samedi 27 mars 2010

MEXIQUE: LES DERNIERS JOURS DE CALDERON?

Mexique au bord de l'explosion pour le centenaire de la Révolution
Extrait de l'article d'André Maltais Le Mexique à la dérive sous occupation néolibérale


Le mécontentement social croît de jour en jour, au Mexique, nous dit Manuel Perez-Rocha, membre du conseil exécutif du Réseau mexicain d’action contre le libre-échange (RMALC, en espagnol), et pourrait bien éclater en cette année du bicentenaire de l’indépendance et du centenaire de la révolution mexicaine.

Alors que le président Barack Obama a abandonné sa promesse électorale de renégocier l’ALÉNA, un tribunal de ce dernier vient d’obliger l’état mexicain à payer un dédommagement obscène de 77.3 millions de dollars à la multinationale Cargill pour avoir interdit l’entrée de sirop de maïs qui menaçait l’industrie sucrière locale. Pendant ce temps, les États-Unis subventionnent généreusement leur propre industrie sucrière.

Des secteurs entiers de la population et des régions presque complètes du pays ont tout simplement cessé de reconnaître un gouvernement et une classe politique corrompus qui maintiennent un cap vieux d’il y a trente ans consistant à sacrifier l’agriculture et l’industrie nationale pour le bénéfice d’une toute petite minorité.

Invité par des organisations civiles, le président bolivien, Évo Morales, de passage à Cancun, lors du récent Sommet des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (22, 23 et 24 février), a fait un malheur en appelant la gauche mexicaine à s’unir et à « faire sa révolution ».

Une semaine auparavant, des centaines de personnalités et d’organisations (incluant le SME et les centaines de milliers de sympathisants d’Andres Manuel Lopez Obrador, « président légitime » du Mexique), créaient le Comité civil national pour la révocation du mandat de Felipe Calderon.Ce comité tiendra une consultation populaire, en mai prochain, et s’attend à obtenir plus de 16 millions de « oui » en faveur de la révocation du « président bâtard ».

Dans une « Proclamation aux peuples du Mexique », les révocateurs rappellent que, fortement soupçonné d’avoir volé l’élection présidentielle, Calderon a été intronisé sous escorte militaire dans un Congrès occupé par l’opposition et cerné par des centaines de milliers de protestataires. Il s’est ensuite empressé de lancer la « guerre aux trafiquants de drogue », initiative permettant à un président faible et sans légitimité populaire, de renforcer son pouvoir en mobilisant les Forces armées dans tout le pays comme en Colombie. Le « champion de la lutte contre l’insécurité et la délinquance, soulignent les auteurs de la proclamation, a réussi à faire du Mexique le pays le plus insécure et le plus violent du monde en temps de paix ». Un pays qui a connu 15,000 assassinats et 7,000 disparitions au cours des deux dernières années.


« L’actuelle crise mexicaine, qui est économique, politique, environnementale et culturelle, concluent les révocateurs, n’est comparable qu’à celles ayant précédé la révolution d’indépendance (1810), les guerres de réforme (1857-1867) et la révolution mexicaine de 1910. »

Source: Mondialisation

dimanche 21 mars 2010

LA CHUTE DE L'EMPIRE ÉTASUNIEN.


Publié par Danielle Bleitrach
Publié 21 mars 2010 Economie , Les laboratoires du changement social
1991 à l’échelle d’un être humain c’est déjà loin, et pourtant nous voilà au pied du mur… de Berlin et ses conséquences. L’histoire a creusé sa galerie comme une taupe et aujourd’hui nous découvrons que ce n’est pas seulement l’Union soviétique qui s’est effondrée mais tout le système mis en place aux lendemains de la deuxième guerre mondiale et en particulier la suprématie étasunienne avec le dollar comme devise internationale et les alliances autour de sa puissance militaire pour protéger de « la contagion » communiste. C’et la chute de l’Empire étasunien et une phase de désagregation de l’ensemble du système y compris l’Union européenne.


Cette désagregation sociale , économique et politique, est partiellement masquée par le fait que les médias en occultent totalement les signes pourtant multiples , nous assistons à ce que l’on croyait une simple hypothèse théorique de Marx: la paupérisation absolue non seulement des damnés de la terre, l’augmentation du nombre de ceux qui souffrent de la faim, mais la paupérisation absolue y compris de la classe moyenne. On sent monter le refus d’obéir de ceux d’en bas, l’exaspération des masses devant la dégradation de leur vie.

