samedi 8 mai 2010

PEUPLES D'EUROPE: SOULEVEZ-VOUS !

Peuples d’Europe, Soulevez-Vous !


samedi 8 mai 2010 Publié par pam
Partout, dans toute la France, le peuple s’interroge, discute, s’inquiète... Personne ne croit que Sarkozy, l’Euro, ou la gauche nous sauveront de la crise... Mais personne n’entend un discours clair, incisif, qui ouvre la voie de la résistance.
Ci-dessous une tentative de rédaction de ce qui pourrait être un tel appel national à la résistance. En espérant des réactions...Nos dirigeants économiques, politiques et médiatiques nous mentent !
Le matin à la radio, il se réjouissent de leurs décisions qui vont "sauver" le monde, la planète, l’Europe, l’Euro... et le soir, ils nous font peur avec les marchés qui dévissent, les dettes qui explosent, les émeutes qui tuent...
Ils nous avaient promis un Euro qui nous protégeait contre la crise, contre la spéculation, et c’est pour sauver l’Euro contre les spéculateurs qu’ils s’attaquent à nos salaires.
Ils nous avaient promis à Barcelone en 2002 l’Union Européenne "zone la plus compétitive du monde en 2010" ce qui nécessitait la concurrence généralisée et la fin des garanties des services publics. Le résultat est là : pendant que la Chine, l’Inde et le Brésil, et de nombreux petits pays coopèrent pour se développer, que même Cuba sous le blocus, investit dans l’éducation, la recherche et maintient les acquis sociaux de la révolution, pendant que les USA continuent de faire payer leur dette abyssale par le reste de la planète, et commencent à la faire payer chez eux aux pauvres toujours plus nombreux, l’Union Européenne stagne, s’enfonce dans la crise politique et économique, et installe ses peuples dans la pauvreté de masse, la précarité, la ségrégation sociale.
Ils nous répètent que pour sauver nos retraites, il faut travailler plus longtemps, et baisser les pensions, mais ils nous imposent la précarité qui interdit à des millions de salariés d’avoir les trimestres de cotisation suffisants, licencient les travailleurs trop âgés pour fournir la productivité attendue. Il nous font peur avec le "ratio actif / inactif" qui obligerait à être actif plus longtemps, mais ils fabriquent toujours plus "d’inactifs", de prolétaires dont l’activité permet à peine de survivre sans droits et sans véritable salaire.
Ils crient à la catastrophe chaque jour en dénonçant une dette faramineuse, pendant qu’ils engloutissent des milliards dans les guerres, dans l’arme nucléaire, et pendant que les richesses s’accumulent toujours plus dans la petite caste des privilégiés du système, les copains de Sarkozy, les grands actionnaires de l’industrie, du commerce, de la banque, du show-biz et de la finance. Pire, ce sont les grandes fortunes qui touchent les intérêts de la dette et spéculent sur les monnaies. La banque centrale prête aux banques à 1% qui prêtent aux grands états à 3% qui prêtent aux autres dont la Grèce à 5%... Et à l’arrivée, ce sont les salaires, les pensions et la solidarité qui doivent payer !
Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent partout un quart-monde qui devient dominant dans nos banlieues, organisent une économie parallèle sans règles et sans droits, dans laquelle les mafias et la corruption se répandent, avec l’exploitation des sans papiers parfois jusqu’à l’esclavage. Plus les "affaires" se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, des violences ethniques ou religieuses pour tenter d’empêcher que les peuples s’unissent.

Pas d’issue sans bousculer la bourgeoisie !

Ils nous mentent pour masquer ce qui se passe depuis la chute de l’URSS. La bourgeoisie de l’Ouest avait accepté un compromis avec le monde du travail pendant la guerre froide pour concentrer toutes ses forces contre les pays socialistes. A partir de leur victoire autour de 1990, leur priorité est redevenue celle de leur domination la plus brutale, partout et sur tous les sujets. Comme Marx le révélait aux peuples du monde dans le célèbre manifeste du parti communiste, l’histoire des sociétés est l’histoire des luttes de classes. Depuis 30 ans, les gauches européennes, y compris les partis communistes "mutés" font comme si le compromis était encore possible, comme si on pouvait "changer la vie" dans le cadre de la société capitaliste, comme si la révolution n’était plus nécessaire.
Mais il n’y a pas d’issue pour les peuples sans bousculer la domination de la bourgeoisie, sans imposer, par la force si nécessaire, que les intérêts des plus riches, des actionnaires, des rentiers, s’effacent devant l’intérêt général, l’intérêt des plus nombreux, ceux qui vivent ou survivent de leur travail ou de la solidarité.
Mais il n’y a pas d’issue pour les retraites, la santé, le logement, l’école, sans mettre en cause le partage des richesses créées par le travail. La mesure la plus radicale contre les spéculateurs et la finance, ce n’est pas de taxer les revenus financiers, c’est d’imposer une hausse généralisée des salaires, des pensions et des retraites, hausse qui fera disparaitre les revenus financiers ! Il n’y a pas d’issue en "négociant" les taux, les durées ou les pensions, pas d’issue sans refuser de créer encore des "vieux pauvres", des "travailleurs pauvres", des "sans droits", sans imposer la domination du salaire dans les richesses créées par le travail, une pension pour tous dès 60 ans, un revenu de solidarité décent quand la vie le rend nécessaire.
Mais il n’y a pas d’issue sans réduire massivement le temps de travail pour faire profiter tout le monde des gains gigantesques de productivité, pas d’issue sans que le peuple ne prenne en main les leviers de l’économie, pour décider ou et sur quoi investir, quelle industrie est nécessaire pour répondre aux besoins sociaux, de déplacement, de logement, d’environnement, d’éducation, de culture...
Mais il n’y a pas d’issue sans dire à ceux qui possèdent les dettes des états et qui spéculent contre nos conditions de vie "vous n’aurez plus un centime" ! Non seulement, il faut annuler les dettes scandaleuses des pays pauvres qui ont été fabriquées par le colonialisme, mais il faut refuser de fabriquer les fortunes financières de ceux qui possèdent les dettes des états, limiter leur rendement au taux du livret A, interdire les marchés dérivés inventés dans les années 80...
Mais il n’y a pas d’issue sans sortir de l’Euro, des institutions financières de l’Union Européenne, du FMI ou de la banque mondiale. Ces ruptures permettront d’inventer avec les pays du Sud une monnaie mondiale commune, non spéculative, outil de coopération mutuellement avantageuse entre états. Et si les USA, l’Angleterre et l’Allemagne se retrouvent face à un monde debout et solidaire, le rapport des forces sera redevenu en faveur des peuples.
Pas d’issue sans bousculer les institutions !

Nous savons tous que cela n’est pas possible en espérant que la prochaine élection crée l’alternance. Nous avons constaté que la gauche au pouvoir ne peut pas changer la vie ! Au Vénézuela, en Bolivie, en Equateur, ce sont des peuples debout, par millions dans les rues, qui poussent et permettent à des dirigeants de changer la donne, de s’opposer aux multinationales, de résister aux diktats des USA ou du FMI et même aux coups d’états !
Nous savons que si nos institutions gardent encore des traces des acquis sociaux et démocratiques du conseil national de la résistance, de la révolution de 1789, elles ont été profondément transformées. Finie l’égalité territoriale qu’imposait la république contre les provinces, ce sont désormais les régions qui sont mises en concurrence ! les communes vont perdre ce qu’il leur restait d’autonomie politique et de capacités financières, les députés ne peuvent plus dire "nous sommes ici par la volonté du peuple", 90% des lois sont désormais des directives de l’Union Européenne.
Avec l’élection du président de la république au suffrage universel, la 5eme république a clôturé le cycle ouvert en 1789, ouvrant la voie comme aux USA à un pouvoir technocratique au service des riches, brutal et violent contre les pauvres, incapable de porter l’intérêt général, l’amélioration des conditions de vie. Il n’y a pas d’issue dans ce cadre institutionnel, pas d’issue sans imposer une nouvelle constituante, sans bousculer toutes les technocraties et tous les lobbys qui font aujourd’hui l’essentiel du débat public.

N’ayons plus peur !

Le peuple grec nous montre la voie. Il n’a pas le choix ! Les dirigeants grecs, acceptant la soumission aux dirigeants européens et de la finance sont désormais les mercenaires chargés de faire le sale boulot, chargés d’organiser le casse du siècle contre les salaires. Et les dirigeants des autres pays regardent de près comment celà se passe, car ils savent qu’ils devront eux aussi mener une véritable guerre contre leurs peuples.

Sarkozy-Fillon commencent à accélérer la bataille en France. Réductions de dépenses, recule de l’age de la retraite et réduction des pensions, réforme des collectivités ne sont que des hors d’oeuvre...
Nous ne devons pas attendre d’être face au mur pour nous mettre debout ! C’est en aidant tout de suite le peuple grec à résister à l’austérité que nous nous défendrons pour demain.
Partout, organisons-nous sous toutes les formes possibles, manifestons autour de revendications claires et simples, capables d’unir le peuple, dépassant les clivages politiciens et les compromis...

pas un centime pour les spéculateurs

suspensions immédiate des marchés dérivés, spéculatifs, monétaires

sortie de l’Euro et refus des dikats du FMI et de l’Union Européenne

une retraite décente pour tous à 60 ans

un référendum d’initiative populaire contre les réformes

une assemblée constituante pour imposer l’intérêt général contre les intérêts privés, pour une société socialiste, pour une nouvelle démocratie citoyenne !

samedi 27 mars 2010

MEXIQUE: LES DERNIERS JOURS DE CALDERON?

Mexique au bord de l'explosion pour le centenaire de la Révolution
Extrait de l'article d'André Maltais Le Mexique à la dérive sous occupation néolibérale


Le mécontentement social croît de jour en jour, au Mexique, nous dit Manuel Perez-Rocha, membre du conseil exécutif du Réseau mexicain d’action contre le libre-échange (RMALC, en espagnol), et pourrait bien éclater en cette année du bicentenaire de l’indépendance et du centenaire de la révolution mexicaine.

Alors que le président Barack Obama a abandonné sa promesse électorale de renégocier l’ALÉNA, un tribunal de ce dernier vient d’obliger l’état mexicain à payer un dédommagement obscène de 77.3 millions de dollars à la multinationale Cargill pour avoir interdit l’entrée de sirop de maïs qui menaçait l’industrie sucrière locale. Pendant ce temps, les États-Unis subventionnent généreusement leur propre industrie sucrière.

Des secteurs entiers de la population et des régions presque complètes du pays ont tout simplement cessé de reconnaître un gouvernement et une classe politique corrompus qui maintiennent un cap vieux d’il y a trente ans consistant à sacrifier l’agriculture et l’industrie nationale pour le bénéfice d’une toute petite minorité.

Invité par des organisations civiles, le président bolivien, Évo Morales, de passage à Cancun, lors du récent Sommet des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (22, 23 et 24 février), a fait un malheur en appelant la gauche mexicaine à s’unir et à « faire sa révolution ».

Une semaine auparavant, des centaines de personnalités et d’organisations (incluant le SME et les centaines de milliers de sympathisants d’Andres Manuel Lopez Obrador, « président légitime » du Mexique), créaient le Comité civil national pour la révocation du mandat de Felipe Calderon.Ce comité tiendra une consultation populaire, en mai prochain, et s’attend à obtenir plus de 16 millions de « oui » en faveur de la révocation du « président bâtard ».

Dans une « Proclamation aux peuples du Mexique », les révocateurs rappellent que, fortement soupçonné d’avoir volé l’élection présidentielle, Calderon a été intronisé sous escorte militaire dans un Congrès occupé par l’opposition et cerné par des centaines de milliers de protestataires. Il s’est ensuite empressé de lancer la « guerre aux trafiquants de drogue », initiative permettant à un président faible et sans légitimité populaire, de renforcer son pouvoir en mobilisant les Forces armées dans tout le pays comme en Colombie. Le « champion de la lutte contre l’insécurité et la délinquance, soulignent les auteurs de la proclamation, a réussi à faire du Mexique le pays le plus insécure et le plus violent du monde en temps de paix ». Un pays qui a connu 15,000 assassinats et 7,000 disparitions au cours des deux dernières années.


« L’actuelle crise mexicaine, qui est économique, politique, environnementale et culturelle, concluent les révocateurs, n’est comparable qu’à celles ayant précédé la révolution d’indépendance (1810), les guerres de réforme (1857-1867) et la révolution mexicaine de 1910. »

Source: Mondialisation

dimanche 21 mars 2010

LA CHUTE DE L'EMPIRE ÉTASUNIEN.


Publié par Danielle Bleitrach
Publié 21 mars 2010 Economie , Les laboratoires du changement social
1991 à l’échelle d’un être humain c’est déjà loin, et pourtant nous voilà au pied du mur… de Berlin et ses conséquences. L’histoire a creusé sa galerie comme une taupe et aujourd’hui nous découvrons que ce n’est pas seulement l’Union soviétique qui s’est effondrée mais tout le système mis en place aux lendemains de la deuxième guerre mondiale et en particulier la suprématie étasunienne avec le dollar comme devise internationale et les alliances autour de sa puissance militaire pour protéger de « la contagion » communiste. C’et la chute de l’Empire étasunien et une phase de désagregation de l’ensemble du système y compris l’Union européenne.


Cette désagregation sociale , économique et politique, est partiellement masquée par le fait que les médias en occultent totalement les signes pourtant multiples , nous assistons à ce que l’on croyait une simple hypothèse théorique de Marx: la paupérisation absolue non seulement des damnés de la terre, l’augmentation du nombre de ceux qui souffrent de la faim, mais la paupérisation absolue y compris de la classe moyenne. On sent monter le refus d’obéir de ceux d’en bas, l’exaspération des masses devant la dégradation de leur vie.

