dimanche 31 janvier 2010

CUBA : LOIN DE L'ARBITRAIRE DE NOS "MEDIAS"



CUBA

CE QUE LES MEDIAS NE VOUS DIRONT JAMAIS.

Prologue de Nelson Mendela

Chers amies et amis,

Le 1er septembre 2009 est sorti mon ouvrage intitulé Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais aux Editions Estrella. Il s’agit d’un livre de 300 pages. Les principales problématiques de la réalité cubaine y sont analysées pour illustrer le gouffre qui sépare la réalité d’un pays complexe de l’image véhiculée par les médias occidentaux. Cet ouvrage contient également un extraordinaire prologue de Nelson Mandela qui m’a fait l’immense honneur d’associer sa plume à mon travail.

Vous n’êtes pas sans savoir que les médias censurent toute pensée alternative au sujet de la problématique cubaine. Cet ouvrage n’y échappera probablement pas d’autant plus qu’il pointe du doigt les graves manquements de notre presse à son devoir d’information, ainsi que ses violations réitérées de l’éthique journalistique.

C’est la raison pour laquelle je fais appel à vous pour participer activement à la diffusion de ce livre et faire circuler cette information à tous les amis de Cuba ainsi qu’à celles et ceux qui s’intéressent à ce pays, et souhaitent sortir de la pensée unique.
SALIM

CUBA AUTREMENT

Salim LAMRANI, universitaire et journaliste, donne à comprendre sur les raisons véritables du déchaînement médiatique contre la Grande Ile et sa révolution.


Cuba, « petit » pays de douze millions d’habitants, fait la « une » de l’actualité depuis cinquante ans. Qui dit mieux ? Comment expliquer que sur la Grande Ile se déversent tant de haines en Europe et aux Etats-Unis alors que la révolution et son leader charismatique, Fidel Castro, entraînent encore et encore l’admiration des foules latino américaines, asiatiques et africaines ? Pourquoi tant de critiques violentes dans la presse occidentale contre la révolution et ses dirigeants? Avec son dernier ouvrage « Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais », Salim Lamrani donne les clés pour comprendre. Le prologue de Nelson Mandela, expert en matière de droits de l’homme et de lutte contre l’injustice, s’affiche comme une invitation à la réflexion. Cet homme là n’a jamais fait dans la figuration.


Pour Salim Lamrani, Cuba n’est pas un paradis. L’universitaire et journaliste dépeint la complexité de la réalité cubaine souvent présentée de manière caricaturale. « Les difficultés, écrit-il, les vicissitudes – les aberrations parfois – et les contradictions y sont nombreuses. Mais est-ce pour autant l’enfer décrit quotidiennement dans la presse occidentale ? » L’auteur a enquêté sur place. Il a étudié les documents des institutions internationales, européennes, nord-américaines traitant des relations avec Cuba et l’approche hostile de la dite « grande » presse. Il décortique les postures et les textes. Un véritable travail de scientifique. Une analyse sans complaisance à des années lumière de la propagande favorable ou pas à la révolution cubaine. Des faits, toujours des faits. L’auteur est rigoureux.


Salim Lamrani doit s’attendre à recevoir bien des coups car son travail ne s’inscrit pas dans le « médiatiquement correct ». Ceux qui le liront en toute indépendance d’esprit et dégagés des pressions dominantes trouveront de quoi réfléchir sur les véritables raisons de la misérable campagne contre Cuba.

KARL zéro: DANS LA PEAU DE FIDEL CASTRO

A Karl Zéro et ARTE

A propos du film documentaire de Karl Zéro : « Dans la peau de Fidel Castro »


« Castro c’est trop mais Karl Zéro dans la peau de Castro, c’est pire ! »


Voilà donc la bande annonce du « Documentaire » de Karl Zéro sur Fidel Castro diffusé sur ARTE, une chaîne publique, le 19 janvier prochain ! Cela augure bien mal de l’objectivité du contenu même si le personnage est traité avec humour. Si on y ajoute que l’adaptation et la traduction sont l’œuvre de Zoé Valdès, écrivassière, contre-révolutionnaire et anti-castriste primaire qui, sans média complaisants, n’existerait pas, si on y ajoute les insultes proférées à l’encontre de Raùl Castro, Président de la République de Cuba, qualifié de « buse, né mal fini et sans mode d’emploi », on peut craindre de sacrés dérapages. Nous avons protesté de notre suspicion de déloyauté auprès de la production et lui avons demandé qu’un membre de notre Association Cuba Si France forte de ses 4000 adhérents et de plus de 10 000 sympathisants, participe au débat de 18 mn qui suivra le film, afin de rétablir un peu d’équité dans ce qui semble se dessiner, à savoir un réquisitoire sarcastique sans réplique possible contre Fidel Castro. Il nous a été répondu que c’était bouclé, que les 3 participants (Karl Zéro, Eduardo Manet et Jack Lang) étaient déjà choisis. Cherchez l’erreur, un débat sans contradicteur ! Sur une chaîne publique ! Karl Zéro n’en a cure. L’enregistrement du débat étant réalisé 6 jours avant sa diffusion, malgré notre insistance nous n’avons pas été entendus. Forts de notre expérience en la matière, nous craignons qu’aucune voix discordante ne vienne troubler, voire contredire la vision totalement honteuse et mensongère mais massivement répandue dans les média occidentaux, d’un vieux dictateur haï de son peuple, ce peuple qu’il aurait manipulé et avili depuis 50 ans.


Au contraire, nous affirmons haut et fort que sans Fidel Castro et la Révolution cubaine, Cuba serait redevenue la proie des E-U et ressemblerait aujourd’hui à Haïti. Sans sa farouche détermination, sans sa probité, sans son pouvoir légendaire de persuasion, sans sa vision internationaliste et pacifiste du Monde qu’il n’a jamais cessé de mettre en œuvre dans et hors de son pays, Cuba socialiste n’aurait jamais pu exister face aux E-U, sans sa préoccupation permanente du bien-être de son peuple, Cuba serait un pays d’illettrés et de valets et n’aurait jamais atteint le niveau de culture, d’éducation, de santé et de protection de ses anciens que le Monde lui reconnait aujourd’hui, sans un foisonnement d’idées, sans le dévouement exemplaire des cubains pour résister et contourner un blocus étatsunien inhumain et criminel, Cuba serait exsangue, desséchée, triste et désespérée, sans une vigilance de tous les jours, sans une solidarité active et un engagement héroïque des citoyens pour tenter de déjouer toutes les attaques terroristes dont Cuba, ses habitants et Fidel Castro ont fait et font encore l’objet, Cuba serait noyée dans le sang et la haine, sans la fidélité affectueuse de la quasi-totalité des cubains envers leur Commandante (et non lider maximo qui est une invention yankee), Fidel Castro ne jouirait pas du profond respect et de l’immense reconnaissance que lui voue le peuple cubain.


Si Cuba reste encore un pays pauvre, Fidel Castro en a éradiqué la misère et, en lui rendant sa dignité, l’a élevé au rang de Nation indépendante et fière, un exemple pour l’Amérique latine. Contre vents et marées, il tient bon face à un Empire cruel qui n’a de cesse de le maintenir en état de guerre pour l’épuiser et le détruire.