Aucun pays n’en est exempt et les Etats-Unis moins que quiconque, la Chine connaît des tensions trés fortes et l’Europe vit un mélange de repliement et de bouffées de colère.Partout, y compris en Amérique latine, la situation peut déboucher non pas sur des avancées révolutionnaires mais sur des retournements de tendance comme au Chili ou encore des coups d’Etat favorisés par les Etats-Unis comme au Honduras. Rares sont les hommes politiques de ce troisième millenaire qui ont pris la mesure de la situation et tentent de faire face avec leur peuple, ce qui serait pourtant l’unique solution parce que la pression des masses va monter, la colère également, il y a cette solution ou la répression.

Sous cette pression, mais aussi sous la direction erratique du capital poursuivant son accumulation mortifère malgré ou grâce à sa crise, le petit personnel politique en général apparaît comme totalement incapable de faire autre chose que de continuer à favoriser les mêmes, et sa nervosité, il n’y a pas d’autre mot, peut déboucher sur n’importe quelle aventure.

Les antagonismes s’exaspèrent entre capitalistes, chacun tente de défendre ses monopoles en bonne logique impérialiste. On est au-delà de ce qui se tolère en matière de relations internationales sur le continent européen, quand les Allemands assortissent leur refus d’aider les Grecs d’insultes sur la mise en vente de certaines îles ou même quand madame Lagarde découvre un secret de polichinelle sur le cavalier seul allemand, l’Europe jusqu’à son couple fondateur est en crise mais ce n’est pas seulement l’Europe, c’est l’Union européenne en tant qu’institution privilégiée du capital financier, l’Europe alliée principale des Etats-Unis.

La chute de l’empire étasunien entraîne dans son craquement sinistre celle des princes alliés incapables de reprendre leur autonomie et qui se déchirent en rivalités singulières.

C’est pourquoi les signes de la désagrégation sont non seulement économiques et sociaux mais ils témoignent d’une exaspération des tensions politiques.On assiste à l’effondrement des institutions internationales qui ont plus ou moins assuré la perennité de la domination de l’Empire étasunien.

Est- ce qu’on a mesuré ce que représentait l’échec du sommet de Copenhague en décembre 2009? Il n’a même pas été question de sauver les apparences en feignant un accord quelconque.Les Etats-Unis ont prétendu manipuler l’assemblée et imposer cavalièrement à leur manière habituelle des conclusions préfabriquées, ils se sont heurtés à un mur. Celui de la BRIC, les grands pays émergents s’appuyant sur le tiers monde pour refuser le diktat. Ca a été un des signes les plus évidents de la débâcle d’un système incapable de faire face aux périls qui menacent la planète. Pas plus que les grandes messes du G 20 ne sont capables d’inventer une nouvelle monnaie commune pour remplacer le dollar, une monnaie en capacité de tenir compte de l’équilibre entre plusieurs monnaies fondée sur leur production réelle comme le réclament de nombreux pays.

Mais là aussi il faut remarquer que le refus de se ranger comme d’habitude derrière le chef de file impérialiste, la remise en cause de l’hégémonie étasunienne s’accompagne d’une attitude méprisante à l’égard du maître déchu, il n’est pas jusqu’à Israël qui se permette de l’insulter alors même que ce dernier Etat est pourtant accroché aux Etats-Unis comme la corde à un pendu. Le pendu est entraîné vers l’embrasement de l’Iran, après l’Irak et l’Afghanistan, mais ce qui partout est recherché n’est plus, si cela a jamais été la défense d’Israël, mais c’est l’inévitable affrontement avec la Chine.

Depuis l’an dernier je ne cesse de multiplier les articles qui mettent en évidence la montée d’un conflit ou d’une sorte de guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis alors même que la mode était à la mise en évidence de « complicités »liées au fait que la Chine étant le premier créancier des Etats-Unis, elle était obligée de soutenir le dollar faute de quoi elle perdait ses avoirs. Mais la Chine a rapidement découvert qu’elle perdait de toute manière ses avoirs et que les Etats-Unis agissaient avec elle comme ils l’ont toujours fait, en gangsters détruisant socialement, économiquement, et peut-être même militairement celui qu’ils veulent perdre, assurés comme ils le sont d’une totale impunité en matière internationale.