Aucun pays n’en est exempt et les Etats-Unis moins que quiconque, la Chine connaît des tensions trés fortes et l’Europe vit un mélange de repliement et de bouffées de colère.Partout, y compris en Amérique latine, la situation peut déboucher non pas sur des avancées révolutionnaires mais sur des retournements de tendance comme au Chili ou encore des coups d’Etat favorisés par les Etats-Unis comme au Honduras. Rares sont les hommes politiques de ce troisième millenaire qui ont pris la mesure de la situation et tentent de faire face avec leur peuple, ce qui serait pourtant l’unique solution parce que la pression des masses va monter, la colère également, il y a cette solution ou la répression.

Sous cette pression, mais aussi sous la direction erratique du capital poursuivant son accumulation mortifère malgré ou grâce à sa crise, le petit personnel politique en général apparaît comme totalement incapable de faire autre chose que de continuer à favoriser les mêmes, et sa nervosité, il n’y a pas d’autre mot, peut déboucher sur n’importe quelle aventure.

Les antagonismes s’exaspèrent entre capitalistes, chacun tente de défendre ses monopoles en bonne logique impérialiste. On est au-delà de ce qui se tolère en matière de relations internationales sur le continent européen, quand les Allemands assortissent leur refus d’aider les Grecs d’insultes sur la mise en vente de certaines îles ou même quand madame Lagarde découvre un secret de polichinelle sur le cavalier seul allemand, l’Europe jusqu’à son couple fondateur est en crise mais ce n’est pas seulement l’Europe, c’est l’Union européenne en tant qu’institution privilégiée du capital financier, l’Europe alliée principale des Etats-Unis.

La chute de l’empire étasunien entraîne dans son craquement sinistre celle des princes alliés incapables de reprendre leur autonomie et qui se déchirent en rivalités singulières.

C’est pourquoi les signes de la désagrégation sont non seulement économiques et sociaux mais ils témoignent d’une exaspération des tensions politiques.On assiste à l’effondrement des institutions internationales qui ont plus ou moins assuré la perennité de la domination de l’Empire étasunien.

Est- ce qu’on a mesuré ce que représentait l’échec du sommet de Copenhague en décembre 2009? Il n’a même pas été question de sauver les apparences en feignant un accord quelconque.Les Etats-Unis ont prétendu manipuler l’assemblée et imposer cavalièrement à leur manière habituelle des conclusions préfabriquées, ils se sont heurtés à un mur. Celui de la BRIC, les grands pays émergents s’appuyant sur le tiers monde pour refuser le diktat. Ca a été un des signes les plus évidents de la débâcle d’un système incapable de faire face aux périls qui menacent la planète. Pas plus que les grandes messes du G 20 ne sont capables d’inventer une nouvelle monnaie commune pour remplacer le dollar, une monnaie en capacité de tenir compte de l’équilibre entre plusieurs monnaies fondée sur leur production réelle comme le réclament de nombreux pays.

Mais là aussi il faut remarquer que le refus de se ranger comme d’habitude derrière le chef de file impérialiste, la remise en cause de l’hégémonie étasunienne s’accompagne d’une attitude méprisante à l’égard du maître déchu, il n’est pas jusqu’à Israël qui se permette de l’insulter alors même que ce dernier Etat est pourtant accroché aux Etats-Unis comme la corde à un pendu. Le pendu est entraîné vers l’embrasement de l’Iran, après l’Irak et l’Afghanistan, mais ce qui partout est recherché n’est plus, si cela a jamais été la défense d’Israël, mais c’est l’inévitable affrontement avec la Chine.

Depuis l’an dernier je ne cesse de multiplier les articles qui mettent en évidence la montée d’un conflit ou d’une sorte de guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis alors même que la mode était à la mise en évidence de « complicités »liées au fait que la Chine étant le premier créancier des Etats-Unis, elle était obligée de soutenir le dollar faute de quoi elle perdait ses avoirs. Mais la Chine a rapidement découvert qu’elle perdait de toute manière ses avoirs et que les Etats-Unis agissaient avec elle comme ils l’ont toujours fait, en gangsters détruisant socialement, économiquement, et peut-être même militairement celui qu’ils veulent perdre, assurés comme ils le sont d’une totale impunité en matière internationale.

La Chine a compris qu’il s’agissait de la destabiliser et que tous les pions avancés visaient à l’atteindre. Il n’y a même plus, pas plus qu’à Copenhague la moindre tentative de feindre des accords. la dégradation des relations sino-américaines est régulière et porte sur de multiples sujets : vente d’armes à Taiwan, provocation au Tibet, Iran où la Chine tenant compte de ses intérêts nationaux autant que de son refus des interventions contre un Etat souverain n’accepte pas de voter des sanctions, parité Dollar-Yuan sur laquelle les Etats-unis font pression, vente par la Chine de Bons du Trésor US, conflits commerciaux multiples avec la montée des taxes douanières sur les produits chinois, etc…

Il serait plus que temps de se rendre compte de la nécessité dans laquelle nous sommes tous de devoir faire face collectivement à une situation qui risque de ressembler bientôt à un gigantesque tremblement de terre avec partout une absence d’organisation et des dirigeants en faillite, prêts sans doute à choisir des solutions dramatiques pour préserver encore et toujours ce qui est condamné: le mode de production capitaliste et sa domination exclusive sur la planète. Mais faute de la capacité dans laquelle nous sommes de présenter une alternative, de faire que partout les peuples interviennent pour orienter le changement nous risquons de voir se multiplier les conflits économiques, financiers mais aussi militaires sans parler de la manière dont on nous forcera à nous « adapter » à la pauperisation absolue et à la continuation de la ponction qui nous tue, celle du profit…

Danielle Bleitrach

lundi 8 mars 2010

ENFANTS AFGHANS MENOTTÉS ET EXÉCUTÉS: NO PASA NADA!!!!

Exécution d’enfants afghans menottés, Il ne se passe rien! La presse des Etats-Unis le cache


Dave Lindorff
CounterPunch
Quand le lieutenant de la Compagnie Charlie, William Calley, avait ordonné et encouragé ses troupes pour qu’elles violent , mutilent et massacrent plus de 400 hommes, femmes et enfants à My Lai au Vietnam en 1968,il y a eu au moins quatre étasuniens qui ont essayé de l’arrêter ou de le faire traduire en justice avec les autres officiers supérieurs. L’un a été le pilote d’hélicoptère Hugh Thompson Jr., celui qui a évacué certains des victimes blessées, et qui a placé son appareil entre un groupe de Vietnamiens et les hommes de Calley, et qui a ordonné à son artillerie qu’elle ouvrît le feu contre les soldats américains s’ils prétendaient tuer plus de gens. L’autre a été Ron Ridenhour, qui a eu connaissance du massacre et à commencé une enquête privée et a fini par informer de ce crime le Pentagone et le Congrès. Enfin il y a eu Michael Bernhardt, un soldat de la Compagnie Charlie qui a été témoin de ce qu’elle avait fait et tout a racontéà Ridenhour. Et le dernier a été le journaliste Seymour Hersh, qui a publié l’histoire dans les médias des Etats-Unis.
La guerre actuelle en Afghanistan a aussi ses massacres de My Lai. Il y en a presque toutes les semaines, accomplis par des avions des Etats-Unis. ils bombardent des fêtes de mariage, ou des maisons « suspectes » de servir d’abri à des terroristes mais dont on découvre qu’elles abritaient seulement des civils. Mais ces My Lai sont tous classés pudiquement comme accidents. Ils sont classés et oubliés comme « dommage collatéral inévitable » de la guerre. Il y a eu, cependant, un massacre récent qui n’a pas été une erreur – Un massacre qui, bien que n’ayant concerné que moins d’une douzaine de personnes, dégage la même puanteur que celui de My Lai. C’était le meurtre en forme d’ exécution de huit écoliers menottés, ils avaient entre 11 et 18 ans, et celui d’un enfant de 12 ans, le berger voisin en visite, dans la province Kunar, le 26 décembre.
Malheureusement, aucun soldat ayant des principes, avec une conscience morale comme le pilote Hugh Thompson n’a essayé de sauver ces enfants. Aucun observateur n’a eu le courage de Michael Bernhardt pour raconter ce qu’il avait vu. Aucun Ron Ridenhour parmi les autres soldats d’Etats-Unis en Afghanistan n’a enquêté sur cette atrocité ou a informé le Congrès. Et aucun journaliste américain n’a enquêté sur ce crime de la guerre comme Seymour Hersh l’avait fait sur My Lai.
http://www.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/12/29/afghanistan.deaths/index.htmlStarkey a publié la reconnaissance du gouvernement des Etats-Unis. Malgré cela les médias des Etats-Unis sont restés silencieux comme des tombes.

Si l’on considère la Convention de Genève, c’est une crime de guerre que d’ exécuter un prisonnier. Mais dans Kunar, le 26 décembre, des forces dirigées par des Etats-Unis., ou peut-être des soldats américains ou des mercenaires payés par les Etats-Unis., ont exécuté de sang-froid huit prisonniers menottés. C’est une crime de guerre de tuer des enfants âgés de moins de 15 ans, mais dans cet incident on a mis les menottes à un enfant de 11 ans et à un autre de 12 ans comme combattants, ils ont été capturés et exécutés. Deux autres sont morts ils avaient 12 ans, et le troisième avait 15.
Il n’y a pas que la presse des Etats-Unis. La presse française, qui manifeste tant de vertueuse indignation quand il s’agit de Cuba ou de tout autre pays qui se rebelle devant l’ordre étasunien, non seulement se tait sur les milliers de morts en Colombie, mais se tait également sur ce qui est opéré au nom de l’OTAN, donc de la France en Afghanistan. Des enfants menottés exécutés en notre nom par de la soldatesque étasunienne, peut-être des mercenaires… On nous avait dit que si les britanniques se révoltaient contre la guerre en irak c’est qu’ils y participaient, mais nous n’avons plus aucune excuse pour nous taire sur cette guerre à laquelle les troupes françaises participent. (note et traduction de danielle Bleitrach pour changement de société).
Il y a eu un Seymour Hersh pour le massacre de Kunar, mais il est britannique. Pendant ce temps les journalistes américains comme des drones anonymes journalistiques qui ont écrit le rapport du 29 décembre de CNN au sujet de l’incident, ont gobé comme si elle était vraie l’histoire inventée dès le début par lePentagone – à savoir que les morts faisaient partie d’un groupe secret de terroristes-, Jerome Starkey, un journaliste en Afghanistan du Times de Londres et du Scotsman, a parlé d’autres sources – le directeur de l’école des enfants morts, d’autres habitants du lieu, et les fonctionnaires du gouvernement afghan – et il a découvert la vérité réelle sur un crime atroce de guerre – l’exécution d’enfants menottés-. Et alors que un petit nombre de médias reconnus aux Etats-Unis. comme le New York Time mentionnaient qu’il existait quelques allégations disant que les morts étaient des enfants, qui ne fabriquaient pas de bombes, aucun de ceux, y compris CNN, qui avait accepté et publié les mensonges du Pentagone sans les contredire, ne se sont donné la peine de publier l’actualisation de la nouvelle quand, le 24 février, les militaires d’Etats-Unis ont admis qu’il s’agissait effectivement d’écoliers innocents. Il n’y eut pas plus la moindre organisation corporative des Etats-Unis plus pour mentionner que les morts étaient menottés quand ils avaient été tués.
J’ai alerté le bureau du secrétaire à la défense pour lui demander si on faisait une enquête sur ce crime ou si on prévoyait d’en faire une et on m’a dit qu’il fallait envoyer un question écrite ce que j’ a fait. Jusqu’à ce jour je n’ai pas eu de réponse. La machinerie des relations publiques du Pentagone a prétendu par téléphone que le pentagone ne savait même pas de quel incident il s’agissait, mais sans leur « aide » je suis arrivé à savoir ce que les militaires des Etats-Unis ont – ce qui ne constitue pas une surprise – transféré le problème de l’enquête à l’ISAF (la Force Internationale de l’Aide de Sureté )- un nom décoratif pour la force de l’OTAN dirigée par les Etats-Unis, qui combat les Talibans en Afghanistan. C’est un habile artifice. L’ISAF n’est pas plus une entité authentique de la coalition que ne l’était la Coalition des obligés de George Bush dans la Guerre en Iraq, mais ce subterfuge empêche la recherche légale sur l’évènement, puisque le Congrès ne possède pas l’autorité pour requérir le témoignage de l’OTAN ou de l’ISAF comme il pourrait le faire avec le Pentagone. Une source du Comité de Services Armés du Sénat confirme que l’ISAF fait des recherches, et que le comité a sollicité « une information » – ce qui veut dire que rien ne sera sous serment - donc ne retenez pas votre respiration ou n’espérez quelque révélation dramatique une fois que la recherche sera effectuée.

J’ai aussi pris contact avec le bureau de presse du Comité de Services Armés de la Chambre pour voir si une audience avait été planifiée sur ce crime. La réponse est non, bien que la préposée de presse m’ait demandé de lui envoyer les détails de l’incident (ce qui n’est pas un bon signe sur la manière dont les membres et le personnel de la Chambre lui prêtent beaucoup d’attention – les meurtres ont déclenché des manifestations estudiantines dans tout l’Afghanistan, une protestation formelle du bureau du président Hamid Karzai, et à une recherche du gouvernement afghan, qui a conclu que des étudiants innocents avaient été menottés et exécutés, et sans doute cela a contribué à un appel du gouvernement afghan pour que soient inculpés et exécutés les soldats américains qui tuent à civils afghans.)