Fidel Castro à l’instar de son peuple, hérauts d’une métamorphose humaniste et pacifiste de leur île, mérite bien autre chose que des « berlusconneries ».

Michel TAUPIN
Cuba Si France
15/01/10

mercredi 27 janvier 2010

DRÔLE D'AIDE DES USA A HAÏTI !!

LES BALLES AVANT LES ANTIBIOTIQUES...
LES FUSILS AVANT LES BISTOURIS:HUMANITAIRE OU OCCUPATION
COLONIALE?
27 janvier 2010

Une drôle d’aide à Haïti

Les centaines de médecins haïtiens qui ont été formés à Cuba ces dernières années ont volé au secours de leurs compatriotes. Ils travaillent au coude à coude avec les membres des brigades de spécialistes cubains qui prêtent leur assistance aux survivants du séisme qui a rasé Port au Prince. L’un d’entre eux a su résumer clairement la situation en ces quelques mots : « Ce dont nous avons besoin, a-t-il déclaré à la télévision, ce sont des médecins, des secouristes, des pompiers, des ingénieurs et des architectes. Nous n’avons rien à faire de soldats ni d’armes au milieu de cette tragédie nationale. »

Pourtant, il semble bien qu’il existe des pays disposant d’énormes ressources qui seraient d’une effectivité fabuleuse si elles étaient bien utilisées, mais qui font passer le souci de maintenir « l’ordre et la sécurité » avant la tâche de sauver des vies humaines.

C’est la raison pour laquelle, quelques heures après qu’ait été connue la nouvelle du désastre causé par le séisme, plus de mille soldats du Commando Sud sont immédiatement arrivés à Haïti pour prendre en main la situation à l’aéroport de la capitale du pays, assurer unilatéralement le contrôle des pistes et même gêner l’arrivée rapide et efficace d’avions envoyés par de nombreux autres pays et transportant des vivres, des médicaments, des engins pour dégager les décombres, des tentes et tout un approvisionnement d’articles de première utilité pour les presque 3 millions de victimes du tremblement de terre.

Ce n’est pas de la médisance. Les pilotes de nombreux pays qui se sont vus dans l’impossibilité d’atterrir à Port au Prince avec leurs chargements peuvent en témoigner, ainsi que d’autres qui se sont vus relégués dans des recoins obscurs de l’aéroport sans que le personnel militaire présent sur place leur accorde la moindre attention.

Parmi les nouvelles promesses d’ « aide » nord-américaine, on retrouve celle de l’augmentation du nombre de troupes devant arriver pour s’installer aux endroits stratégiques d’un pays ruiné et endeuillé, comme si la catastrophe était le meilleur des prétextes pour répéter les épisodes d’occupation militaire nord-américaine qui se sont succédées de 1916 à 1934.

On est en droit de se demander si, à Washington, certains « cerveaux guerriers » ont imaginé que, dans le cas où l’état haïtien et ses institutions, durement atteintes par le séisme, ne parviendraient plus à jouer leur rôle, le « grand voisin » ne pourrait pas se charger de « la noble tâche » d’assumer le contrôle du pays et de le réorganiser selon ses propres critères. Il était donc prudent d’installer, dès le début, les forces armées qui, le moment venu, se chargeraient de mener à bien leur mission de mainmise sur le pays.

C’est pour cela que les balles sont arrivées avant les antibiotiques, les fusils avant les bistouris et les soldats avant les spécialistes de la santé.

Pendant ce temps, la demande du jeune médecin haïtien flotte sur les ruines qui recouvrent les morts.

Néstor Núñez

Servicio Especial de la AIN (La Havane)

ET SI LA RÉSISTANCE .........




Et si la Résistance dans son combat contre Pétain et le régime de Vichy, avait ignoré l’Occupation allemande ?

A la « gauche de la gauche », les alliances électorales offrent un éventail de situations.
Si le PCF a conclu un accord, dans la grande majorité des régions, avec le Parti de Gauche et diverses petites formations, il n’en a pas moins décidé de faire liste commune avec le PS, et dès le premier tour, dans cinq régions.
Par contre, faute d’entente au sommet, le NPA fera liste à part, sauf dans le Languedoc-Roussillon, où ses militants ont intégré le Front de Gauche. D’autre part, celui-ci passe mal chez des communistes qui rechignent à accorder une trop grande place au parti de Mélenchon ( le cas échéant « le haut de l’affiche », comme en Rhône-Alpes).
De nombreux militants du PCF craignent une dilution de leur parti, voire sa disparition, à terme.
L’accord signé à Montpellier, avec le Nouveau Parti Anticapitaliste, sert de référence à beaucoup de communistes, les plus hostiles aux accords conclus avec le PS.
Cependant, les critiques les plus vives, adressées à la direction du PCF, concernent les types d’alliances nouées, alors que le contenu programmatique de celles-ci, est passé sous silence.

Et pourtant, l’essentiel n’est-il pas de s’accorder sur une analyse commune de la situation politique, intérieure et internationale ?

Au-delà de l’hostilité déclarée au pouvoir et à son chef – attitude nécessaire mais non suffisante – ne faudrait-il pas dépasser les proclamations « anticapitalistes », la dénonciation des « patrons », pour porter jugement sur les rapports de forces, en France et dans le monde, sur l’impérialisme, sur l’état du Capital, ses objectifs, sa stratégie ?

Peut-on rester muet ou simplement distancié, sur la nation, la souveraineté des peuples, l’indépendance de Etats ?
Pourquoi le problème de l’intégration européenne, celui de l’appartenance de la France à l’Union européenne, n’est-il pas posé avec force, alors que l’opinion manifeste à son égard, une réserve, qui confine à l’hostilité déclarée ?

Le silence de la direction du PCF (et de celle du NPA), mais également l’extrême timidité des oppositions internes au sein du Parti communiste, quant à ces questions fondamentales, posent problème.
Ne voir dans le futur scrutin des Régionales, qu’un référendum « Pour ou Contre Sarkozy », ne s’en prendre qu’à la politique présidentielle, hors de son contexte, conduit à ignorer l’essentiel : l’intégration de la France dan l’Union européenne.
Or, c’est celle-ci qui dicte la politique économique et sociale aux vingt-sept pays membres. C’est l’UE qui, de Bruxelles, fixe les orientations, promulgue les directives, impose les mesures que chaque Etat n’aura plus qu’à traduire dans sa langue. Nos lois sont à 80% d’origine européenne.
Certes, derrière la Commission et ses commissaires, se profile BusinessEurope et les intérêts industriels et financiers qu’il représente, avec le baron Seillière comme patron. C’est donc bien le Capital qui règne sur « l’Europe », conçue dès l’origine, comme machine de guerre contre les peuples.
Alors, pourquoi cette « timidité » à faire la lumière sur les véritables « donneurs d’ordres », et limiter la critique à leur « honorable correspondant » à Paris, aujourd’hui à l’Elysée ? Pourquoi, également, ne pas alerter l’opinion, sur ceux qui attendent 2012, rue de Solferino, pour prendre le relais ?

