-a-love-story

(8) Cité par Jean Lévi, Tchouang Tseu – Maître du Tao, Pygmalion, 2006, p. 106.



A L'ONU, CUBA DÉFEND LE DEVOIR DE SOLIDARITÉ

Prensa Latina
06/02/10
La solidarité cubaine a valeur d’exemple
Nations Unies, le 6 février 2010
Cuba a défendu aux Nations Unies le principe de l’existence d’un devoir de solidarité avec les pays plus nécessiteux du monde sous-développé et l’île a plaidé pour la promotion de sociétés plus justes et plus humaines à l’intérieur de chaque État. Des sociétés qui garantiraient une distribution plus équitable de la richesse nationale et évitent que cette richesse nationale finisse dans les coffres des firmes transnationales et dans les grandes banques du nord, a déclaré le représentant permanent de Cuba, Pierre Núñez Mosquera.


Le diplomate a parlé ce vendredi dans une commission de l’ONU qui organise le suivi au Sommet Mondial sur le Développement Social, qui a eu lieu à Copenhague en 1995.

L’ambassadeur a stigmatisé le fait que l’injustice et l’exclusion produites par l’ordre international actuel imposent toujours plus la marginalisation d’une partie importante des nations du sud.

Il a expliqué que cette situation engendre la faim, la pauvreté extrême, l’analphabétisme, l’insalubrité et la mort prématurée devenues des constantes dans un grand nombre de pays.

Il a mis en garde sur le fait que la globalisation néoliberale et la crise économique engendrée dans les grands centres de pouvoir(elles) aggravent la situation dans les pays pauvres.

L’ambassadeur cubain a assuré qu’il y aura seulement des progrès dans l’intégration sociale si les nations puissantes s’acquittent de leur engagement d’apporter 0.7 pour cent de leur Produit Interne Brut pour l’aide officielle pour le développement.

De la même manière, il a fait remarquer que les pays en développement doivent utiliser un cinquième de leurs exportations pour payer « les services d’une dette externe qui a été déjà payée plusieurs fois ».

De plus, il a réclamé une plus grande ouverture dans les échanges commerciaux et une plus grande accélération dans le transfert de technologies de pointe avec accord mutuel.

Les pays industrialisés sont avares de ressources pour aider au développement de nos peuples. Ce qui manque est la volonté politique pour le faire, et c’est pour cela que se perpétuent injustice et exclusion sociale, a-t-il précisé.

D’un autre côté, il a mis en évidence les transformations socio-économiques réalisées en Cuba dès 1959 pour construire une société juste et solidaire, malgré les menaces, les agressions et le blocage des États-Unis.

Il a souligné les progres cubains dans le domaine de la santé et de l’éducation gratuites et les hauts indices d’espérance de vie (plus de 77 ans), le taux de mortalité (4,8 par chaque mille enfants nés vivants), une scolarisation primaire (100 pour cent) et une secondaire (99%).

Il a précisé que Cuba poursuit sa collaboration avec d’autres pays en développement avec l’envoi de milliers de médecins, des personnels de la santé, des maîtres, des entraîneurs sportifs et d’autres spécialistes.

En ce sens, il a expliqué que après le tremble de terre en Haïti les médecins cubains dans ce pays ont accueilli plus de 35 mille personnes et ont réalisé plus de trois mille opérations.

La presse et les médias occidentaux n’ont pas accordé une grande publicité à ce fait et il y a même l’anecdote de « l’erreur » de CNN, voir ci-dessous.
traduit par Danielle Bleitrach
CNN « s’excuse » pour avoir présenté un médecin cubain comme un espagnol

Cubadete, traduit par DB

CNN a présenté ses excuses à ses auditeurs pour avoir présenté comme étant un espagnol le médecin cubain Carlos arguello, qui accomplit son service à Haïti.

A près le reportage de son correspondant à Port au Prince, le présentateur de la nouvelle de cette matinée a dit qu’il « s’agissait d’une erreur évidente » commise par la chaîne et il a présenté ses excuses, bien qu’il n’ait pas tout éclairci en particulier le fait que l’interview n’avait pas été demandé à un professionnel de la santé qui passait là par hasard dans les couloirs, mais que CNN avait réalisé tout son reportage dans l’hôpital occupé par les médecins de l’Île,ce qu la chaîne a oublié de mentionner.
De quelque manière que ce soit ce qui compte est l’excuse. les nombreux courriers et les critiques qu’a reçu CNN les ont poussé à rectifier au moins pour cette fois.

A trois semaines du grand séisme, la mission médicale cubaine compte 938 collaborateurs, plus de 50% d’entre eux sont disséminés dans différents points de la capitale haïtienne. Sur le total, 380 sont des médecins haïtiens formés à Cuba.

Les Cubains ont accueilli plus de 34 500 patients, ils ont réalisé 1297 chirurgies de haute complexité-, 380 amputations de membres supérieurs et 644 de membres inférieurs. Ils maintiennent à Haïti 18 équipes chirurgicales, trois hôpitaux stables à Port-au-Prince et des centres d’examen dans les 10 départements.