Le temps presse pour que des gens ayant une conscience se lèvent face à cette aventure impériale qui maintenant peut sans problème s’appeler la Guerre d’Obama à l’Afghanistan. Beaucoup d’hommes et femmes en uniforme en Afghanistan savent que neuf enfants afghans ont été capturés et assassinés par les Etats-Unis. en décembre passé à Kunar. Probablement il existe des gens qui ont été impliqués dans la planification et la réalisation de cette opération criminelle qui sont écoeurés par ce qui s’est passé. Mais ces gens se taisent jusqu’à présent soit par peur, ou simplement parce qu’ils ne savent pas à qui s’adresser : si vous avez une information vous pouvez vous mettre en rapport avec moi. Il y a aussi des nombreux journalistes en Afghanistan et à Washington qui pourraient enquêter sur cette histoire. Ils ne le font pas. Ne me demandez pas pourquoi. Demandez peut-être leurs patrons de presse.
Fuente:

Dave Lindorff est un journaliste de la région de Philadelphie, on peut consulter sont travail dans
. Pour le contacter
.
Traducido del inglés para Rebelión por Germán Leyens
et traduit de l’espagnol et de l’anglais par danielle Bleitrach pour changement de société.
http://www.counterpunch.org/lindorff03042010.htmlwww.thiscantbehappening.netdlindorff@yahoo.com

ISLANDE: 93 % DISENT NON AUX DETTES DES BANQUIERS!!

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Les islandais ont voté NON à 93% au référendum Icesave


« Les banquiers gagnent quand les banques vont bien, mais quand ils perdent, on envoie la facture à la société et au contribuable »: Spessi, photographe de 54 ans, est en colère et a voté « nei » à l’accord sur Icesave, banque en ligne dont la faillite a plongé l’Islande dans une interminable crise. « J’ai perdu ma maison et c’est quand même moi qui doit payer! », râle-t-il en sortant de l’isoloir installé dans la mairie de Reykjavik où il est difficile, voire impossible, de rencontrer un partisan du « oui ».Convoqués pour le premier référendum de l’histoire de leur pays, les Islandais trouvaient samedi l’occasion d’exprimer leurs désillusions et les sondages prédisaient une retentissante victoire du « non » à un accord de remboursement de près de 4 milliards d’euros aux gouvernements britannique et néerlandais.Venu malgré le crachin glacial qui tombait sur la capitale islandaise, Thorstenn Pall Leifsson, ouvrier du bâtiment de 43 ans, licencié en raison de la crise, peste contre le gouvernement britannique qui a fait jouer la législation anti-terroriste pour saisir des actifs islandais. »Je ne suis pas contre rembourser l’argent, mais je suis contre rembourser Gordon Brown », lance-t-il après avoir voté « non ». »Cet accord est si injuste, si excessif, dit-il, que je ne veux pas qu’on paie plus que ce que la loi nous oblige à faire ».

mercredi 17 février 2010

IL FAUT SORTIR DE L'EURO!

De : Georges GASTAUD
Date : 15 février 2010




Communiqué du Pôle de Renaissance Communiste en France

TEMPETE SUR L'EURO :
POUR S'EN SORTIR, IL FAUT EN SORTIR !

Quand l'euro, monnaie unique de l'Europe capitaliste, fut imposé à notre peuple sans consultation
par un gouvernement de « gauche » (Jospin, Buffet, Voynet) menant une politique de droite, ils nous ont promis d'instaurer, grâce à la « stabilité monétaire », la croissance, la disparition du chômage, la hausse des salaires, la prospérité garantie et pour les jeunes des lendemains tout rose dans une Europe sans frontières.
/*Quelques années plus tard, les Français ont fait l'expérience de l'amère réalité.*/
L'euro en quelques mois à amené des hausses de prix considérables pour les produits de consommation courante et dans les faits,* la monnaie unique s'est traduite par une baisse du pouvoir d'achat populaire.*
Au nom des critères de MAASTRICHT nos dépenses sociales (remboursements de la Sécu, retraites, santé publique, fonctionnaires de l'Education nationale, des services publics) sont étranglées et en diminution constante depuis 1992.
Non seulement les salaires et l'emploi n'ont pas été dynamisés, mais l'écart entre les revenus du
travail et ceux du capital se creuse de plus en plus, alors que faute de moyens la demande intérieure(celle des couches populaires) est en stagnation. Huit millions de Français vivent en dessous du seuilde pauvreté et 50% des salariés sont des travailleurs pauvres.
Pour maintenir un taux de profit élevé malgré ce recul de la demande intérieure et la baisse des
exportations (car c'est l'ensemble du système capitaliste qui connaît ces problèmes devenus permanents), les capitalistes ont réagi en bloquant les salaires en désindustrialisant notre pays et en délocalisant la production vers les pays à bas coût de main-d’oeuvre.
*Loin de nous protéger de la crise capitaliste qui perdure et s'aggrave et se chronicise, l'euro l'a aggravée,* en contribuant gravement à la sous-consommation de centaines de milliers de salariés ; pour y répondre là encore le capital a utilisé ses méthodes habituelles, développer le crédit et le surendettement, développer la financiarisation de l'économie et la spéculation tous azimuts, ce qui a créé des « bulles spéculatives » explosant à terme par dizaines de millions de dollars et...d'euros. Une fois de plus l'Etat capitaliste, jouant son rôle au service des monopoles et de la finance, a utilisé l'argent public, le budget de la Nation, pour renflouer les banques et les grosses entreprises privées, se plaçant lui même en sur-endettement et donc en dépendance vis à vis du Fond Monétaire International(que dirige un certain Strauss Kahn...)institution mondiale du grand capital.
Non seulement cela n'a rien réglé, mais le danger est extrême pour notre pays. On vient de voir ce qui s'est passé en *Grèce, mise en tutelle et devenue un véritable protectorat du capitalisme mondial.*
Aujourd'hui en France et en Europe le grand capital responsable de la crise et renfloué par nos
impôts, exige avec brutalité l'accélération de la casse industrielle et agricole, celle des services publics et des retraites, dicte sa loi, parce que les Sarko, Strauss Kahn, Zapatero et autresPapandréou, tous ces commis zélés de l'Union Européenne du capital, sont à sa botte !
*Le système basé sur l'euro est à la limite de l'implosion*
- Soit ce sera la ruine totale des peuples, c'est déjà le cas pour ceux de l'Europe de l'Est (auxquels le groupe PCF au Parlement souhaitait la bienvenue dans l'UE en 2002 !...), de Grèce, d'Italie,d'Irlande, d'Espagne, du Portugal.
*- Soit ce sera le « gouvernement économique européen » c'est à dire la tutelle directe de Berlin sur
toute l'économie européenne ! Les buts de guerre de Hitler auront été totalement atteints !*
- Soit les peuples d'Europe prendront leurs affaires en main, et se lanceront dans la Résistance.
*NON l'euro n'est pas une solution, il est, comme l'UE elle-même, un outil du capital pour écraser les peuples sous son talon de fer jusqu'à l'extrême limite.*
NON *il n'y a pas de solution capitaliste à la crise structurelle du capitalisme.*
NON il n'y a pas d'issue en dehors de la reconquête par chaque classe ouvrière de son indépendance politique et idéologique par rapport aux menteurs et aux semeurs d'illusion de la fausse gauche euro- constructive qui dirige la CES, le PGE, le PSE et les organisations qui leur sont affiliées.
POUR S'EN SORTIR, la solution pour les peuples d'Europe n'est en aucun cas dans la cuisine économique et dans les « techniques financières » des naufrageurs au service du capital, mais, sous les formes qu'ils inventeront eux- mêmes, dans leurs luttes et dans le rapport des forces que les travailleurs sauront établir dans la rue et dans leurs entreprises .
*IL FAUT SORTIR :*
- *De l'euro et reconstruire une monnaie nationale *gérée par l'Etat, et garantie par la reconstitution de la capacité de produire en France sur la base d'un puissant secteur public nationalisé et démocratisé.
-* De l'Union Européenne du capital*, en rétablissant notre souveraineté populaire et en établissant avec tous les Etats des relations internationales de progrès libérées du poids de la finance et profitables aux peuples.
*- Du capitalisme,* pour bâtir enfin le socialisme du 21° siècle, libéré de la dictature du capital où
l'économie démocratiquement planifiée se développera dans l'intérêt de tous.
*Georges GASTAUD
Jean Pierre HEMMEN*

mercredi 10 février 2010

LA CRISE BAT SON PLEIN !

A PROPOS DE LA GRECE ? Ce n’est pas une question de dette… par Danielle Bleitrach
Publié 10 février 2010 Economie Laissez un commentaire

L’irrationalité du capitalisme croît de jour en jour mais il faudrait que nous croyons à sa logique indépassable puisqu’il n’y a apparement que les capitalistes pour s’y reconnaître dans leur mic mac . Que se passe-t-il en Grèce, vous allez voir que ce n’est pas compliqué, enfin pas trop, mais que de toute manière c’est fait pour vous retomber dessus et pour profiter au capital. J’ai posé ci-dessus un article du journal espagnol El Païs sur la manière dont « Bruxelles » tente d’éviter l’intervention du FMI parce que dit l’article, le risque de contagion peut trés bien ne pas se limiter à l’Europe du sud mais emporter la zone euro.Quels sont déjà les remèdes envisagés par la « chère » Europe?


L’endettement n’est qu’un prétexte

L’article d’El Païs qui est un journal à peu près aussi révolutionnaire que notre Monde fait un diagnostic sur ce à quoi doit faire face Bruxelles :

« et à mettre fin aux paris de casino qui menacent les pays du Sud » c’est dit d’une manière cursive, comme en passant mais visiblement aucune conclusion n’est réellement tiré du diagnostic. Au contraire, ce qu’on nous dit ce serait que les prêteurs seraient inquiets devant l’endettement grec, portugais et pourquoi pas espagnol… Et même français… Tiens, étrange tout à coup les prêteurs, les agences de notations, tous ceux que rien n’alertait dans la crise dite des subprimes se mettent à s’agiter à propos de l’endettement de ces pays.

Mais qui s’agite ? Les « hedge funds »

Ces attaques qui ont mobilisé plus de 5 milliards d’Euros à des fins purement spéculatives sont menées par ce qu’on appelle les hedge funds, c’est-à-dire des fonds d’investissements qui sont moins régulés que les fonds de placement classiques et qui de ce fait ne sont pas diffusés dans le grand public et sont réservés à la catégorie des investisseurs institutionnels ou aux grandes fortunes.

Ces hedge funds sont porteurs de liquidité considérables, gérés par des investisseurs dont le métier est de faire tourner le plus rapidement possible ces fonds pour en obtenir un profit maximum. Donc à la manière d’un Soros, orfèvre en la matière ils choisissent une cible s’abattent sur elle et mènent une attaque spéculative contre elle.

Ce nouvel épisode de piraterie impuni trouve sa source dans la réunion de Davos. Souvenez-vous là-même où notre président a menacé le capitalisme sans âme avec des accents quasi révolutionnaires ! Aussi étrange que cela puisse vous paraître les financiers n’ont pas du tout été impressionnés… La communauté financière a tiré une autre leçon de Davos, elle en a conclu que l’euro était surévalué et que le maillon faible était l’Europe du sud. Au retour de Davos, ils se sont mis à vendre massivement de la dette grecque, puis de l’euro en tablant sur un rachat dans quelques semaines quand le papier et l’euro auraient atteint un prix plancher.

Alors c’est parce que la Grèce est surendettée ?

Le paradoxe c’est que les « hedge funds » détiennent peu de dette grecque comparés à d’autres types d’intervenants, notamment les sociétés de gestion et surtout les banques. Ils peuvent toutefois être particulièrement actifs compte tenu de leur « levier » et taux de rotation de portefeuille plus forts. Selon les données de la banque centrale grecque, entre 2005 et 2009, les « hedge funds » n’ont perçu en moyenne que 5 % du montant des émissions de dette d’Etat de ce pays. Les sociétés de gestion traditionnelles 6 fois plus (30 %) et les assureurs/fonds de pension 3 fois plus (15 %). Avec près de la moitié des émissions (45 %), les banques, notamment grecques, restent les plus grandes détentrices de dette du pays.

Les remèdes

L’article du journal El Païs insiste sur le refus de Bruxelles de voir le FMI se mêler de la zone euro, ce qui nous renseigne sur l’estime dans laquelle est tenue cette noble institution tout juste bonne se dit-on pour des pays sous développés que l’on veut exploiter jusqu’au trognon. Par parenthèse, les médias sont en train de nous vendre le futur candidat de gauche tout auréolé de son passage dans la dite institution, je parle de DSK.

Mais revenons en aux remèdes qui accompagneront l’intervention des institutions européennes en train d »économiser celle du FMI sur des pays européens. Tout va porter paradoxalement sur « la dette » et rien sur la spéculation…

« Jusqu’à présent, Bruxelles a joué au chat et à la souris. Elle a exigé de la Grèce un ajustement budgétaire draconien, une hausse des impôts, une baisse des salaires et une coupe franche dans les retraites. L’Espagne et le Portugal ont fait un pas dans la même direction. Mais les marchés n’ont pas entendu le message. « Maintenant, l’UE passe à l’action : il va probablement y avoir une déclaration d’intention claire, une stratégie de dissuasion pour obliger les spéculateurs à se retirer », explique De Grauwe.