Au contraire, la « gauche de la gauche » (avec le PCF et le Parti de Gauche, en tête), a choisi l’alliance au second tour, voire dès le premier, avec les dirigeants socialistes,. Cette stratégie permet au PS d’apparaître comme une opposition crédible dans la population, et de chauffer la place d’un quelconque Strauss-Kahn, comme futur président.
On mesure le danger pour notre peuple, pour notre nation, pour la France.

La responsabilité des dirigeants du PCF est immense.

Songeons un instant à une Résistance qui n’aurait eu, de 1940 à 1944, que le régime de Vichy et de Pétain en ligne de mire, ignorant superbement l’Occupant allemand ?
Aujourd’hui, réduire l’ennemi au seul Nicolas Sarkozy et à sa politique, sans dénoncer la dictature européenne et la responsabilité de celle-ci dans les malheurs de notre peuple, laisse les Français désarmés idéologiquement, face au capital.

Dans ces conditions, il faut organiser un refus de masse au faux semblant de « l’union de la gauche », nouvelle mouture.
Et que ce refus se traduise lors des élections.

Jean LEVY

mercredi 13 janvier 2010

AU SECOURS DE HAÏTI !

Mercredi 13 janvier 2010 3 13 /01 /2010 18:02 Cuba au secours d'Haiti !
Un pont aérien et maritime pour Haïti




La tragédie qui vient de frapper Haïti entraîne compassion et solidarité. Il faut sans délais aider les populations, organiser l’aide immédiate. Toutes les initiatives allant dans ce sens seront les bienvenues. Il s’agit dans les heures qui viennent de sauver des vies et éviter les épidémies.

Cela ne suffira pas. La « communauté » internationale doit prendre une initiative d’ampleur exceptionnelle en organisant un pont aérien et maritime. Haïti, pays exsangue, en agonie depuis des années malgré les promesses des grandes puissances occidentales, survivait depuis trop longtemps dans un état de dénuement . Aujourd’hui le désastre est total.

A proximité, Cuba qui a une longue expérience des cataclysmes naturels offre une nouvelle fois son aide. La Grande Ile serait la mieux placée pour coordonner l’aide internationale. L’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne devraient saisir la voie d’une véritable coopération face à la tragédie en mettant en place un dispositif en liaison avec les autorités de la Havane. Face au drame humain qui se joue en Haïti, l’heure est à la mobilisation internationale.

ASSOCIATION CUBA -SI-FRANCE

mardi 12 janvier 2010

COUPS DE PIOCHE DANS L'ACTUALITÉ.

La Bourse de Paris a gagné 22% en 6 mois, pendant que 630.000 emplois étaient supprimés
Plus 10 % pour les ventes automobiles, moins 34.000 emplois !
----
Un million de chômeurs arrivent en fin de droits en 2010 : ce qui fait dire à Sarkozy- sans rire-: « Ensemble, nous avons évité le pire »
Impôt sur les sociétés : 50 milliards en 2008, 21 milliards en 2009 !
Qu’est-ce qui pourrait flamber en 2010, en plus des impôts locaux, pour compenser ces milliards manquants ? Impôts fonciers ? Impôts sur le revenu ? Ou l’ensemble !
----
Avec ses scanners corporels, sa tentative d’ouvrir un troisième front de guerre dans la poudrière Yéménite, et son acharnement à classer CUBA dans les pays « terroristes », OBAMA prend définitivement le relais de BUSH.
----
Un mur sépare les USA du Mexique, pour empêcher les clandestins Mexicains de rentrer aux USA, mais 20 millions d’Américains, à cause de leur système de santé défaillant, traversent cette même frontière pour se faire soigner à moindre coût chez leurs voisins, jugés pourtant indésirables par le gouvernement US. Et ce n’est pas la réforme de la santé promise par OBAMA, mais vidée de sa substance, qui devrait changer les choses.
----
L’Espagne compte 4 millions de chômeurs, et ZAPATERO vient d’offrir aux Espagnols un plan d’austérité en prime. Mais les riches sont 27 % plus riches qu’en 2008. (L’indice boursier IBEX a gagné 30%)
----
En plus des militaires tués, deux journalistes Français ont été enlevés en AFGHANISTAN, et toujours plus de civils assassinés – dommages « collatéraux » !!- : voilà quelques aspects de la « guerre juste ». D’autant que, après 9 années d’occupation , l’escalade – 30.000 soldats US et des renforts « alliés » supplémentaires-, laisse présager le pire des scénarios, le PAKISTAN étant prêt à s’enflammer face à l’intrusion américaine.
----
Confessions de JOSPIN : elles arrivent, dans tous nos medias ! Manquait plus que lui, pour recoller le patchwork du parti socialiste en lambeaux.
C’est vrai que la télé est devenu un véritable confessionnal, chaque jour, et même plusieurs fois par jour, les présentateurs spécialisés dans la brosse à reluire ou le léchage de cul, se croient obligés de nous imposer la présence de ministres et peapoles en mal de pub: C+ bat tous les records dans ce domaine de la confesse, avec son DENISOT couché devant les politiciens UMPS, mais la 2 n’est pas mal non plus, c’est du sévice public de voir défiler les amis et les copains de DRUCKER l’arrogant, ce type et ses pairs sont intouchables, une caste, c’est insupportablement INJUSTE et puant. Et C+ qui me propose de payer une redev. pour cautionner ces moeurs!
----
Devant les ambassadeurs accrédités auprès du « saint-siège », le pape a dénoncé les lois autorisant le mariage homosexuel. Pour celles et ceux qui espéraient qu’il condamne les prêtres pédophiles, circulez: il aura certainement eu un trou de mémoire. Mais RATZINGER deviendrait-il EIZEINMER?
Par contre, il confirme que c’est Dieu – c’est-à-dire celui de TOUTES les religions-, qui a créé des barrières entre les sexes, mais çà, les athées et les agnostiques l’ont appris depuis longtemps. Et puisque RATZINGER s’attaque à la laïcité et sa tolérance universelle, le moins que l'on puisse dire, c'est que cet homme est dangereux
----
Daniela LAMBROSO n’aime pas qu’on dise d’elle qu’elle est une femme de réseaux. C’est vrai qu’elle et son mari,chef d’entreprise,vont bouffer chez les SARKOZY,c’est vrai que SARKO vient de la décorer de quelque chose de très distingué, c’est vrai qu'i est chef d’Etat et aussi chef de parti, mais peut-on les soupçonner pour çà, les uns et les autres, d’appartenir à un même réseau, pour la seule raison que sa médaille évoque la promo des copains ?
----
Les spéculateurs n’ont pas failli à leur tradition pour la nouvelle année: ils ont trinqué, et ce sont les peuples, les victimes du chômage, des diminutions des crédits publics, et des très bas salaires, qui leur ont offert le champagne, à coup de milliers de milliards de fonds publics alloués par les gouvernements inféodés aux banquiers.
Que sera 2010 ? S’il y a beaucoup d’incertitudes, une chose est sûre : les conditions du prochain krach sont à nouveau réunies.
----
L’euro va-t-il éclater ? La GRÈCE s’est effondrée, l’IRLANDE pourrait suivre, le PORTUGAL n’est pas loin, les pays Baltes voient leurs retraites de misère se ratatiner à la vitesse grand V, l’ALLEMAGNE est en récession, l’ITALIE et l’ESPAGNE sont dans le collimateur des stratèges Européens. Mais à part çà, madame la Marquise, depuis MAASTRICHT tout va très bien.
----
Selon Hervé LE GUYADER, professeur de biologie évolutive à l’université Pierre-et-Marie-CURIE de Paris VI, l’arrêt de certaines pratiques humaines comme le dégazage sauvage ou la déforestation, permettrait de conserver un niveau satisfaisant de biodiversité.
Comment les « verts de l’ump », vont-ils pouvoir expliquer cela à leurs amis capitalistes du parti ump, et dont la seule loi, le seul credo, la raison de vivre et d’exister est faire du fric de n’importe quel moyen ?
Nous faire croire qu’ils peuvent les convaincre, c’est déjà nous mentir. Une fois de plus... Le développement harmonieux de l’ensemble de la planète, ne pourra jamais satisfaire aux besoins immodérés de lucre de ses prédateurs capitalistes, de droite, ou du centre, ou d'ailleurs, même ceux camouflés sous des discours de la gauche caviar.
----

samedi 9 janvier 2010

MEDIAS: PLUS GROS SONT LES MENSONGES....