La Chine a compris qu’il s’agissait de la destabiliser et que tous les pions avancés visaient à l’atteindre. Il n’y a même plus, pas plus qu’à Copenhague la moindre tentative de feindre des accords. la dégradation des relations sino-américaines est régulière et porte sur de multiples sujets : vente d’armes à Taiwan, provocation au Tibet, Iran où la Chine tenant compte de ses intérêts nationaux autant que de son refus des interventions contre un Etat souverain n’accepte pas de voter des sanctions, parité Dollar-Yuan sur laquelle les Etats-unis font pression, vente par la Chine de Bons du Trésor US, conflits commerciaux multiples avec la montée des taxes douanières sur les produits chinois, etc…

Il serait plus que temps de se rendre compte de la nécessité dans laquelle nous sommes tous de devoir faire face collectivement à une situation qui risque de ressembler bientôt à un gigantesque tremblement de terre avec partout une absence d’organisation et des dirigeants en faillite, prêts sans doute à choisir des solutions dramatiques pour préserver encore et toujours ce qui est condamné: le mode de production capitaliste et sa domination exclusive sur la planète. Mais faute de la capacité dans laquelle nous sommes de présenter une alternative, de faire que partout les peuples interviennent pour orienter le changement nous risquons de voir se multiplier les conflits économiques, financiers mais aussi militaires sans parler de la manière dont on nous forcera à nous « adapter » à la pauperisation absolue et à la continuation de la ponction qui nous tue, celle du profit…

Danielle Bleitrach

lundi 8 mars 2010

ENFANTS AFGHANS MENOTTÉS ET EXÉCUTÉS: NO PASA NADA!!!!

Exécution d’enfants afghans menottés, Il ne se passe rien! La presse des Etats-Unis le cache


Dave Lindorff
CounterPunch
Quand le lieutenant de la Compagnie Charlie, William Calley, avait ordonné et encouragé ses troupes pour qu’elles violent , mutilent et massacrent plus de 400 hommes, femmes et enfants à My Lai au Vietnam en 1968,il y a eu au moins quatre étasuniens qui ont essayé de l’arrêter ou de le faire traduire en justice avec les autres officiers supérieurs. L’un a été le pilote d’hélicoptère Hugh Thompson Jr., celui qui a évacué certains des victimes blessées, et qui a placé son appareil entre un groupe de Vietnamiens et les hommes de Calley, et qui a ordonné à son artillerie qu’elle ouvrît le feu contre les soldats américains s’ils prétendaient tuer plus de gens. L’autre a été Ron Ridenhour, qui a eu connaissance du massacre et à commencé une enquête privée et a fini par informer de ce crime le Pentagone et le Congrès. Enfin il y a eu Michael Bernhardt, un soldat de la Compagnie Charlie qui a été témoin de ce qu’elle avait fait et tout a racontéà Ridenhour. Et le dernier a été le journaliste Seymour Hersh, qui a publié l’histoire dans les médias des Etats-Unis.
La guerre actuelle en Afghanistan a aussi ses massacres de My Lai. Il y en a presque toutes les semaines, accomplis par des avions des Etats-Unis. ils bombardent des fêtes de mariage, ou des maisons « suspectes » de servir d’abri à des terroristes mais dont on découvre qu’elles abritaient seulement des civils. Mais ces My Lai sont tous classés pudiquement comme accidents. Ils sont classés et oubliés comme « dommage collatéral inévitable » de la guerre. Il y a eu, cependant, un massacre récent qui n’a pas été une erreur – Un massacre qui, bien que n’ayant concerné que moins d’une douzaine de personnes, dégage la même puanteur que celui de My Lai. C’était le meurtre en forme d’ exécution de huit écoliers menottés, ils avaient entre 11 et 18 ans, et celui d’un enfant de 12 ans, le berger voisin en visite, dans la province Kunar, le 26 décembre.
Malheureusement, aucun soldat ayant des principes, avec une conscience morale comme le pilote Hugh Thompson n’a essayé de sauver ces enfants. Aucun observateur n’a eu le courage de Michael Bernhardt pour raconter ce qu’il avait vu. Aucun Ron Ridenhour parmi les autres soldats d’Etats-Unis en Afghanistan n’a enquêté sur cette atrocité ou a informé le Congrès. Et aucun journaliste américain n’a enquêté sur ce crime de la guerre comme Seymour Hersh l’avait fait sur My Lai.
http://www.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/12/29/afghanistan.deaths/index.htmlStarkey a publié la reconnaissance du gouvernement des Etats-Unis. Malgré cela les médias des Etats-Unis sont restés silencieux comme des tombes.