On va voir ce qu’on va voir! ce qu’on voit c’est que face à des spéculations que rien ne justifie le remède consiste à en profiter pour encore tondre les salariés, leur faire accepter une pression sur l’emploi, les salaires, et les services publics.

Il n’y a pas que la Grèce, et les autres pays du sud

Maintenant que vous percevez la logique du système, que pensez-vous de cette hâte qui tout à coup a saisi tout le monde en France sur la nécessité d’en finir avec la dette française? Certes il y a le trés mauvais exemple de ce qui se passe dans le sud de l’Europe où néanmoins on vient de voir que le pretexte de l’endettement a visiblement tout à voir avec des assauts spéculatifs à la Soros et peu avec la question des finances du pays. Pourtant aussitôt Europe, gouvernants, institutions financières, patronat, médias en profitent pour exiger une nouvelle pression sur les salaires et les services publics. On ne sait jamais s’il y avait reprise il faudrait contenir les dits salaires, voir les baisser et si les financiers spéculent, il faut étrangler les peuples. C’est peut-être là que l’on trouve l’explication à cet étrange agitation autour de la question de la dette française.

Parce que de surcroît, la France n’est même pas dans le cas de ces pays, elle a de la marge. Certes la dette n’est pas une bonne affaire pour les Français puisque leur impôt sur le revenu passe à son service, mais l’endettement est une pratique qui a couru sur des décennies. Alors pourquoi cette inquiétude fébrile d’institutions plongées dans la torpeur quand il s’agissait des produits avariés concoctés par les financiers? Pourquoi le gouvernement français et les politiques s’agitent-ils en prétendant qu’il faut accélérer le renboursement ? Et si c’était tout simplement pour trouver une bonne raison pour continuer à démanteler et à vendre le service public alors que l’on sait la nocivité de telles politiques et que notre président s’est fait une spécialité de dénoncer le capitalisme dérégulé. .

On voit en outre que l’euro qui était sensé nous protéger s’avère la meilleure manière d’engendrer un effet domino. Mais là encore si l’on reprend l’article de El païs et pas mal d’autres interventions dans la presse française que voit-on, un certain contentement se fait jour. Non seulement l’opération qui fait baisser l’euro paraît une bonne chose et comme elle permet également une pression sur les salaires, pas trop de risques de surchauffe. les travailleurs vont devoir faire face de tous côtés aux effets de plan de rigueur… Et là encore ILS sont tous ravis parce que disent-ILS cela va nécessister une meilleure intégration financière européenne sous l’égide des mêmes…

Jugez de l’intérêt que cela représente pour EUX de ne plus avoir à affronter sur ces questions des communistes, un parti organisé, des syndicats formés à autre chose qu’au consensus bruxellois… Ils ont commencé par là et ils ont mené leur affaire à bien…

POUR SAUVER LA GRÈCE: TOUT, SAUF LE F.M.I. !!

« A PROPOS DE LA GRECE ? Ce n’est pas une question de dette… par Danielle Bleitrach
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Pour sauver la Grèce, tout sauf le FMI
Publié 10 février 2010 Economie , L'Europe Laissez un commentaire

Lors du sommet économique organisé le 11 février à Bruxelles, les dirigeants européens devraient annoncer un plan d’aide en faveur de la Grèce. Plusieurs options sont possibles.

10.02.2010  Claudi Pérez  El País


Avec ses difficultés, la Grèce a commencé à entraîner le Portugal et l’Espagne dans la tourmente, déchaînant les spéculations sur une possible crise budgétaire dans ces pays et faisant peser une énorme pression sur les places boursières, les marchés de la dette publique et les gouvernements des pays les plus exposés. Mais le problème n’est pas seulement la Grèce, le Portugal, ni même l’Espagne, quatrième puissance économique de l’Union. L’enjeu est plus important. La crise grecque – et ses répliques le long de la Méditerranée – menace de se transformer en une tornade contre la dette souveraine qui pourrait finir par déstabiliser toute la zone euro, d’Helsinki à Tarifa.

Après avoir passé plusieurs semaines à nier la possibilité d’un défaut de paiement de la Grèce et à faire des déclarations tièdes qui ont enflammé les marchés, l’Union européenne (UE) se décide enfin à « concocter » un plan de sauvetage et à mettre fin aux paris de casino qui menacent les pays du Sud. [Ce plan devrait être annoncé jeudi 11 février à Bruxelles.] Comment va-t-elle procéder ? Cela ne va pas être simple.

Certains experts estiment qu’il est purement et simplement illégal que le sauvetage vienne de l’intérieur de la zone euro. Selon eux, c’est le Fonds monétaire international (FMI), le « pompier » habituel dans les crises de dette, qui doit prendre les rênes. « Mais le sauvetage, outre qu’il est nécessaire, est parfaitement légal », assure Paul De Grauwe, professeur d’économie à l’université de Louvain, en Belgique. La Grèce représente à peine 3 % du PIB de la zone euro, mais un défaut de paiement provoquerait une énorme secousse dans le système financier européen : une part importante des obligations d’Etat grecques sont détenues par les grandes banques européennes, déjà durement éprouvées par la crise des subprimes. L’effet de contagion serait très dangereux pour la dette publique d’autres pays, comme ont pu le constater l’Espagne et le Portugal.

Le traité de Maastricht interdit à la Banque centrale européenne (BCE) de jouer les sauveteurs et dit clairement qu’aucun pays ne peut être forcé à en secourir d’autres. Mais des Etats membres peuvent très bien décider librement de lancer une bouée de sauvetage financier à l’un de leurs partenaires dans des situations exceptionnelles et en échange de garanties : que la Grèce se serre la ceinture et procède à des ajustements douloureux. Ce que, en théorie, elle a déjà commencé à faire. [Selon le traité, "lorsqu'un Etat membre connaît des difficultés ou une menace sérieuse en raison d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil [...] peut [lui] accorder, sous certaines conditions, une assistance financière communautaire ».]

Tout comme la Grèce et l’Espagne, l’Europe est confrontée à un grave problème de crédibilité. L’Union économique et monétaire (UEM) est remise en question comme « zone monétaire optimale », euphémisme qu’emploient les économistes pour dire qu’une zone qui confie sa politique monétaire à la BCE et où cohabitent des politiques de l’emploi et budgétaires très différentes ne peut pas fonctionner.

Jusqu’à présent, Bruxelles a joué au chat et à la souris. Elle a exigé de la Grèce un ajustement budgétaire draconien, une hausse des impôts, une baisse des salaires et une coupe franche dans les retraites. L’Espagne et le Portugal ont fait un pas dans la même direction. Mais les marchés n’ont pas entendu le message. « Maintenant, l’UE passe à l’action : il va probablement y avoir une déclaration d’intention claire, une stratégie de dissuasion pour obliger les spéculateurs à se retirer », explique De Grauwe.

Les solutions sont nombreuses : prêts bilatéraux, versement anticipé de subventions, intervention de la Banque européenne d’investissement (BEI), voire mise en place d’un nouveau mécanisme financier. On envisage même d’utiliser le fonds extraordinaire créé il y a quelques mois (avec l’accord explicite du FMI) pour aider les pays de l’Est. Ou de faire racheter la dette publique grecque par les banques centrales les plus puissantes, celle de l’Allemagne en tête. Le Royaume-Uni et la Suède (qui n’appartiennent pas à la zone euro et qui sont plus eurosceptiques que jamais) préfèrent l »option FMI, mais ce serait une humiliation pour Bruxelles, une sorte de reconnaissance de l’échec de l’euro.

« S’il y a volonté politique, il y aura sauvetage », assure Brian Coulton, de l’agence de notation financière Fitch. Un autre problème apparaîtra alors : celui de l’ »aléa moral » que pose le sauvetage de quelqu’un qui a agi de façon irresponsable [et qui se sent donc protégé des effets de ses propres imprudences]. Mais laisser tomber la Grèce comporte un énorme risque de contagion, la possibilité d’un Lehman Brothers à l’européenne. [C’est la faillite de la banque américaine, en septembre 2008, qui a précipité la crise financière mondiale.

n° 1006 11.02.2010

lundi 8 février 2010

CONTREFAÇONS ET MISE AU POINT.

Mes grand-mères, ni mes grand-pères, ni aucun de mes autres ancêtres, ne furent jamais staliniens.
Mon père non plus ne fut jamais stal: d'ailleurs, aucun d'eux ne fut jamais membre du Parti Communiste, même si le portrait du petit père des peuples, qui trônait sur notre cheminée familiale, nous fit longtemps espérer la fin prochaine de notre misère. Pourtant, malgré ma révolte spontanée contre l'injustice sociale, dès mon adhésion au PCF, en 1967, il ne me fallut que quelques courtes années pour comprendre le stalinisme, et faire savoir à tous ceux qui me chapeautaient, - beaucoup ont trahi leurs engagements, depuis-, que je ne serais jamais un militant docile. Et surtout pas stal.
Il y a quelques années, même les jeunes bourgeois de mon entourage, étaient capables- nombre d'entre eux, du moins- , de comprendre çà et de le respecter. Et le respect est ainsi devenu tout naturellement une denrée appréciée et réciproque.
Mais qui peut comprendre ces choses aujourd'hui, parmi cette certaine jeunesse dorée, ignorante de son Histoire et de sa chance, que beaucoup de gens comme moi n'ont pas eue, plus prompte à donner des leçons qu'à les prendre? A ne connaitre que le droit d'insulter et de mépriser? Revendiquer et se servir.... Voilà les fruits que nous récoltons de ce monde "libéral"!
L'Histoire continue et continuera sans eux, malgré eux, hélas, ou contre eux, trois fois hélas !
Mais devrais-je changer de cap - ou d'herbage -, comme lorsque se réjouissent les veaux en recherche de pâturages nouveaux? Alors que le monde marchandisé a condamné toute issue de secours, pourrais-je trahir cet humanisme supérieur qui, seul, peut apporter aux humains la paix par le partage et la fraternité, dans une société où la liberté des uns devra s'arrêter là où commence celle d'autrui. Liberté de travail, de vivre, de jouir de ses loisirs, droits et devoirs réappris et scrupuleusement appliqués par tous.
Pourquoi changer, avoir honte de ses choix respectables ? Les crimes commis au nom des dieux et des églises empêchent-ils les croyants de servir fidèlement leur doctrine pourtant entachée depuis des siècles par le sang des millions de victimes? Il y a malgré tout une différence entre les croyants, et ceux qui crurent un temps- UN TEMPS, SEULEMENT- à Staline. Les premiers gardent leur foi en dieu, les autres ont rejeté, même trop tard, le stalinisme.
Honte à ceux qui cessèrent d’être communistes en cessant d’être staliniens et qui ne furent communistes qu’aussi longtemps qu’ils furent staliniens[1] !
La question du communisme, c’est d’abord, dans le Manifeste communiste, celle de la propriété: «Les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique: suppression de la propriété privée» des moyens de production et d’échange, à ne pas confondre avec la propriété individuelle des biens d’usage. Dans «tous les mouvements», ils «mettent en avant la question de la propriété, à quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement». Sur les dix points qui concluent le premier chapitredu Manifeste, sept concernent en effet les formes de propriété : l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat ; l’instauration d’une fiscalité fortement progressive ; la suppression de l’héritage des moyens de production et d’échange ; la confiscation des biens des émigrés rebelles ; la centralisation du crédit dans une banque publique ; la socialisation des moyens de transport et la mise en place d’une éducation publique et gratuite pour tous ; la création de manufactures nationales et le défrichage des terres incultes. Ces mesures tendent toutes à établir le contrôle de la démocratie politique sur l’économie, le primat du bien commun sur l’intérêt égoïste, de l’espace public sur l’espace privé. Il ne s’agit pas d’abolir toute forme de propriété, mais «la propriété privée d’aujourd’hui, la propriété bourgeoise», «le mode d’appropriation» fondé sur l’exploitation des uns par les autres.
Ces points essentiels ont toujours été les piliers du marxisme : est-il inutile ou superflu de les rappeler, aujourd'hui, alors que nous nous enfonçons lentement dans une crise encore inédite?
Alors qu'il faut impérativement trouver des solutions nouvelles et HUMAINES pour mettre fin à un système capitaliste condamné par l'histoire?
En tout cas, pour moi, çà va mieux en le disant.

samedi 6 février 2010

LA CHINE : UN DANGER ?

COMAGUER, Chine : le dérangement du monde
Publié 6 février 2010 Chine 1 Comment

06 Février 2010
Au fil des jours et des lectures n°57 par COMAGUER

Plusieurs annonces successives sur la belle santé l’économie chinoise ont semé le trouble dans la classe dirigeante occidentale :
- Le PIB de la République Populaire chinoise a augmenté de 8.7% en 2009, la progression la plus rapide du monde au moment même où les économies occidentales peinent à afficher un chiffre légèrement supérieur à zéro
- La Chine a ravi la place de premier pays exportateur à l’Allemagne qui , elle-même, avait pris la place des Etats-Unis depuis 2003
- La Chine devancera cette année le Japon qui était jusqu’en 2008 la deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis (PIB global)
Ces résultats prévisibles n’ont pas été une surprise pour les observateurs attentifs mais leur soudaine accumulation est de nature à produire dans les opinions occidentales un effet de choc bien propice à détourner l’attention des difficultés réelles des principales économies capitalistes et de leur très probable persistance.
Alors, la Chine : capitaliste, ou "communiste",un danger?