Brouillards et brouillages sur les élections au Honduras et en Bolivie
Publié le 14 décembre 2009 par Henri Maler

Comment informer sur ces pays d’Amérique Latine qui connaissent des formes diverses de contestation de l’ordre social et politique préexistant ? « Avec une parfaite désinvolture », semblent répondre implicitement nombre de journalistes en charge du « dossier ».

Deux exemples.

I. Libération « valide » le coup d’Etat au Honduras


« Le Honduras élit Lobo et valide le coup d’Etat » : tel était le titre d’un article paru dans Libération le 1er décembre 2009, mais payant quelques heures après sa parution sur le site. Désormais – mais pour combien de temps ? - l’article est à nouveau gratuit [1]. Inutile par conséquent de payer pour apprendre qu’une élection pouvait « valider » a posteriori, un coup d’Etat. Position des « vainqueurs » au Honduras, évidemment, et du gouvernement étatsunien, implicitement. Mais de Libération, aussi ?

Titre d’autant plus « troublant » que, apparemment, rien dans l’article qu’il couronne ne vient le… « valider » !

L’article en question a été rédigé « d’après l’AFP ». Comparons l’original et sa copie corrigée [2].

- Dépêche de l’AFP : « Le candidat d’opposition Porfirio Lobo s’est déclaré vainqueur de la présidentielle controversée de dimanche au Honduras, un pays qu’il devra sortir de la crise politique où l’a plongé le coup d’Etat du 28 juin. »
- Libération « traduit » : « Porfirio Lobo […] s’est déclaré vainqueur de la présidentielle qui s’est tenue dimanche au Honduras. » Pour Libé, inutile de souligner d’emblée que la présidentielle était « controversée ».

- L’AFP rapporte : « "Nous voulons un gouvernement d’union nationale, de réconciliation, l’heure n’est plus aux divisions", a proposé M. Lobo, "Pepe", qui devra aussi convaincre de la légitimité du scrutin, organisé sous un gouvernement putschiste. »
- Libération « traduit » : « "Nous voulons un gouvernement d’union nationale, de réconciliation, l’heure n’est plus aux divisions", a estimé M. Lobo, "Pepe", faisant référence à la situation politique qui handicape [sic] le Honduras depuis la destitution par l’armée, le 28 juin dernier, de l’ancien président […] » Et Libération oublie que selon l’AFP, le gouvernement en place était « putschiste » et que, pour cette raison, M. Lobo « devra aussi convaincre de la légitimité du scrutin », que ce « gouvernement putschiste » a donc organisé.

- Une dépêche de l’AFP (Bruxelles, 30 novembre) relève : « La Commission européenne a salué lundi le fait que l’élection présidentielle au Honduras se soit déroulée "de manière pacifique et dans le calme", sans aller toutefois jusqu’à en reconnaître explicitement le résultat dans l’immédiat. »
- Libération remplace « la commission européenne » par « l’Union européenne » et « oublie » la précision finale : « sans aller toutefois jusqu’à en reconnaître explicitement le résultat dans l’immédiat ».

- A mi-parcours de son article, Libération se souvient : « Zelaya avait été renversé au moment où il souhaitait organiser un référendum – contre l’avis de la Cour suprême, de l’armée et du Congrès – pour réformer la Constitution qui lui interdit de briguer un second mandat ».
- L’AFP notait pour sa part : « M. Zelaya, du Parti libéral également, avait été renversé le jour où il avait organisé - contre l’avis de la Cour suprême, de l’armée et du Congrès - une consultation populaire pour réformer la Constitution, qui interdit à un président de briguer un second mandat. »

Nuance infime ? Pas du tout. Comme nous l’avons déjà expliqué, la version de l’AFP est un raccourci. Mais la version de Libé est totalement frelatée : dans tous les cas de figure, M. Zelaya ne pouvait pas « briguer » un second mandat immédiatement consécutif au premier.

Un paragraphe plus loin, après avoir résumé le « coup de barre à gauche » de Zelaya et rapporté les propos de Ian Kelly, porte-parole de la Maison Banche, selon lequel les élections marquent un « pas en avant », l’article revient sur les conditions du scrutin. Comment ?

- Une dépêche de l’AFP du 29 novembre rapportait : « A San Pedro Sula, la capitale économique dans le nord du pays, la police a dispersé à coups de grenades lacrymogènes et de canon à eau environ 2.000 partisans du Front de résistance contre le coup d’Etat, qui réclamaient "le retour de Manuel Zelaya". Plusieurs personnes ont été arrêtées, ou blessées, dont un photographe, a constaté un correspondant de l’AFP. Selon un militant des droits de l’Homme américain, Tom Loudon, au moins "28 personnes ont été arrêtées" et certaines, frappées. »
- Libération résume : « L’élection s’est globalement déroulée dans le calme, hormis à San Pedro Sula, deuxième ville et poumon économique du pays, où les forces de l’ordre ont violemment dispersé des partisans de Zelaya qui manifestaient contre la tenue du scrutin. ».

Et à cette version d’un « calme global » s’opposerait… le refus de nombreux pays d’avaliser le scrutin et son résultat.

- Libération écrit en effet : « En revanche, de nombreux pays d’Amérique latine, dont le Venezuela, le Brésil et l’Argentine, ont affirmé qu’ils ne reconnaîtraient pas l’élection, dénonçant la création d’un "précédent" dans la région, qui n’avait pas vu de coup d’Etat s’inscrire dans la durée depuis la fin de la guerre froide. »
- L’AFP, à laquelle cette phrase est intégralement empruntée, n’avait pas relevé cet « en revanche ».