Si l’on considère la Convention de Genève, c’est une crime de guerre que d’ exécuter un prisonnier. Mais dans Kunar, le 26 décembre, des forces dirigées par des Etats-Unis., ou peut-être des soldats américains ou des mercenaires payés par les Etats-Unis., ont exécuté de sang-froid huit prisonniers menottés. C’est une crime de guerre de tuer des enfants âgés de moins de 15 ans, mais dans cet incident on a mis les menottes à un enfant de 11 ans et à un autre de 12 ans comme combattants, ils ont été capturés et exécutés. Deux autres sont morts ils avaient 12 ans, et le troisième avait 15.
Il n’y a pas que la presse des Etats-Unis. La presse française, qui manifeste tant de vertueuse indignation quand il s’agit de Cuba ou de tout autre pays qui se rebelle devant l’ordre étasunien, non seulement se tait sur les milliers de morts en Colombie, mais se tait également sur ce qui est opéré au nom de l’OTAN, donc de la France en Afghanistan. Des enfants menottés exécutés en notre nom par de la soldatesque étasunienne, peut-être des mercenaires… On nous avait dit que si les britanniques se révoltaient contre la guerre en irak c’est qu’ils y participaient, mais nous n’avons plus aucune excuse pour nous taire sur cette guerre à laquelle les troupes françaises participent. (note et traduction de danielle Bleitrach pour changement de société).
Il y a eu un Seymour Hersh pour le massacre de Kunar, mais il est britannique. Pendant ce temps les journalistes américains comme des drones anonymes journalistiques qui ont écrit le rapport du 29 décembre de CNN au sujet de l’incident, ont gobé comme si elle était vraie l’histoire inventée dès le début par lePentagone – à savoir que les morts faisaient partie d’un groupe secret de terroristes-, Jerome Starkey, un journaliste en Afghanistan du Times de Londres et du Scotsman, a parlé d’autres sources – le directeur de l’école des enfants morts, d’autres habitants du lieu, et les fonctionnaires du gouvernement afghan – et il a découvert la vérité réelle sur un crime atroce de guerre – l’exécution d’enfants menottés-. Et alors que un petit nombre de médias reconnus aux Etats-Unis. comme le New York Time mentionnaient qu’il existait quelques allégations disant que les morts étaient des enfants, qui ne fabriquaient pas de bombes, aucun de ceux, y compris CNN, qui avait accepté et publié les mensonges du Pentagone sans les contredire, ne se sont donné la peine de publier l’actualisation de la nouvelle quand, le 24 février, les militaires d’Etats-Unis ont admis qu’il s’agissait effectivement d’écoliers innocents. Il n’y eut pas plus la moindre organisation corporative des Etats-Unis plus pour mentionner que les morts étaient menottés quand ils avaient été tués.
J’ai alerté le bureau du secrétaire à la défense pour lui demander si on faisait une enquête sur ce crime ou si on prévoyait d’en faire une et on m’a dit qu’il fallait envoyer un question écrite ce que j’ a fait. Jusqu’à ce jour je n’ai pas eu de réponse. La machinerie des relations publiques du Pentagone a prétendu par téléphone que le pentagone ne savait même pas de quel incident il s’agissait, mais sans leur « aide » je suis arrivé à savoir ce que les militaires des Etats-Unis ont – ce qui ne constitue pas une surprise – transféré le problème de l’enquête à l’ISAF (la Force Internationale de l’Aide de Sureté )- un nom décoratif pour la force de l’OTAN dirigée par les Etats-Unis, qui combat les Talibans en Afghanistan. C’est un habile artifice. L’ISAF n’est pas plus une entité authentique de la coalition que ne l’était la Coalition des obligés de George Bush dans la Guerre en Iraq, mais ce subterfuge empêche la recherche légale sur l’évènement, puisque le Congrès ne possède pas l’autorité pour requérir le témoignage de l’OTAN ou de l’ISAF comme il pourrait le faire avec le Pentagone. Une source du Comité de Services Armés du Sénat confirme que l’ISAF fait des recherches, et que le comité a sollicité « une information » – ce qui veut dire que rien ne sera sous serment - donc ne retenez pas votre respiration ou n’espérez quelque révélation dramatique une fois que la recherche sera effectuée.