CHILI: L'AFFAIRISME AU POUVOIR.... .OU LE CHILI A SON BERLUSCONI

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Chili : L’Affairisme au Pouvoir… Georges STANECHY
Publié 6 février 2010 Amérique latine

lu sur over blog
« … Nous découvrons dans leurs multiples aspects les rois gangsters de Shakespeare et les gangsters royaux des films noirs. »
Edgar Morin (1)

« L’on ne sait ce que l’on doit le plus admirer : la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés !

Les peuples vénèrent les canailles qui les plument.

Ils y voient, peut-être pas tout à fait à tort, une garantie d’efficacité dans un monde qui ne jure plus que par le profit. »

Tchouang Tseu – Maître du Tao



Le “Berlusconi chilien” est arrivé….

Il entrera officiellement en fonction le 11 mars prochain : président du Chili. C’est ainsi qu’est surnommé Sebastián Piñera, vainqueur des élections du 17 janvier dernier sur son rival Eduardo Frei. (2)

Premier président du Chili “de droite” élu depuis 50 ans, nous dit-on… Raccourci ambigu. Comme si depuis un demi-siècle, le Chili avait vécu dans un enfer communiste ou un purgatoire socialiste. Oubliant coups d’Etat et dictatures militaires, qui ont jalonné l’histoire de ce pays comme celle de ses voisins d’Amérique latine.

Elu, sur fond de fraudes électorales…

Nos “journalistes d’investigation” ne l’ont pas remarqué, encore moins analysé, contrairement à de nombreux observateurs ; il y eut moins de votes exprimés qu’il y a vingt ans : 7, 145 millions contre 7, 251 millions. (3)

Il est vrai qu’il n’y avait que 8 millions d’inscrits, au lieu de 12 millions potentiellement aptes à voter. Sur une population évaluée, d’après les recensements officiels, à plus de 17 millions d’habitants. Ce sont donc de 3,8 à 4 millions de chiliens non inscrits sur les listes électorales. Soit, environ, 31 % des citoyens exclus du droit de vote.

Qu’importe…

Sebastián Piñera n’avait en face de lui qu’une coalition hétéroclite de “centre gauche”, usée par le pouvoir. Pouvoir gangréné par son cortège inévitable de pathologies se développant, avec le temps, dans un panier de crabes de rivalités personnelles : corruption, népotisme, gabegie, incompétence…

Malgré une cote de popularité de 80% dont bénéficiait personnellement la précédente présidente, Michelle Bachelet. Mais, elle terminait ses deux mandats de quatre ans et, constitutionnellement, ne pouvait se représenter.

Manipulation des listes électorales, pressions des grands propriétaires terriens, dans les zones rurales, montagneuses, d’un pays de 4.200 km de longueur, dominé par la Cordillère des Andes. Non compris l’Ile de Pâques, presque au milieu du Pacifique…

Qu’importe…

Fraudes ou pas, estampillé « démocratie occidentale », le Chili n’aura pas droit au même traitement que le Venezuela, la Bolivie, ou l’Equateur… Les présidents démocratiquement élus de ces pays, avec de confortables majorités, sont l’objet de la détestation des oligarchies occidentales, diabolisés en permanence par la propagande de leurs médias : Hugo Chavez, Evo Morales, Rafael Correa.

N’a-t-on pas idée !… Vouloir que les immenses richesses de leurs pays, mines et hydrocarbures tout particulièrement, soient exploitées et partagées au profit de leurs habitants et non pas uniquement pour les actionnaires étrangers des multinationales mondialisées !…

Inadmissible d’après dogmes, paradigmes, rhétoriques, idéologies, de l’Empire occidental. D’où leur excommunication, sans égard pour leur légitimité électorale et leur popularité nationales, de la “Communauté Internationale des Démocraties et des Droits de l’Homme”…

De plus, notre habitus colonial, notre racisme viscéral, conscient ou inconscient, sont confortés dans leur plénitude : la famille de Sebastián Piñera est membre de la caste européenne, la plus prestigieuse en Amérique latine, descendante des colons espagnols. Rien à voir avec ces mestizos, ces métis, à moitié ou en totalité, amérindiens, indigènes, tels que les Chavez, Morales ou Correa…

On est entre gens “civilisés”, partageant les mêmes valeurs… (4)

Sebastián Piñera et sa famille auront beau avoir démultiplié leur fortune sous une des plus sanguinaires, implacables, dictatures militaires de la fin du XX° siècle, ce ne seront que félicitations et encouragements des chefs d’Etat occidentaux pour son intronisation. Le nôtre, saluant en lui « un homme de rassemblement et d’ouverture ».

Normal : cette dictature se posait en championne du Libéralisme Economique !… « Nous torturons, mais c’est pour mieux privatiser »…

Diplômé en économie de Harvard, qu’il enseigna par la suite au Chili, il a édifié, avec sa famille déjà richissime, une des plus grandes fortunes d’Amérique latine et du monde (701° d’après Forbes…) sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Qui, rappelons-le, à la suite d’un violent coup d’Etat organisé avec les néoconservateurs américains, avait renversé le gouvernement régulièrement élu de Salvador Allende. Au cours duquel, ce dernier fut assassiné.

Oui. Mouillé jusqu’au cou dans cette dictature aux milliers de gens torturés, enlevés, emprisonnés, disparus, assassinés. Lui et sa famille en ont été parmi les exécuteurs, les rouages, essentiels sur le plan économique. (5)

Son frère, Pablo, a été un des responsables de la Banque Centrale du pays. José, un autre de ses frères, a occupé plusieurs postes ministériels : ministre du Travail puis, hautement stratégique sur le plan financier, ministre des Mines, dont on sait combien elles sont considérables, au Chili, en termes de richesses.

Profitant, pour fructifier le Business familial, d’une quasi exclusivité dans l’octroi d’autorisations administratives, l’accès à des informations économiques, la priorité dans les “privatisations” du patrimoine national qui ont fait la fortune des oligarchies locales et de leurs commanditaires “les multinationales”. Schéma éprouvé, rodé, imposé, dans le monde entier.

Il fut au cœur des manœuvres boursières les plus effrénées pendant la libéralisation à outrance de l’économie chilienne, avec des marges spéculatives fabuleuses. Au cours de ces années fastueuses qui ont vu des fortunes grandir non pas en fonction de la valeur ajoutée créée, mais en vertu de la croissance exponentielle des profits spéculatifs.

Evidemment, évoluer impunément, avec autant de facilité, à ce niveau d’enrichissement rapide et colossal, ne peut se faire que si vous êtes en parallèle l’homme de paille des détenteurs du pouvoir. Dictature ou autocratie, “pouvoir” sous la forme de sa “violence légale” (ce qui ne veut pas dire : “légitime”…) : armée, police, services spéciaux. Une règle d’or, dans la prédation : pas d’accaparement, sans renvoi d’ascenseur. De préférence, dans un paradis fiscal…

Sebastián Piñera possède ainsi, intégralement ou en tant qu’actionnaire majoritaire, une multitude d’affaires : médias, télévision (100 % de Chilevision), compagnie aérienne, réseau pharmaceutique, sociétés agricoles, immobilières, minières, club de football, etc.

Sans oublier le secteur financier, puisqu’il fut actionnaire majoritaire, entre autres, de Bancard, puis de Fincard, introduisant les cartes bancaires au Chili, allant jusqu’à détenir près de 90 % de ce marché… Pour en revendre le contrôle, avec de confortables plus-values, à des groupes étrangers soucieux de trouver des parts de marchés déjà rentables.

Pas étonnant que le Chili, avec un tel vandalisme de caste, figure parmi les pays les plus inégalitaires du monde en matière de revenus (coefficient Gini).

Malgré son réseau et ses protections, Sebastián Piñera n’a jamais cessé d’être impliqué ou inquiété sur le plan judiciaire, dans plusieurs affaires douteuses.

La plus connue est la faillite frauduleuse d’une Banque (Banco de Talca), dont il était le dirigeant. Les liquidateurs judiciaires découvrirent un montant supérieur à 200 millions de dollars (après actualisation, ce serait au minimum le triple aujourd’hui) de créances non recouvrables.

Sommes accordées à des sociétés fantômes, sans aucune existence légale et, bien sûr, sans aucune garantie. Opérations saupoudrées sur 150 entreprises fictives, destinées, par un simple jeu d’écritures, à racheter les actions de la banque par ses propres dirigeants.

Un mandat d’arrêt, à son encontre, avait été lancé le 28 août 1982. La Cour Suprême souhaitant protéger un des membres éminents de la nomenklatura a, non seulement, annulé le mandat, mais encore, l’a “blanchi”.

Dans une déclaration récente, la ministre de la Justice de l’époque, Mónica Madariaga, a reconnu être intervenue pour faire pression sur la Cour Suprême, à la demande du propre frère de l’accusé, José Piñera. Qui était alors son collègue, ministre du Travail (6), dans le gouvernement dictatorial de Pinochet.

C’était en juillet 2009… Pourquoi parler près de 30 ans après les faits ?… Culpabilité, remord ?… Frustration, rancune, pour n’avoir pas été récompensée à la juste mesure du geste et du risque ?… Les abysses des combinaisons politico-juridiques, de leur règlement, de leur dénouement, sont insondables…

Même après la dictature de Pinochet, la cascade d’affaires poursuit son débit. Notamment, en juillet 2007, dans un “délit d’initié” de grande envergure. Pour avoir eu accès à des informations privilégiées lui permettant de prendre le contrôle de la compagnie aérienne du pays, LAN, à la suite d’une opération boursière à des conditions avantageuses.

Plus récemment, en mars 2009, on le retrouve impliqué dans un scandale “d’entente illicite” entre chaînes de pharmacie chiliennes, en tant qu’actionnaire de Farmacias Ahumada (FASA), la plus grande chaine de pharmacies du pays.

En résumé, Sebastián Piñera aura utilisé toute la palette des astuces, spéculations et magouilles financières possibles et imaginables. Les tartufes appellent cela : « ingénierie financière« …

N’accablons pas l’homme…

Il n’est que la personnification d’un système.

Michael Moore le rappelle dans son dernier film : “Capitalism is evil … you have to eliminate it”. Il sortira le 26 février prochain, avec un titre posant parfaitement l’ambigüité ou l’ambivalence de cette quadrature du cercle : Capitalism : A Love Story. (7)

Libéralisme ?… Capitalisme ?… Capitalisme “sauvage” ?…

Ou, tout simplement, cette forme modernisée du plus vieux régime politique de l’humanité qu’est La Ploutocratie, avec pour fondement : La Loi du Plus Fort ?…

Ploutocratie qui s’affirme et s’assume, dans ses médias, en « droite décomplexée »…

L’affairisme au pouvoir…

Finalement…

N’aurait-il pas raison Tchouang Tseu, ou Zhouang Zhi suivant les transcriptions du chinois en français, ce grand Maître du Tao ?… Quatre siècles avant notre ère… (8) :

« L’on ne sait ce que l’on doit le plus admirer : la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés !

Les peuples vénèrent les canailles qui les plument.

Ils y voient, peut-être pas tout à fait à tort, une garantie d’efficacité dans un monde qui ne jure plus que par le profit. »

(1) Edgar Morin, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, 2000, p. 108.

(2) Suffrages “exprimés” : 51,61% contre 48,38%.

(3) Ernesto Carmona, Que s’est-il passé au Chili ?, 18 janvier 2010, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.elcorreo.eu.org/article.php3?id_article=4624

(4) Sebastian Piñera, homme d’affaires d’une droite décomplexée, Le Point, 18 janvier 2010, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-01-18/portrait-pinera-homme-d-affaires-d-une-droite-decomplexee/924/0/414544

(5) Ana Verónica Peňa, La historia no contada de los orígenes de la fortuna de Sebastián Piñera – Inversionista en fuga (L’histoire non racontée des origines de la fortune de Sebastián Piñera – Investisseur en fuite), La Nación Domingo, 19 avril 2009,

http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.lnd.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20090418/pags/20090418205903.html

(6) Ministra de Pinochet logró libertad de Piñera en los ’80, La Nación, 24 juillet 2009, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.lanacion.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20090724/pags/20090724011437.html

(7) Cf. article de Chris McGreal, sur le film de Michael Moore Capitalism : A Love Story, dans le Guardian du 30 janvier 2010 : ‘Capitalism is evil … you have to eliminate it’, http://stanechy.over-blog.com/ext/http://www.guardian.co.uk/theguardian/2010/jan/30/michael-moore-capitalism-a-love-story

(8) Cité par Jean Lévi, Tchouang Tseu – Maître du Tao, Pygmalion, 2006, p. 106.



A L'ONU, CUBA DÉFEND LE DEVOIR DE SOLIDARITÉ

Prensa Latina
06/02/10
La solidarité cubaine a valeur d’exemple
Nations Unies, le 6 février 2010
Cuba a défendu aux Nations Unies le principe de l’existence d’un devoir de solidarité avec les pays plus nécessiteux du monde sous-développé et l’île a plaidé pour la promotion de sociétés plus justes et plus humaines à l’intérieur de chaque État. Des sociétés qui garantiraient une distribution plus équitable de la richesse nationale et évitent que cette richesse nationale finisse dans les coffres des firmes transnationales et dans les grandes banques du nord, a déclaré le représentant permanent de Cuba, Pierre Núñez Mosquera.


Le diplomate a parlé ce vendredi dans une commission de l’ONU qui organise le suivi au Sommet Mondial sur le Développement Social, qui a eu lieu à Copenhague en 1995.

L’ambassadeur a stigmatisé le fait que l’injustice et l’exclusion produites par l’ordre international actuel imposent toujours plus la marginalisation d’une partie importante des nations du sud.