Etc. Il faut attendre la fin de l’article pour lire que le résultat de l’élection est contesté et que « Le Front national de résistance contre le coup d’Etat, qui avait également appelé au boycott, évoque pour sa part une abstention comprise entre 65 et 70%. »

Quelle était donc l’ampleur de l’abstention dont dépend évidemment le sens du scrutin ? On attend toujours une enquête indépendante de journalistes indépendants sur ce sujet. Misère du journalisme de recyclage des dépêches de l’AFP…

Le Figaro, au moins, disposait d’un envoyé spécial à Tegucigalpa. Sans doute est-ce la raison pour laquelle, dans un article ouvertement défavorable à Zelaya, on pouvait lire le 1er décembre : « Le taux de participation annoncé étonne plus d’un observateur à Tegucigalpa. Dans la dizaine de bureaux que nous avons pu visiter dimanche en fin de journée, un seul atteignait plus de 50 % de votants, les autres oscillant entre 30 et 40 %. L’OEA, la fondation Carter, l’UE et l’ONU avaient refusé d’envoyer des observateurs. »

Inutile d’attribuer à une intention malveillante du journaliste de Libération les effets d’un recyclage (réalisé sans doute dans des conditions de temps limitées et titré, peut-être, non par son auteur, mais par un secrétaire de rédaction empressé) de plusieurs dépêches de l’AFP : il suffit de les constater...

... Et de constater que l’article du 1er décembre est signé par le même auteur que celui du 30 juin 2009 qui titrait finement « Manuel Zelaya, le putsch au crime » et expliquait : « Le président, destitué dimanche, avait scellé son sort en violant la Constitution ». Perplexe, Libération se demandait alors : « Y a-t-il eu un véritable coup d’Etat militaire au Honduras ? ». La réponse n’est venue qu’après quelques mois de réflexion : la preuve qu’il y avait eu un véritable coup d’Etat, c’est qu’il a été « validé » par une élection… controversée.

II. Le Journal du Dimanche est déçu par Evo Moralès


Le 7 décembre Evo Moralès remporte l’élection en Bolivie et le Journal du Dimanche (JDD) en prend acte sous le titre « Morales haut la main ». Mais la veille, on pouvait lire, dans un article intitulé « Les déçus d’Evo Moralès » les propos d’ « expatriés européens » comme les désigne le JDD (alors que l’un d’entre eux au moins récuse cette appellation). Des « expatriés » qui, le JDD le mentionne à peine, soutiennent Evo Maralès, mais s’efforcent de le faire lucidement. C’est dire qu’ils ne sont en rien « déçus », comme l’explique l’un d’entre eux - Daniel Viñar Ulriksen - sur le site « Se hace caminon da andar », sous le titre « Evo Morales : 63% à la hausse. Pas trop “déçu” ? ». Cet article, dont nous n’avons retenu que de larges extraits, mérite d’être lu intégralement.


Après avoir retracé brièvement la carrière politique et le premier mandat de Morales, Daniel Viñar Ulriksen évoque sa situation personnelle. Sa position est nette : « Ayant participé pendant ces deux dernières années, avec ma petite goutte de labeur et de passion, aux changements qu’entreprend ce pays, je m’en sens très heureux. Et même, avouons-le, un peu fier ».

Aucune « déception », donc. Mais plutôt, comme le montre la suite de l’article, une analyse lucide et engagée des difficultés (ici résumées en une phrase) que doit affronter le gouvernement d’Evo Moralès, « dans un pays qui hérite de 500 ans d’état colonial et de bureaucratie importée » notamment pour transformer un appareil d’Etat jusqu’alors au service des « intérêts des puissants ».

« Des mensonges éhontés et déloyaux »…

Une fois ce diagnostic effectué l’auteur revient sur l’article publié par le JDD.

[…] « Dans un article du JDD, je me retrouve avec trois autres “expatriés” comme l’un des “décus de Evo Morales”.

Après avoir pris soin de parler explicitement avec chacun, j’informe ici que ni Victor Roldán, ni Hervé do Alto, ni Louca Lerch, ni moi-même ne nous considérons comme des “décus d’Evo Morales”. C’est à dire qu’AUCUNE des quatre personnes qui sont interviewées, ne se sentent en quoi que soit reflétées dans le titre de l’article. 100%, la TOTALITÉ des personnes citées, considèrent leur propos trahis par le titre et par le contenu de cet article mensonger du JDD. Un “attentat idéologique”, me disait Víctor scandalisé, le seul des quatre que je ne connaissais pas jusqu’à ce matin, où je l’ai appelé pour lui demander son avis.

Qu’on le dise et qu’on le répète : AUCUN D’ENTRE NOUS N’EST UN DÉÇU D’EVO MORALES. Et plusieurs, au contraire, nous nous considérons comme de fervents défenseurs et supporters de cette révolution démocratique. Même si les citations sont exactes, elles sont à un tel point sorties de leur contexte et absolument contraires à l’essence de notre pensée, qu’elles constituent des mensonges éhontés et déloyaux.


Vous venez de me lire au sujet de la Bolivie. De plus de deux heures d’interview sur le même ton et avec un contenu similaire, […] les deux pigistes en vacances (qui ne parlent pas un traître mot d’espagnol, moins encore d’Aymara ou de Quechua) [3] ne retiennent que trois mots : “une bureaucratie crasse”.


Oui, j’ai probablement dit ces mots. Mais je parlais de la bureaucratie héritée de 500 ans d’état colonial, qui malheureusement sévit encore. »

Comment expliquer ces « déformations » ?

Le produit d’un entretien pré-formaté

Par les conditions de l’interview et la volonté délibérée des pigistes de tromper leurs interlocuteurs ? Par leur ignorance et leur incompréhension ? Par la réalisation d’une commande de la rédaction parisienne, exécutée en dépit du bon sens ? Pour toutes ces raisons à la fois ? Difficile pour nous de trancher. Voici l’explication que propose Daniel Viñar Ulriksen :

« […] Comment sommes-nous tombés dans ce piège grossier ? Avant le rendez-vous, j’avais demandé : “si c’est pour faire un article qui casse du sucre sur Evo Morales, c’est pas la peine, je refuse l’interview”. “Oh ! Non, pas du tout ! D’ailleurs en général on travaille surtout pour Politis”. “On a fait l’école de journalisme”. Et tout un tas d’arguties du même genre pour gagner la confiance.

Même, une fois la pige publiée, ils essaient de passer pour les gentils naïfs : “Nous avons été aussi étonnés que vous en le lisant puisque notre titre était : "Bolivie : le bilan positif mais désillusionné des expatriés".” Leur texte initial est certes un peu moins grossier, mais à peine. Je ne me sens pas non plus “désillusionné”, je ne me reconnais aucunement dans ce terme "d’expatrié", et les quelques citations coupées sont tout aussi tendancieuses, décontextualisées et malhonnêtes.

In fine, la tactique derrière leurs questions insistantes est claire comme de l’eau de roche. Les deux pigistes apprentis de la presse de vendeur d’armes […], avaient en fait une commande de la rédaction du JDD : trouver les “expats” déçus (ou “desillusionnés”) de Evo Morales. De préférence quelques gauchos un peu ringards, histoire de continuer de conclure à “la fin de l’histoire”.

Ils les cherchent, mais ne les trouvent pas. Et l’article est pour ce dimanche. Alors tant pis pour la déontologie — faut bien bouffer —, on découpe quelques mots qui vont bien pour que la pige réponde à la commande. D’ailleurs, ils le disent eux-mêmes, en réponse à mes protestations : “Nous ne pensons avoir déformé tes propos, nous les avons seulement sélectionnés en fonction de nos besoins dans l’article.” Édifiant... Maintenant, la “déontologie”, c’est comme jadis le droit d’auteur (lorsqu’on ne le confondait pas avec les oxymorons de la “propriété intellectuelle”) : ça porte sur la forme, pas sur le fond.