J’ai aussi pris contact avec le bureau de presse du Comité de Services Armés de la Chambre pour voir si une audience avait été planifiée sur ce crime. La réponse est non, bien que la préposée de presse m’ait demandé de lui envoyer les détails de l’incident (ce qui n’est pas un bon signe sur la manière dont les membres et le personnel de la Chambre lui prêtent beaucoup d’attention – les meurtres ont déclenché des manifestations estudiantines dans tout l’Afghanistan, une protestation formelle du bureau du président Hamid Karzai, et à une recherche du gouvernement afghan, qui a conclu que des étudiants innocents avaient été menottés et exécutés, et sans doute cela a contribué à un appel du gouvernement afghan pour que soient inculpés et exécutés les soldats américains qui tuent à civils afghans.)

Le temps presse pour que des gens ayant une conscience se lèvent face à cette aventure impériale qui maintenant peut sans problème s’appeler la Guerre d’Obama à l’Afghanistan. Beaucoup d’hommes et femmes en uniforme en Afghanistan savent que neuf enfants afghans ont été capturés et assassinés par les Etats-Unis. en décembre passé à Kunar. Probablement il existe des gens qui ont été impliqués dans la planification et la réalisation de cette opération criminelle qui sont écoeurés par ce qui s’est passé. Mais ces gens se taisent jusqu’à présent soit par peur, ou simplement parce qu’ils ne savent pas à qui s’adresser : si vous avez une information vous pouvez vous mettre en rapport avec moi. Il y a aussi des nombreux journalistes en Afghanistan et à Washington qui pourraient enquêter sur cette histoire. Ils ne le font pas. Ne me demandez pas pourquoi. Demandez peut-être leurs patrons de presse.
Fuente:

Dave Lindorff est un journaliste de la région de Philadelphie, on peut consulter sont travail dans
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.
Traducido del inglés para Rebelión por Germán Leyens
et traduit de l’espagnol et de l’anglais par danielle Bleitrach pour changement de société.
http://www.counterpunch.org/lindorff03042010.htmlwww.thiscantbehappening.netdlindorff@yahoo.com

ISLANDE: 93 % DISENT NON AUX DETTES DES BANQUIERS!!

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Les islandais ont voté NON à 93% au référendum Icesave


« Les banquiers gagnent quand les banques vont bien, mais quand ils perdent, on envoie la facture à la société et au contribuable »: Spessi, photographe de 54 ans, est en colère et a voté « nei » à l’accord sur Icesave, banque en ligne dont la faillite a plongé l’Islande dans une interminable crise. « J’ai perdu ma maison et c’est quand même moi qui doit payer! », râle-t-il en sortant de l’isoloir installé dans la mairie de Reykjavik où il est difficile, voire impossible, de rencontrer un partisan du « oui ».Convoqués pour le premier référendum de l’histoire de leur pays, les Islandais trouvaient samedi l’occasion d’exprimer leurs désillusions et les sondages prédisaient une retentissante victoire du « non » à un accord de remboursement de près de 4 milliards d’euros aux gouvernements britannique et néerlandais.Venu malgré le crachin glacial qui tombait sur la capitale islandaise, Thorstenn Pall Leifsson, ouvrier du bâtiment de 43 ans, licencié en raison de la crise, peste contre le gouvernement britannique qui a fait jouer la législation anti-terroriste pour saisir des actifs islandais. »Je ne suis pas contre rembourser l’argent, mais je suis contre rembourser Gordon Brown », lance-t-il après avoir voté « non ». »Cet accord est si injuste, si excessif, dit-il, que je ne veux pas qu’on paie plus que ce que la loi nous oblige à faire ».