Il a expliqué que cette situation engendre la faim, la pauvreté extrême, l’analphabétisme, l’insalubrité et la mort prématurée devenues des constantes dans un grand nombre de pays.

Il a mis en garde sur le fait que la globalisation néoliberale et la crise économique engendrée dans les grands centres de pouvoir(elles) aggravent la situation dans les pays pauvres.

L’ambassadeur cubain a assuré qu’il y aura seulement des progrès dans l’intégration sociale si les nations puissantes s’acquittent de leur engagement d’apporter 0.7 pour cent de leur Produit Interne Brut pour l’aide officielle pour le développement.

De la même manière, il a fait remarquer que les pays en développement doivent utiliser un cinquième de leurs exportations pour payer « les services d’une dette externe qui a été déjà payée plusieurs fois ».

De plus, il a réclamé une plus grande ouverture dans les échanges commerciaux et une plus grande accélération dans le transfert de technologies de pointe avec accord mutuel.

Les pays industrialisés sont avares de ressources pour aider au développement de nos peuples. Ce qui manque est la volonté politique pour le faire, et c’est pour cela que se perpétuent injustice et exclusion sociale, a-t-il précisé.

D’un autre côté, il a mis en évidence les transformations socio-économiques réalisées en Cuba dès 1959 pour construire une société juste et solidaire, malgré les menaces, les agressions et le blocage des États-Unis.

Il a souligné les progres cubains dans le domaine de la santé et de l’éducation gratuites et les hauts indices d’espérance de vie (plus de 77 ans), le taux de mortalité (4,8 par chaque mille enfants nés vivants), une scolarisation primaire (100 pour cent) et une secondaire (99%).

Il a précisé que Cuba poursuit sa collaboration avec d’autres pays en développement avec l’envoi de milliers de médecins, des personnels de la santé, des maîtres, des entraîneurs sportifs et d’autres spécialistes.

En ce sens, il a expliqué que après le tremble de terre en Haïti les médecins cubains dans ce pays ont accueilli plus de 35 mille personnes et ont réalisé plus de trois mille opérations.

La presse et les médias occidentaux n’ont pas accordé une grande publicité à ce fait et il y a même l’anecdote de « l’erreur » de CNN, voir ci-dessous.
traduit par Danielle Bleitrach
CNN « s’excuse » pour avoir présenté un médecin cubain comme un espagnol

Cubadete, traduit par DB

CNN a présenté ses excuses à ses auditeurs pour avoir présenté comme étant un espagnol le médecin cubain Carlos arguello, qui accomplit son service à Haïti.

A près le reportage de son correspondant à Port au Prince, le présentateur de la nouvelle de cette matinée a dit qu’il « s’agissait d’une erreur évidente » commise par la chaîne et il a présenté ses excuses, bien qu’il n’ait pas tout éclairci en particulier le fait que l’interview n’avait pas été demandé à un professionnel de la santé qui passait là par hasard dans les couloirs, mais que CNN avait réalisé tout son reportage dans l’hôpital occupé par les médecins de l’Île,ce qu la chaîne a oublié de mentionner.
De quelque manière que ce soit ce qui compte est l’excuse. les nombreux courriers et les critiques qu’a reçu CNN les ont poussé à rectifier au moins pour cette fois.

A trois semaines du grand séisme, la mission médicale cubaine compte 938 collaborateurs, plus de 50% d’entre eux sont disséminés dans différents points de la capitale haïtienne. Sur le total, 380 sont des médecins haïtiens formés à Cuba.

Les Cubains ont accueilli plus de 34 500 patients, ils ont réalisé 1297 chirurgies de haute complexité-, 380 amputations de membres supérieurs et 644 de membres inférieurs. Ils maintiennent à Haïti 18 équipes chirurgicales, trois hôpitaux stables à Port-au-Prince et des centres d’examen dans les 10 départements.

dimanche 31 janvier 2010

CUBA : LOIN DE L'ARBITRAIRE DE NOS "MEDIAS"



CUBA

CE QUE LES MEDIAS NE VOUS DIRONT JAMAIS.

Prologue de Nelson Mendela

Chers amies et amis,

Le 1er septembre 2009 est sorti mon ouvrage intitulé Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais aux Editions Estrella. Il s’agit d’un livre de 300 pages. Les principales problématiques de la réalité cubaine y sont analysées pour illustrer le gouffre qui sépare la réalité d’un pays complexe de l’image véhiculée par les médias occidentaux. Cet ouvrage contient également un extraordinaire prologue de Nelson Mandela qui m’a fait l’immense honneur d’associer sa plume à mon travail.

Vous n’êtes pas sans savoir que les médias censurent toute pensée alternative au sujet de la problématique cubaine. Cet ouvrage n’y échappera probablement pas d’autant plus qu’il pointe du doigt les graves manquements de notre presse à son devoir d’information, ainsi que ses violations réitérées de l’éthique journalistique.

C’est la raison pour laquelle je fais appel à vous pour participer activement à la diffusion de ce livre et faire circuler cette information à tous les amis de Cuba ainsi qu’à celles et ceux qui s’intéressent à ce pays, et souhaitent sortir de la pensée unique.
SALIM

CUBA AUTREMENT

Salim LAMRANI, universitaire et journaliste, donne à comprendre sur les raisons véritables du déchaînement médiatique contre la Grande Ile et sa révolution.


Cuba, « petit » pays de douze millions d’habitants, fait la « une » de l’actualité depuis cinquante ans. Qui dit mieux ? Comment expliquer que sur la Grande Ile se déversent tant de haines en Europe et aux Etats-Unis alors que la révolution et son leader charismatique, Fidel Castro, entraînent encore et encore l’admiration des foules latino américaines, asiatiques et africaines ? Pourquoi tant de critiques violentes dans la presse occidentale contre la révolution et ses dirigeants? Avec son dernier ouvrage « Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais », Salim Lamrani donne les clés pour comprendre. Le prologue de Nelson Mandela, expert en matière de droits de l’homme et de lutte contre l’injustice, s’affiche comme une invitation à la réflexion. Cet homme là n’a jamais fait dans la figuration.


Pour Salim Lamrani, Cuba n’est pas un paradis. L’universitaire et journaliste dépeint la complexité de la réalité cubaine souvent présentée de manière caricaturale. « Les difficultés, écrit-il, les vicissitudes – les aberrations parfois – et les contradictions y sont nombreuses. Mais est-ce pour autant l’enfer décrit quotidiennement dans la presse occidentale ? » L’auteur a enquêté sur place. Il a étudié les documents des institutions internationales, européennes, nord-américaines traitant des relations avec Cuba et l’approche hostile de la dite « grande » presse. Il décortique les postures et les textes. Un véritable travail de scientifique. Une analyse sans complaisance à des années lumière de la propagande favorable ou pas à la révolution cubaine. Des faits, toujours des faits. L’auteur est rigoureux.


Salim Lamrani doit s’attendre à recevoir bien des coups car son travail ne s’inscrit pas dans le « médiatiquement correct ». Ceux qui le liront en toute indépendance d’esprit et dégagés des pressions dominantes trouveront de quoi réfléchir sur les véritables raisons de la misérable campagne contre Cuba.

KARL zéro: DANS LA PEAU DE FIDEL CASTRO

A Karl Zéro et ARTE

A propos du film documentaire de Karl Zéro : « Dans la peau de Fidel Castro »


« Castro c’est trop mais Karl Zéro dans la peau de Castro, c’est pire ! »


Voilà donc la bande annonce du « Documentaire » de Karl Zéro sur Fidel Castro diffusé sur ARTE, une chaîne publique, le 19 janvier prochain ! Cela augure bien mal de l’objectivité du contenu même si le personnage est traité avec humour. Si on y ajoute que l’adaptation et la traduction sont l’œuvre de Zoé Valdès, écrivassière, contre-révolutionnaire et anti-castriste primaire qui, sans média complaisants, n’existerait pas, si on y ajoute les insultes proférées à l’encontre de Raùl Castro, Président de la République de Cuba, qualifié de « buse, né mal fini et sans mode d’emploi », on peut craindre de sacrés dérapages. Nous avons protesté de notre suspicion de déloyauté auprès de la production et lui avons demandé qu’un membre de notre Association Cuba Si France forte de ses 4000 adhérents et de plus de 10 000 sympathisants, participe au débat de 18 mn qui suivra le film, afin de rétablir un peu d’équité dans ce qui semble se dessiner, à savoir un réquisitoire sarcastique sans réplique possible contre Fidel Castro. Il nous a été répondu que c’était bouclé, que les 3 participants (Karl Zéro, Eduardo Manet et Jack Lang) étaient déjà choisis. Cherchez l’erreur, un débat sans contradicteur ! Sur une chaîne publique ! Karl Zéro n’en a cure. L’enregistrement du débat étant réalisé 6 jours avant sa diffusion, malgré notre insistance nous n’avons pas été entendus. Forts de notre expérience en la matière, nous craignons qu’aucune voix discordante ne vienne troubler, voire contredire la vision totalement honteuse et mensongère mais massivement répandue dans les média occidentaux, d’un vieux dictateur haï de son peuple, ce peuple qu’il aurait manipulé et avili depuis 50 ans.


Au contraire, nous affirmons haut et fort que sans Fidel Castro et la Révolution cubaine, Cuba serait redevenue la proie des E-U et ressemblerait aujourd’hui à Haïti. Sans sa farouche détermination, sans sa probité, sans son pouvoir légendaire de persuasion, sans sa vision internationaliste et pacifiste du Monde qu’il n’a jamais cessé de mettre en œuvre dans et hors de son pays, Cuba socialiste n’aurait jamais pu exister face aux E-U, sans sa préoccupation permanente du bien-être de son peuple, Cuba serait un pays d’illettrés et de valets et n’aurait jamais atteint le niveau de culture, d’éducation, de santé et de protection de ses anciens que le Monde lui reconnait aujourd’hui, sans un foisonnement d’idées, sans le dévouement exemplaire des cubains pour résister et contourner un blocus étatsunien inhumain et criminel, Cuba serait exsangue, desséchée, triste et désespérée, sans une vigilance de tous les jours, sans une solidarité active et un engagement héroïque des citoyens pour tenter de déjouer toutes les attaques terroristes dont Cuba, ses habitants et Fidel Castro ont fait et font encore l’objet, Cuba serait noyée dans le sang et la haine, sans la fidélité affectueuse de la quasi-totalité des cubains envers leur Commandante (et non lider maximo qui est une invention yankee), Fidel Castro ne jouirait pas du profond respect et de l’immense reconnaissance que lui voue le peuple cubain.


Si Cuba reste encore un pays pauvre, Fidel Castro en a éradiqué la misère et, en lui rendant sa dignité, l’a élevé au rang de Nation indépendante et fière, un exemple pour l’Amérique latine. Contre vents et marées, il tient bon face à un Empire cruel qui n’a de cesse de le maintenir en état de guerre pour l’épuiser et le détruire.


Fidel Castro à l’instar de son peuple, hérauts d’une métamorphose humaniste et pacifiste de leur île, mérite bien autre chose que des « berlusconneries ».

Michel TAUPIN
Cuba Si France
15/01/10

mercredi 27 janvier 2010

DRÔLE D'AIDE DES USA A HAÏTI !!

LES BALLES AVANT LES ANTIBIOTIQUES...
LES FUSILS AVANT LES BISTOURIS:HUMANITAIRE OU OCCUPATION
COLONIALE?
27 janvier 2010

Une drôle d’aide à Haïti

Les centaines de médecins haïtiens qui ont été formés à Cuba ces dernières années ont volé au secours de leurs compatriotes. Ils travaillent au coude à coude avec les membres des brigades de spécialistes cubains qui prêtent leur assistance aux survivants du séisme qui a rasé Port au Prince. L’un d’entre eux a su résumer clairement la situation en ces quelques mots : « Ce dont nous avons besoin, a-t-il déclaré à la télévision, ce sont des médecins, des secouristes, des pompiers, des ingénieurs et des architectes. Nous n’avons rien à faire de soldats ni d’armes au milieu de cette tragédie nationale. »

Pourtant, il semble bien qu’il existe des pays disposant d’énormes ressources qui seraient d’une effectivité fabuleuse si elles étaient bien utilisées, mais qui font passer le souci de maintenir « l’ordre et la sécurité » avant la tâche de sauver des vies humaines.

C’est la raison pour laquelle, quelques heures après qu’ait été connue la nouvelle du désastre causé par le séisme, plus de mille soldats du Commando Sud sont immédiatement arrivés à Haïti pour prendre en main la situation à l’aéroport de la capitale du pays, assurer unilatéralement le contrôle des pistes et même gêner l’arrivée rapide et efficace d’avions envoyés par de nombreux autres pays et transportant des vivres, des médicaments, des engins pour dégager les décombres, des tentes et tout un approvisionnement d’articles de première utilité pour les presque 3 millions de victimes du tremblement de terre.

Ce n’est pas de la médisance. Les pilotes de nombreux pays qui se sont vus dans l’impossibilité d’atterrir à Port au Prince avec leurs chargements peuvent en témoigner, ainsi que d’autres qui se sont vus relégués dans des recoins obscurs de l’aéroport sans que le personnel militaire présent sur place leur accorde la moindre attention.

Parmi les nouvelles promesses d’ « aide » nord-américaine, on retrouve celle de l’augmentation du nombre de troupes devant arriver pour s’installer aux endroits stratégiques d’un pays ruiné et endeuillé, comme si la catastrophe était le meilleur des prétextes pour répéter les épisodes d’occupation militaire nord-américaine qui se sont succédées de 1916 à 1934.