Dimanche, dans le “forum” de l’article, je tente de poster une réaction : “Je suis l’un des interviewés de cet article, qui est un tas de mensonges, et j’exige un droit de réponse , au moins aussi long. La Bolivie effectue actuellement un changement profond, avec une nouvelle constitution, laïque et plurinationale, plus de justice sociale, etc. Contre insultes, mensonges, tentatives coups d’état, racisme et violence, elle maintient paix, démocratie, et libertés.”

Le JDD s’en fout. Même envoyé aux deux pigistes et dans l’espace “abus” du site du torchon, histoire qu’ils puissent vérifier que j’en suis la source, pas de réponse […] »

Et il n’en obtiendra pas. Fin de l’histoire.



***
Recyclage orienté des dépêches d’agence, réécriture orientée de propos recueillis sur place : petits ravages de la désinvolture qui revendique si souvent son « professionnalisme ». Quant à l’information, elle attendra.

Henri Maler

Notes
[1] Lien financièrement biodégradable.

[2] Ne sachant exactement à quelles dépêches de l’AFP – car elles furent nombreuses – le journaliste de Libération s’est référé, nos citations proviennent de plusieurs d’entre elles.

[3] Parce que ce sont ces précisions sur le statut des journalistes incriminés et sur leurs compétences qui sont significatives, nous avons préféré supprimer leurs noms.

EXODE.

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, c'est poésie.
C'est un poème de Benjamin Fondane: écrivain Roumain, né en 1898, qui émigra en France et se mit aussitôt à écrire en Français poèmes et essais. Il collabora aux "Lettres Françaises", revue de la France Libre. En mats 1944, il est arrêté, comme tous les Juifs, par la Gestapo, puis conduit à la prison de Drancy. Enfermés sans explications, lui et sa soeur, jusqu'à la fin avril. Puis internés tous les deux à Auschwitz, torturés et assassinés dans la chambre à gaz le 29 Septembre, parce qu'ils étaient juifs. Poète héros, - il vécut en poète et mourut en héros- visionnaire, qui aurait pû être épargné et sauvé, mais qui ne voulut jamais abandonner sa soeur aux bourreaux nazis. Il avait aussi vécu en Argentine, et aujourd'hui, l'Argentine l'honore, et lui consacre expositions et hommages.
" C'est à vous que je parle homme des antipodes,
je parle d'homme à homme, avec le peu de moi qui demeure de l'homme
avec le peu de voix qui me reste au gosier
mon sang est sur les routes, puisse-t-il
ne pas crier vengeance!
Un jour viendra, c'est sûr, de la soif apaisée,
nous serons au-delà du souvenir, la mort
aura parachevé les travaux de la haine,
je serai un bouquet d'orties sous vos pieds,
alors, et bien sachez que j'aurai un visage
comme vous. Une bouche qui priait, comme vous.
Oui, j'ai été un homme comme les autres hommes,
nourri de pain, de rêve de désespoir. Eh oui,
J'ai aimé, j'ai pleuré, j'ai haï, j'ai souffert,
Et quand la mort, la mort est venue, peut-être
ai-je prétenndu savoir ce qu'elle était, mais vrai,
je puis vous le dire à cette heure,
elle est entrée toute en mes yeux étonnés,
étonnés de si peu comprendre-
avez-vous mieux compris que moi?
.............................................................;
Un jour viendra sans doute, quand le poème lu
se trouvera devant vos yeux. Il ne demande
rien! Oubliez-le. Oubliez-le! Ce n'est
qu'un cri, qu'on ne peut pas mettre dans un poème
parfait, avais-je donc le temps de le finir?
Mais quand vous foulerez ce bouquet d'orties
qui avait été moi, dans un autre siècle,
en une histoire qui vous sra périmée,
souvenez-vous seulement que j'étais innocent
et que, tout comme vous, mortels de ce jour-là,
j'avais eu, moi aussi, un visage marqué
par la colère, par la pitié et la joie.
un visage d'homme tout simplement."

vendredi 8 janvier 2010

CUBA SI ? CUBA NO ? L'ÉPINE DANS LE TALON DE L'IMPÉRIALISME MONDIAL

CUBA
Ce que les médias
ne vous diront jamais.

Prologue de Nelson Mendela

Chers amies et amis,

Le 1er septembre 2009 sort mon ouvrage intitulé Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais aux Editions Estrella. Il s’agit d’un livre de 300 pages. Les principales problématiques de la réalité cubaine y sont analysées pour illustrer le gouffre qui sépare la réalité d’un pays complexe de l’image véhiculée par les médias occidentaux. Cet ouvrage contient également un extraordinaire prologue de Nelson Mandela qui m’a fait l’immense honneur d’associer sa plume à mon travail.

Vous n’êtes pas sans savoir que les médias censurent toute pensée alternative au sujet de la problématique cubaine. Cet ouvrage n’y échappera probablement pas d’autant plus qu’il pointe du doigt les graves manquements de notre presse à son devoir d’information, ainsi que ses violations réitérées de l’éthique journalistique.

C’est la raison pour laquelle je fais appel à vous pour participer activement à la diffusion de ce livre et faire circuler cette information à tous les amis de Cuba ainsi qu’à celles et ceux qui s’intéressent à ce pays, et souhaitent sortir de la pensée unique.

Salim

Cuba, autrement


Salim Lamrani, universitaire et journaliste, donne à comprendre sur les raisons véritables du déchaînement médiatique contre la Grande Ile et sa révolution.


Cuba, « petit » pays de douze millions d’habitants, fait la « une » de l’actualité depuis cinquante ans. Qui dit mieux ? Comment expliquer que sur la Grande Ile se déversent tant de haines en Europe et aux Etats-Unis alors que la révolution et son leader charismatique, Fidel Castro, entraînent encore et encore l’admiration des foules latino américaines, asiatiques et africaines ? Pourquoi tant de critiques violentes dans la presse occidentale contre la révolution et ses dirigeants? Avec son dernier ouvrage « Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais », Salim Lamrani donne les clés pour comprendre. Le prologue de Nelson Mandela, expert en matière de droits de l’homme et de lutte contre l’injustice, s’affiche comme une invitation à la réflexion. Cet homme là n’a jamais fait dans la figuration.


Pour Salim Lamrani, Cuba n’est pas un paradis. L’universitaire et journaliste dépeint la complexité de la réalité cubaine souvent présentée de manière caricaturale. « Les difficultés, écrit-il, les vicissitudes – les aberrations parfois – et les contradictions y sont nombreuses. Mais est-ce pour autant l’enfer décrit quotidiennement dans la presse occidentale ? » L’auteur a enquêté sur place. Il a étudié les documents des institutions internationales, européennes, nord-américaines traitant des relations avec Cuba et l’approche hostile de la dite « grande » presse. Il décortique les postures et les textes. Un véritable travail de scientifique. Une analyse sans complaisance à des années lumière de la propagande favorable ou pas à la révolution cubaine. Des faits, toujours des faits. L’auteur est rigoureux.


Salim Lamrani doit s’attendre à recevoir bien des coups car son travail ne s’inscrit pas dans le « médiatiquement correct ». Ceux qui le liront en toute indépendance d’esprit et dégagés des pressions dominantes trouveront de quoi réfléchir sur les véritables raisons de la misérable campagne contre Cuba.