On est en droit de se demander si, à Washington, certains « cerveaux guerriers » ont imaginé que, dans le cas où l’état haïtien et ses institutions, durement atteintes par le séisme, ne parviendraient plus à jouer leur rôle, le « grand voisin » ne pourrait pas se charger de « la noble tâche » d’assumer le contrôle du pays et de le réorganiser selon ses propres critères. Il était donc prudent d’installer, dès le début, les forces armées qui, le moment venu, se chargeraient de mener à bien leur mission de mainmise sur le pays.

C’est pour cela que les balles sont arrivées avant les antibiotiques, les fusils avant les bistouris et les soldats avant les spécialistes de la santé.

Pendant ce temps, la demande du jeune médecin haïtien flotte sur les ruines qui recouvrent les morts.

Néstor Núñez

Servicio Especial de la AIN (La Havane)

ET SI LA RÉSISTANCE .........




Et si la Résistance dans son combat contre Pétain et le régime de Vichy, avait ignoré l’Occupation allemande ?

A la « gauche de la gauche », les alliances électorales offrent un éventail de situations.
Si le PCF a conclu un accord, dans la grande majorité des régions, avec le Parti de Gauche et diverses petites formations, il n’en a pas moins décidé de faire liste commune avec le PS, et dès le premier tour, dans cinq régions.
Par contre, faute d’entente au sommet, le NPA fera liste à part, sauf dans le Languedoc-Roussillon, où ses militants ont intégré le Front de Gauche. D’autre part, celui-ci passe mal chez des communistes qui rechignent à accorder une trop grande place au parti de Mélenchon ( le cas échéant « le haut de l’affiche », comme en Rhône-Alpes).
De nombreux militants du PCF craignent une dilution de leur parti, voire sa disparition, à terme.
L’accord signé à Montpellier, avec le Nouveau Parti Anticapitaliste, sert de référence à beaucoup de communistes, les plus hostiles aux accords conclus avec le PS.
Cependant, les critiques les plus vives, adressées à la direction du PCF, concernent les types d’alliances nouées, alors que le contenu programmatique de celles-ci, est passé sous silence.

Et pourtant, l’essentiel n’est-il pas de s’accorder sur une analyse commune de la situation politique, intérieure et internationale ?

Au-delà de l’hostilité déclarée au pouvoir et à son chef – attitude nécessaire mais non suffisante – ne faudrait-il pas dépasser les proclamations « anticapitalistes », la dénonciation des « patrons », pour porter jugement sur les rapports de forces, en France et dans le monde, sur l’impérialisme, sur l’état du Capital, ses objectifs, sa stratégie ?

Peut-on rester muet ou simplement distancié, sur la nation, la souveraineté des peuples, l’indépendance de Etats ?
Pourquoi le problème de l’intégration européenne, celui de l’appartenance de la France à l’Union européenne, n’est-il pas posé avec force, alors que l’opinion manifeste à son égard, une réserve, qui confine à l’hostilité déclarée ?

Le silence de la direction du PCF (et de celle du NPA), mais également l’extrême timidité des oppositions internes au sein du Parti communiste, quant à ces questions fondamentales, posent problème.
Ne voir dans le futur scrutin des Régionales, qu’un référendum « Pour ou Contre Sarkozy », ne s’en prendre qu’à la politique présidentielle, hors de son contexte, conduit à ignorer l’essentiel : l’intégration de la France dan l’Union européenne.
Or, c’est celle-ci qui dicte la politique économique et sociale aux vingt-sept pays membres. C’est l’UE qui, de Bruxelles, fixe les orientations, promulgue les directives, impose les mesures que chaque Etat n’aura plus qu’à traduire dans sa langue. Nos lois sont à 80% d’origine européenne.
Certes, derrière la Commission et ses commissaires, se profile BusinessEurope et les intérêts industriels et financiers qu’il représente, avec le baron Seillière comme patron. C’est donc bien le Capital qui règne sur « l’Europe », conçue dès l’origine, comme machine de guerre contre les peuples.
Alors, pourquoi cette « timidité » à faire la lumière sur les véritables « donneurs d’ordres », et limiter la critique à leur « honorable correspondant » à Paris, aujourd’hui à l’Elysée ? Pourquoi, également, ne pas alerter l’opinion, sur ceux qui attendent 2012, rue de Solferino, pour prendre le relais ?

Au contraire, la « gauche de la gauche » (avec le PCF et le Parti de Gauche, en tête), a choisi l’alliance au second tour, voire dès le premier, avec les dirigeants socialistes,. Cette stratégie permet au PS d’apparaître comme une opposition crédible dans la population, et de chauffer la place d’un quelconque Strauss-Kahn, comme futur président.
On mesure le danger pour notre peuple, pour notre nation, pour la France.

La responsabilité des dirigeants du PCF est immense.

Songeons un instant à une Résistance qui n’aurait eu, de 1940 à 1944, que le régime de Vichy et de Pétain en ligne de mire, ignorant superbement l’Occupant allemand ?
Aujourd’hui, réduire l’ennemi au seul Nicolas Sarkozy et à sa politique, sans dénoncer la dictature européenne et la responsabilité de celle-ci dans les malheurs de notre peuple, laisse les Français désarmés idéologiquement, face au capital.

Dans ces conditions, il faut organiser un refus de masse au faux semblant de « l’union de la gauche », nouvelle mouture.
Et que ce refus se traduise lors des élections.

Jean LEVY

mercredi 13 janvier 2010

AU SECOURS DE HAÏTI !

Mercredi 13 janvier 2010 3 13 /01 /2010 18:02 Cuba au secours d'Haiti !
Un pont aérien et maritime pour Haïti




La tragédie qui vient de frapper Haïti entraîne compassion et solidarité. Il faut sans délais aider les populations, organiser l’aide immédiate. Toutes les initiatives allant dans ce sens seront les bienvenues. Il s’agit dans les heures qui viennent de sauver des vies et éviter les épidémies.

Cela ne suffira pas. La « communauté » internationale doit prendre une initiative d’ampleur exceptionnelle en organisant un pont aérien et maritime. Haïti, pays exsangue, en agonie depuis des années malgré les promesses des grandes puissances occidentales, survivait depuis trop longtemps dans un état de dénuement . Aujourd’hui le désastre est total.

A proximité, Cuba qui a une longue expérience des cataclysmes naturels offre une nouvelle fois son aide. La Grande Ile serait la mieux placée pour coordonner l’aide internationale. L’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne devraient saisir la voie d’une véritable coopération face à la tragédie en mettant en place un dispositif en liaison avec les autorités de la Havane. Face au drame humain qui se joue en Haïti, l’heure est à la mobilisation internationale.

ASSOCIATION CUBA -SI-FRANCE

mardi 12 janvier 2010

COUPS DE PIOCHE DANS L'ACTUALITÉ.

La Bourse de Paris a gagné 22% en 6 mois, pendant que 630.000 emplois étaient supprimés
Plus 10 % pour les ventes automobiles, moins 34.000 emplois !
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Un million de chômeurs arrivent en fin de droits en 2010 : ce qui fait dire à Sarkozy- sans rire-: « Ensemble, nous avons évité le pire »
Impôt sur les sociétés : 50 milliards en 2008, 21 milliards en 2009 !
Qu’est-ce qui pourrait flamber en 2010, en plus des impôts locaux, pour compenser ces milliards manquants ? Impôts fonciers ? Impôts sur le revenu ? Ou l’ensemble !
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Avec ses scanners corporels, sa tentative d’ouvrir un troisième front de guerre dans la poudrière Yéménite, et son acharnement à classer CUBA dans les pays « terroristes », OBAMA prend définitivement le relais de BUSH.
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Un mur sépare les USA du Mexique, pour empêcher les clandestins Mexicains de rentrer aux USA, mais 20 millions d’Américains, à cause de leur système de santé défaillant, traversent cette même frontière pour se faire soigner à moindre coût chez leurs voisins, jugés pourtant indésirables par le gouvernement US. Et ce n’est pas la réforme de la santé promise par OBAMA, mais vidée de sa substance, qui devrait changer les choses.
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L’Espagne compte 4 millions de chômeurs, et ZAPATERO vient d’offrir aux Espagnols un plan d’austérité en prime. Mais les riches sont 27 % plus riches qu’en 2008. (L’indice boursier IBEX a gagné 30%)
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En plus des militaires tués, deux journalistes Français ont été enlevés en AFGHANISTAN, et toujours plus de civils assassinés – dommages « collatéraux » !!- : voilà quelques aspects de la « guerre juste ». D’autant que, après 9 années d’occupation , l’escalade – 30.000 soldats US et des renforts « alliés » supplémentaires-, laisse présager le pire des scénarios, le PAKISTAN étant prêt à s’enflammer face à l’intrusion américaine.
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Confessions de JOSPIN : elles arrivent, dans tous nos medias ! Manquait plus que lui, pour recoller le patchwork du parti socialiste en lambeaux.
C’est vrai que la télé est devenu un véritable confessionnal, chaque jour, et même plusieurs fois par jour, les présentateurs spécialisés dans la brosse à reluire ou le léchage de cul, se croient obligés de nous imposer la présence de ministres et peapoles en mal de pub: C+ bat tous les records dans ce domaine de la confesse, avec son DENISOT couché devant les politiciens UMPS, mais la 2 n’est pas mal non plus, c’est du sévice public de voir défiler les amis et les copains de DRUCKER l’arrogant, ce type et ses pairs sont intouchables, une caste, c’est insupportablement INJUSTE et puant. Et C+ qui me propose de payer une redev. pour cautionner ces moeurs!
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Devant les ambassadeurs accrédités auprès du « saint-siège », le pape a dénoncé les lois autorisant le mariage homosexuel. Pour celles et ceux qui espéraient qu’il condamne les prêtres pédophiles, circulez: il aura certainement eu un trou de mémoire. Mais RATZINGER deviendrait-il EIZEINMER?
Par contre, il confirme que c’est Dieu – c’est-à-dire celui de TOUTES les religions-, qui a créé des barrières entre les sexes, mais çà, les athées et les agnostiques l’ont appris depuis longtemps. Et puisque RATZINGER s’attaque à la laïcité et sa tolérance universelle, le moins que l'on puisse dire, c'est que cet homme est dangereux
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Daniela LAMBROSO n’aime pas qu’on dise d’elle qu’elle est une femme de réseaux. C’est vrai qu’elle et son mari,chef d’entreprise,vont bouffer chez les SARKOZY,c’est vrai que SARKO vient de la décorer de quelque chose de très distingué, c’est vrai qu'i est chef d’Etat et aussi chef de parti, mais peut-on les soupçonner pour çà, les uns et les autres, d’appartenir à un même réseau, pour la seule raison que sa médaille évoque la promo des copains ?
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Les spéculateurs n’ont pas failli à leur tradition pour la nouvelle année: ils ont trinqué, et ce sont les peuples, les victimes du chômage, des diminutions des crédits publics, et des très bas salaires, qui leur ont offert le champagne, à coup de milliers de milliards de fonds publics alloués par les gouvernements inféodés aux banquiers.
Que sera 2010 ? S’il y a beaucoup d’incertitudes, une chose est sûre : les conditions du prochain krach sont à nouveau réunies.
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L’euro va-t-il éclater ? La GRÈCE s’est effondrée, l’IRLANDE pourrait suivre, le PORTUGAL n’est pas loin, les pays Baltes voient leurs retraites de misère se ratatiner à la vitesse grand V, l’ALLEMAGNE est en récession, l’ITALIE et l’ESPAGNE sont dans le collimateur des stratèges Européens. Mais à part çà, madame la Marquise, depuis MAASTRICHT tout va très bien.
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Selon Hervé LE GUYADER, professeur de biologie évolutive à l’université Pierre-et-Marie-CURIE de Paris VI, l’arrêt de certaines pratiques humaines comme le dégazage sauvage ou la déforestation, permettrait de conserver un niveau satisfaisant de biodiversité.
Comment les « verts de l’ump », vont-ils pouvoir expliquer cela à leurs amis capitalistes du parti ump, et dont la seule loi, le seul credo, la raison de vivre et d’exister est faire du fric de n’importe quel moyen ?
Nous faire croire qu’ils peuvent les convaincre, c’est déjà nous mentir. Une fois de plus... Le développement harmonieux de l’ensemble de la planète, ne pourra jamais satisfaire aux besoins immodérés de lucre de ses prédateurs capitalistes, de droite, ou du centre, ou d'ailleurs, même ceux camouflés sous des discours de la gauche caviar.
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samedi 9 janvier 2010

MEDIAS: PLUS GROS SONT LES MENSONGES....



Brouillards et brouillages sur les élections au Honduras et en Bolivie
Publié le 14 décembre 2009 par Henri Maler

Comment informer sur ces pays d’Amérique Latine qui connaissent des formes diverses de contestation de l’ordre social et politique préexistant ? « Avec une parfaite désinvolture », semblent répondre implicitement nombre de journalistes en charge du « dossier ».

Deux exemples.

I. Libération « valide » le coup d’Etat au Honduras


« Le Honduras élit Lobo et valide le coup d’Etat » : tel était le titre d’un article paru dans Libération le 1er décembre 2009, mais payant quelques heures après sa parution sur le site. Désormais – mais pour combien de temps ? - l’article est à nouveau gratuit [1]. Inutile par conséquent de payer pour apprendre qu’une élection pouvait « valider » a posteriori, un coup d’Etat. Position des « vainqueurs » au Honduras, évidemment, et du gouvernement étatsunien, implicitement. Mais de Libération, aussi ?

Titre d’autant plus « troublant » que, apparemment, rien dans l’article qu’il couronne ne vient le… « valider » !

L’article en question a été rédigé « d’après l’AFP ». Comparons l’original et sa copie corrigée [2].

- Dépêche de l’AFP : « Le candidat d’opposition Porfirio Lobo s’est déclaré vainqueur de la présidentielle controversée de dimanche au Honduras, un pays qu’il devra sortir de la crise politique où l’a plongé le coup d’Etat du 28 juin. »
- Libération « traduit » : « Porfirio Lobo […] s’est déclaré vainqueur de la présidentielle qui s’est tenue dimanche au Honduras. » Pour Libé, inutile de souligner d’emblée que la présidentielle était « controversée ».

- L’AFP rapporte : « "Nous voulons un gouvernement d’union nationale, de réconciliation, l’heure n’est plus aux divisions", a proposé M. Lobo, "Pepe", qui devra aussi convaincre de la légitimité du scrutin, organisé sous un gouvernement putschiste. »
- Libération « traduit » : « "Nous voulons un gouvernement d’union nationale, de réconciliation, l’heure n’est plus aux divisions", a estimé M. Lobo, "Pepe", faisant référence à la situation politique qui handicape [sic] le Honduras depuis la destitution par l’armée, le 28 juin dernier, de l’ancien président […] » Et Libération oublie que selon l’AFP, le gouvernement en place était « putschiste » et que, pour cette raison, M. Lobo « devra aussi convaincre de la légitimité du scrutin », que ce « gouvernement putschiste » a donc organisé.

- Une dépêche de l’AFP (Bruxelles, 30 novembre) relève : « La Commission européenne a salué lundi le fait que l’élection présidentielle au Honduras se soit déroulée "de manière pacifique et dans le calme", sans aller toutefois jusqu’à en reconnaître explicitement le résultat dans l’immédiat. »
- Libération remplace « la commission européenne » par « l’Union européenne » et « oublie » la précision finale : « sans aller toutefois jusqu’à en reconnaître explicitement le résultat dans l’immédiat ».

- A mi-parcours de son article, Libération se souvient : « Zelaya avait été renversé au moment où il souhaitait organiser un référendum – contre l’avis de la Cour suprême, de l’armée et du Congrès – pour réformer la Constitution qui lui interdit de briguer un second mandat ».
- L’AFP notait pour sa part : « M. Zelaya, du Parti libéral également, avait été renversé le jour où il avait organisé - contre l’avis de la Cour suprême, de l’armée et du Congrès - une consultation populaire pour réformer la Constitution, qui interdit à un président de briguer un second mandat. »

Nuance infime ? Pas du tout. Comme nous l’avons déjà expliqué, la version de l’AFP est un raccourci. Mais la version de Libé est totalement frelatée : dans tous les cas de figure, M. Zelaya ne pouvait pas « briguer » un second mandat immédiatement consécutif au premier.

Un paragraphe plus loin, après avoir résumé le « coup de barre à gauche » de Zelaya et rapporté les propos de Ian Kelly, porte-parole de la Maison Banche, selon lequel les élections marquent un « pas en avant », l’article revient sur les conditions du scrutin. Comment ?

- Une dépêche de l’AFP du 29 novembre rapportait : « A San Pedro Sula, la capitale économique dans le nord du pays, la police a dispersé à coups de grenades lacrymogènes et de canon à eau environ 2.000 partisans du Front de résistance contre le coup d’Etat, qui réclamaient "le retour de Manuel Zelaya". Plusieurs personnes ont été arrêtées, ou blessées, dont un photographe, a constaté un correspondant de l’AFP. Selon un militant des droits de l’Homme américain, Tom Loudon, au moins "28 personnes ont été arrêtées" et certaines, frappées. »
- Libération résume : « L’élection s’est globalement déroulée dans le calme, hormis à San Pedro Sula, deuxième ville et poumon économique du pays, où les forces de l’ordre ont violemment dispersé des partisans de Zelaya qui manifestaient contre la tenue du scrutin. ».

Et à cette version d’un « calme global » s’opposerait… le refus de nombreux pays d’avaliser le scrutin et son résultat.

- Libération écrit en effet : « En revanche, de nombreux pays d’Amérique latine, dont le Venezuela, le Brésil et l’Argentine, ont affirmé qu’ils ne reconnaîtraient pas l’élection, dénonçant la création d’un "précédent" dans la région, qui n’avait pas vu de coup d’Etat s’inscrire dans la durée depuis la fin de la guerre froide. »
- L’AFP, à laquelle cette phrase est intégralement empruntée, n’avait pas relevé cet « en revanche ».

Etc. Il faut attendre la fin de l’article pour lire que le résultat de l’élection est contesté et que « Le Front national de résistance contre le coup d’Etat, qui avait également appelé au boycott, évoque pour sa part une abstention comprise entre 65 et 70%. »

Quelle était donc l’ampleur de l’abstention dont dépend évidemment le sens du scrutin ? On attend toujours une enquête indépendante de journalistes indépendants sur ce sujet. Misère du journalisme de recyclage des dépêches de l’AFP…

Le Figaro, au moins, disposait d’un envoyé spécial à Tegucigalpa. Sans doute est-ce la raison pour laquelle, dans un article ouvertement défavorable à Zelaya, on pouvait lire le 1er décembre : « Le taux de participation annoncé étonne plus d’un observateur à Tegucigalpa. Dans la dizaine de bureaux que nous avons pu visiter dimanche en fin de journée, un seul atteignait plus de 50 % de votants, les autres oscillant entre 30 et 40 %. L’OEA, la fondation Carter, l’UE et l’ONU avaient refusé d’envoyer des observateurs. »

Inutile d’attribuer à une intention malveillante du journaliste de Libération les effets d’un recyclage (réalisé sans doute dans des conditions de temps limitées et titré, peut-être, non par son auteur, mais par un secrétaire de rédaction empressé) de plusieurs dépêches de l’AFP : il suffit de les constater...

... Et de constater que l’article du 1er décembre est signé par le même auteur que celui du 30 juin 2009 qui titrait finement « Manuel Zelaya, le putsch au crime » et expliquait : « Le président, destitué dimanche, avait scellé son sort en violant la Constitution ». Perplexe, Libération se demandait alors : « Y a-t-il eu un véritable coup d’Etat militaire au Honduras ? ». La réponse n’est venue qu’après quelques mois de réflexion : la preuve qu’il y avait eu un véritable coup d’Etat, c’est qu’il a été « validé » par une élection… controversée.

II. Le Journal du Dimanche est déçu par Evo Moralès


Le 7 décembre Evo Moralès remporte l’élection en Bolivie et le Journal du Dimanche (JDD) en prend acte sous le titre « Morales haut la main ». Mais la veille, on pouvait lire, dans un article intitulé « Les déçus d’Evo Moralès » les propos d’ « expatriés européens » comme les désigne le JDD (alors que l’un d’entre eux au moins récuse cette appellation). Des « expatriés » qui, le JDD le mentionne à peine, soutiennent Evo Maralès, mais s’efforcent de le faire lucidement. C’est dire qu’ils ne sont en rien « déçus », comme l’explique l’un d’entre eux - Daniel Viñar Ulriksen - sur le site « Se hace caminon da andar », sous le titre « Evo Morales : 63% à la hausse. Pas trop “déçu” ? ». Cet article, dont nous n’avons retenu que de larges extraits, mérite d’être lu intégralement.


Après avoir retracé brièvement la carrière politique et le premier mandat de Morales, Daniel Viñar Ulriksen évoque sa situation personnelle. Sa position est nette : « Ayant participé pendant ces deux dernières années, avec ma petite goutte de labeur et de passion, aux changements qu’entreprend ce pays, je m’en sens très heureux. Et même, avouons-le, un peu fier ».

Aucune « déception », donc. Mais plutôt, comme le montre la suite de l’article, une analyse lucide et engagée des difficultés (ici résumées en une phrase) que doit affronter le gouvernement d’Evo Moralès, « dans un pays qui hérite de 500 ans d’état colonial et de bureaucratie importée » notamment pour transformer un appareil d’Etat jusqu’alors au service des « intérêts des puissants ».

« Des mensonges éhontés et déloyaux »…

Une fois ce diagnostic effectué l’auteur revient sur l’article publié par le JDD.

[…] « Dans un article du JDD, je me retrouve avec trois autres “expatriés” comme l’un des “décus de Evo Morales”.

Après avoir pris soin de parler explicitement avec chacun, j’informe ici que ni Victor Roldán, ni Hervé do Alto, ni Louca Lerch, ni moi-même ne nous considérons comme des “décus d’Evo Morales”. C’est à dire qu’AUCUNE des quatre personnes qui sont interviewées, ne se sentent en quoi que soit reflétées dans le titre de l’article. 100%, la TOTALITÉ des personnes citées, considèrent leur propos trahis par le titre et par le contenu de cet article mensonger du JDD. Un “attentat idéologique”, me disait Víctor scandalisé, le seul des quatre que je ne connaissais pas jusqu’à ce matin, où je l’ai appelé pour lui demander son avis.

Qu’on le dise et qu’on le répète : AUCUN D’ENTRE NOUS N’EST UN DÉÇU D’EVO MORALES. Et plusieurs, au contraire, nous nous considérons comme de fervents défenseurs et supporters de cette révolution démocratique. Même si les citations sont exactes, elles sont à un tel point sorties de leur contexte et absolument contraires à l’essence de notre pensée, qu’elles constituent des mensonges éhontés et déloyaux.


Vous venez de me lire au sujet de la Bolivie. De plus de deux heures d’interview sur le même ton et avec un contenu similaire, […] les deux pigistes en vacances (qui ne parlent pas un traître mot d’espagnol, moins encore d’Aymara ou de Quechua) [3] ne retiennent que trois mots : “une bureaucratie crasse”.


Oui, j’ai probablement dit ces mots. Mais je parlais de la bureaucratie héritée de 500 ans d’état colonial, qui malheureusement sévit encore. »

Comment expliquer ces « déformations » ?

Le produit d’un entretien pré-formaté

Par les conditions de l’interview et la volonté délibérée des pigistes de tromper leurs interlocuteurs ? Par leur ignorance et leur incompréhension ? Par la réalisation d’une commande de la rédaction parisienne, exécutée en dépit du bon sens ? Pour toutes ces raisons à la fois ? Difficile pour nous de trancher. Voici l’explication que propose Daniel Viñar Ulriksen :

« […] Comment sommes-nous tombés dans ce piège grossier ? Avant le rendez-vous, j’avais demandé : “si c’est pour faire un article qui casse du sucre sur Evo Morales, c’est pas la peine, je refuse l’interview”. “Oh ! Non, pas du tout ! D’ailleurs en général on travaille surtout pour Politis”. “On a fait l’école de journalisme”. Et tout un tas d’arguties du même genre pour gagner la confiance.

Même, une fois la pige publiée, ils essaient de passer pour les gentils naïfs : “Nous avons été aussi étonnés que vous en le lisant puisque notre titre était : "Bolivie : le bilan positif mais désillusionné des expatriés".” Leur texte initial est certes un peu moins grossier, mais à peine. Je ne me sens pas non plus “désillusionné”, je ne me reconnais aucunement dans ce terme "d’expatrié", et les quelques citations coupées sont tout aussi tendancieuses, décontextualisées et malhonnêtes.

In fine, la tactique derrière leurs questions insistantes est claire comme de l’eau de roche. Les deux pigistes apprentis de la presse de vendeur d’armes […], avaient en fait une commande de la rédaction du JDD : trouver les “expats” déçus (ou “desillusionnés”) de Evo Morales. De préférence quelques gauchos un peu ringards, histoire de continuer de conclure à “la fin de l’histoire”.

Ils les cherchent, mais ne les trouvent pas. Et l’article est pour ce dimanche. Alors tant pis pour la déontologie — faut bien bouffer —, on découpe quelques mots qui vont bien pour que la pige réponde à la commande. D’ailleurs, ils le disent eux-mêmes, en réponse à mes protestations : “Nous ne pensons avoir déformé tes propos, nous les avons seulement sélectionnés en fonction de nos besoins dans l’article.” Édifiant... Maintenant, la “déontologie”, c’est comme jadis le droit d’auteur (lorsqu’on ne le confondait pas avec les oxymorons de la “propriété intellectuelle”) : ça porte sur la forme, pas sur le fond.

Dimanche, dans le “forum” de l’article, je tente de poster une réaction : “Je suis l’un des interviewés de cet article, qui est un tas de mensonges, et j’exige un droit de réponse , au moins aussi long. La Bolivie effectue actuellement un changement profond, avec une nouvelle constitution, laïque et plurinationale, plus de justice sociale, etc. Contre insultes, mensonges, tentatives coups d’état, racisme et violence, elle maintient paix, démocratie, et libertés.”

Le JDD s’en fout. Même envoyé aux deux pigistes et dans l’espace “abus” du site du torchon, histoire qu’ils puissent vérifier que j’en suis la source, pas de réponse […] »

Et il n’en obtiendra pas. Fin de l’histoire.



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Recyclage orienté des dépêches d’agence, réécriture orientée de propos recueillis sur place : petits ravages de la désinvolture qui revendique si souvent son « professionnalisme ». Quant à l’information, elle attendra.

Henri Maler

Notes
[1] Lien financièrement biodégradable.

[2] Ne sachant exactement à quelles dépêches de l’AFP – car elles furent nombreuses – le journaliste de Libération s’est référé, nos citations proviennent de plusieurs d’entre elles.

[3] Parce que ce sont ces précisions sur le statut des journalistes incriminés et sur leurs compétences qui sont significatives, nous avons préféré supprimer leurs noms.