José Fort

Journaliste à l’Humanité

CAMUS AU SARKOTHÉON ?

Camus : Entre la mère et la justice Par Bélaïd Abane
Publié 5 janvier 2010 Culture , méditerranée , philosophie-idéologie

Au moment où Nicolas Sarkozy, président de la République française, non sans quelques arrière-pensées politiques pour les prochaines échéances électorales (régionales de 2010 et présidentielles de 2012), s’apprête à faire entrer l’écrivain Albert Camus au Panthéon, imitant en cela son prédécesseur Jacques Chirac, qui honora durant ses mandats André Malraux et Alexandre Dumas, il paraît utile pour nous Algériens de revisiter la « pensée » de cet écrivain pied-noir qui a assisté, bouche cousue, ou à tout le moins avec une certaine désinvolture, au martyre du peuple algérien.
Colonialiste de bonne volonté ?
Une phrase de Kateb Yacine, au demeurant pleine d’indulgence à l’égard de l’écrivain pied-noir, résume à elle seule la place qui est faite aux « indigènes » dans l’œuvre de Camus : « Je préfère un écrivain comme Faulkner qui est parfois raciste mais dont l’un des héros est un Noir, à un Camus qui affiche des opinions anticolonialistes (sic) alors que les Algériens sont absents de son œuvre et que pour lui l’Algérie c’est Tipaza, un paysage… » Concernant la revendication de liberté et d’indépendance de l’Algérie, le summum du délire camusien est atteint dans L’Express en 1958. « Il faut considérer la revendication d’indépendance nationale algérienne en partie comme une des manifestations de ce nouvel impérialisme arabe dont l’Egypte, présumant de ses forces, prétend prendre la tête et que, pour le moment, la Russie utilise à des fins de stratégie anti-occidentale. » Même s’il ne fait que traduire la propagande du bloc colonialiste en périphrases ampoulées auxquelles il a habitué ses lecteurs, Camus fit preuve d’un aveuglement incurable tant sont patents et insupportables la misère et l’écrasement du peuple algérien.


La lutte nationale arrivée à maturité n’avait nul besoin de cette « main étrangère » derrière laquelle se camoufle l’establishment colonial pour occulter un siècle d’abaissement subi sans relâche par les Algériens non sans de nombreuses tentatives de résistance. « L’impérialisme arabe… I’Egypte présumant de ses forces » ! Du bla-bla proféré moins de deux ans après l’offensive de l’impérialisme franco-britannique, réel celui-là, et la déroute égyptienne devant l’agression israélienne. « Colonialiste de bonne volonté », disait de lui le philosophe Raymond Aron ! Colonialiste, certainement. De bonne volonté ? Même pas, comme nous allons le voir. Le plus sardonique est cependant dans la littérature camusienne, qui regorge de poncifs et de clichés racistes. Les livres d’Albert Camus, qui en sont subtilement imprégnés, ont contribué à les propager de manière insoupçonnée. Il est temps de le souligner, l’œuvre de Camus est trempée dans le déni et le mépris colonial envers les indigènes.

Ainsi, dans La peste, « les Arabes » ne sont jamais nommés. Dans L’Etranger, ils apparaissent sous la caricature de « l’Arabe fourbe », « sans densité et sans famille » , une lame effilée à la main. Comme des ombres floues et menaçantes dans L’Exil et le Royaume. Dans la femme adultère (L’Exil et le Royaume), Camus évoque les « piétinements incompréhensibles » des « Arabes ». Narrant les tribulations de Janine, son héroïne, dans le Sud algérien, il écrit : « Elle s’arrêta, perçut un bruit d’élytres et derrière les lumières qui grossissaient, vit enfin d’énormes burnous sous lesquels étincelaient des roues fragiles de bicyclettes. Les burnous la frôlèrent… » L’écrivain pied-noir a incontestablement participé à la fabrication de cette imagerie réductrice et caricaturale de « l’Arabe », et a l’incrustation dans l’imaginaire du Français métropolitain de ces représentations coloniales dévalorisantes ou négatives qui résistent encore à l’usure du temps : l’indigène, tantôt burnous ou djellaba en toile de fond, tantôt individu impénétrable et louche, toujours potentiellement dangereux. Il y a pire que le mépris et le déni, la « bestialisation ».

Dans la bouche du colon qu’indispose la promiscuité, les indigènes « pullulent ». « Le langage du colon quand il parle du colonisé, écrit Fanon dans les Damnés de la terre, est un langage zoologique. On fait allusion… aux émanations de la ville indigène, aux hordes, à la puanteur, au pullulement, au ‘’grenouillement’’, aux gesticulations. Le colon, quand il veut bien décrire et trouver le mot juste, se réfère constamment au bestiaire. » Les mots du bestiaire ne sont cependant pas propres au colon. Albert Camus qui ne manquait pourtant pas de ressources ni de ressort littéraires, n’y échappait pas. Dans sa description de la Misère de la Kabylie, l’écrivain pied-noir évoquait « ces montagnes (qui) abritent dans leurs plis une population grouillante », et osera un parallèle avec les pays d’Europe dont « aucun ne présente un tel pullulement ».

Un « philosophe » à la posture communautariste
Le meilleur viendra cependant après le déclenchement de l’insurrection algérienne, notamment durant le paroxysme de « La Bataille d’Alger ». L’aveuglement de l’écrivain pied-noir nobélisé est total, tant la posture est communautariste aux antipodes de l’universalisme sartrien. Légitimement préoccupé par « le destin des hommes et des femmes de (son) propre sang », l’écrivain pied-noir se refusera à « donner un alibi au fou criminel (sic) qui jettera sa bombe sur une foule innocente où se trouvent les miens ». Evoquant « les représailles et les pratiques de torture » commises par son camp – « de notre côté », écrit-il – Camus les qualifiera de « fautes incalculables… qui risquent de justifier les crimes que l’on veut combattre ». Empêtré dans ce style pompeux qu’il affectionne, l’écrivain pied-noir ajoutera : « Et quelle est cette efficacité qui parvient à justifier ce qu’il y a de plus injustifiable chez l’adversaire…

La torture a peut-être permis de retrouver trente bombes au prix d’un certain honneur mais elle a suscité du même coup cinquante terroristes nouveaux qui, opérant autrement et ailleurs, feront mourir plus d’innocents encore. » Soucieux de la réputation et de l’honneur français, Camus ajoutera : « Même acceptée au nom du réalisme et de l’efficacité, la déchéance ici ne sert qu’à accabler notre pays à ses propres yeux et à ceux de l’étranger. » Froidement pragmatique, Camus propose de « supprimer ces excès (sic) et de les condamner publiquement pour éviter que chaque citoyen se sente responsable personnellement des exploits (resic) de quelques-uns ». Et l’écrivain d’expliquer avec un sens certain de la prémonition – une fois n’est pas coutume – que « ces beaux exploits préparent infailliblement la démoralisation de la France et l’abandon de l’Algérie ».

Conception étroite et partisane, que celle d’Albert Camus. Ainsi, la torture, les disparitions, les exécutions sommaires, la répression collective dans le bled, toutes ces atrocités, aussi réelles et ô combien plus massives que celles du FLN, Camus les enveloppait dans l’euphémisme de « beaux exploits ». Il ne les déplorait pas au nom de la justice et du droit, ni au nom des valeurs qui fondent l’universel français, ni même au nom de la morale et de l’humanisme, mais pour des raisons d’« efficacité » et de prestige national. Du reste, même quand il lui arrivait d’exprimer quelques récriminations, il prend bien soin de les délayer dans un pur concentré de langue de bois, avec, il faut le lui reconnaître, beaucoup de savoir-faire. Comme en 1951 déjà, au moment où Claude Bourdet dénonçait sans détours ces pratiques de « la Gestapo en Algérie », appliquées à des militants nationalistes n’ayant encore commis aucune violence, Camus ne trouvait alors rien de mieux à faire que d’adresser au président du tribunal une lettre où la manière de noyer le poisson est digne de figurer dans une anthologie du bla-bla. Jugeons en : « La cause de la France en ce pays, si elle veut garder un sens et un avenir, ne saurait être que celle de la justice absolue. Et la justice, en cette occasion, pour être absolue, ne peut se passer de certitudes absolues. Et une accusation qui aurait la faiblesse de s’appuyer sur des sévices policiers jetterait immédiatement un doute sur la culpabilité qu’elle prenait en charge, pourtant de démontrer. » Evoquant le terrorisme du FLN, Camus le qualifiait de « crime qu’on ne saurait ni excuser ni laisser se développer ». « Quelle que soit la cause que l’on défend, ajoute-t-il, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant. » Morale à sens unique, car Camus demeurera aveugle, sourd et muet quand il s’agit de crimes commis par les siens.

Où était-il donc ce 10 août 1956, quand « l’horrible provocation » – pour reprendre une expression par lui utilisée après l’insurrection du Nord Constantinois – fut commise par les siens sur les habitants de La Casbah, mêlant sous les gravats enfants, femmes et vieillards dans le sang et la mort ? Camus redoutait, on se demande pourquoi, « l’humiliation des 1 200 000 (sic) Français » que ne manqueraient pas de générer, selon lui, la négociation avec le FLN et l’indépendance de l’Algérie. Le même Camus préférera pourtant détourner la tête de l’abaissement subi par les Algériens depuis plus d’un siècle. Pis, ses livres qui magnifient le paysage méditerranéen de l’Algérie, sont littéralement expurgés de ces fausses notes que semblaient être à ses yeux, les autochtones, quand ils n’apparaissaient pas sous les traits de spectres menaçants et malfaisants.

Camus regrettera également que les Algériens n’aient pas emprunté la voie de la non-violence active et de la non-coopération, pratiquée par le Mahatma Gandhi. « Gandhi, écrit-il, a prouvé qu’on pouvait lutter pour son peuple et vaincre, sans cesser un jour d’être estimable. » L’écrivain pied-noir ne demande pas au cavalier intraitable d’alléger un peu la charge, c’est à la « monture » éreintée qu’il recommande de continuer à supporter un peu plus, de patienter un peu plus longtemps. Le courage attendu du philosophe qu’il est censé être aurait été naturellement, au nom de la franchise qu’on leur doit, d’interpeller les siens et de les rappeler à l’ordre. Clairement, sans circonlocutions prudentes, sans périphrases tortueuses. Même si « la justice » importe moins que « la mère », le meilleur moyen de préserver cette dernière est parfois de la protéger contre elle-même, de ses propres excès. Car, côté algérien, on n’a d’autre choix que de se « cabrer » avec l’énergie du désespoir pour tenter de se libérer. Cela peut faire mal. C’est sans doute cela qu’a voulu exprimer Sartre, dans son élan provocateur, avec l’allégorie de « l’homme mort et de l’homme libre ».

Au demeurant, comme le rappellera Robert Barrat, que de fois les Algériens ont eu recours à cette voie gandhienne que conseille Camus : « Qu’avaient fait d’autre… les Algériens depuis cent trente ans… Refus de l’impôt, de la conscription et de l’école française ? Qui sait en France que lors de la guerre contre l’Emir Abdelkader, des volontaires de la mort se présentaient à nos troupes, enchaînés l’un à l’autre comme les Bourgeois de Calais ? Ces moussebiline s’offraient à la vindicte des conquérants, espérant désarmer leur fureur. Mais la race des Bayard et des Turenne était déjà éteinte chez les soldats de l’époque. Ils décapitaient proprement ces martyrs de la non-violence pour s’occuper ensuite en toute quiétude de leurs femmes et de leurs biens… On a vu quel sort l’administration française réserva en 1957 au vaste mouvement de résistance passive déclenché par le FLN avec la campagne de fermeture des boutiques et la grève scolaire. Les enfants de La Casbah furent embarqués de force en camions vers les écoles au son des orchestres militaires… Les rideaux de fer des boutiques musulmanes étaient arrachés par la troupe, le contenu des boutiques dispersé dans la rue et la foule européenne invitée au pillage… De semblables mesures ont-elles jamais été prises contre des fonctionnaires européens grévistes ? »

L’étranger et l’inconscient colonial
En vérité, Camus ne s’est jamais débarrassé de ses réflexes primaires bien enracinés dans son inconscient colonial. Par une de ces formules alambiquées dont il a le secret, il stigmatise « cette partie de notre opinion (les anticolonialistes, ndlr) qui pense obscurément que les Arabes ont acquis le droit d’égorger et de mutiler… des enfants européens ». Diable ! Il ne manquait aux Arabes que ce « droit » non encore inscrit dans le code de l’indigénat. Englué dans le cliché raciste de « l’Arabe égorgeur » qu’il a tant contribué à enraciner dans l’opinion, avec notamment cette « imposture littéraire » —L’Etranger — qui lui a valu le prix Nobel, Camus, étranger lui-même au malheur séculaire des Algériens, éludera toute réflexion, se détournera de toute analyse sur les racines profondes de la question algérienne. Alors que « les exploits » de la 10e DP étaient sur la place publique, était-il aveugle au point de marteler à Stockholm, ce 14 décembre 1957, sa « conviction la plus sincère qu’aucun gouvernement au monde ayant à traiter le problème algérien ne le ferait avec des fautes aussi minimes » ? Etait-il absent ? Non, puisqu’il ne cessera de condamner « le terrorisme qui s’exerce dans les rues d’Alger et qui, un jour, peut frapper (sa) mère et (sa) famille ».

Même s’il dit croire à la justice, Camus raisonnait comme un citoyen lambda pour qui il était normal de préférer les siens aux indigènes et de « défendre sa mère avant la justice ». Comme le lui reprocheront ses amis, le pied-noir avait pris le pas, dès le départ, sur le philosophe, l’esprit communautariste sur l’idéal universaliste. Camus avait-il d’ailleurs jamais senti ou voulu sentir de quel côté soufflait l’oppression ? Il n’est pas incongru aujourd’hui de se poser la question devant le mutisme sélectif d’un philosophe qui demeurera « étranger » aux violences massives subies par le peuple algérien depuis le début de la « pacification », et surtout aux cris déchirants des suppliciés des caves d’Alger, durant l’année 1957. Ses contorsions intellectuelles, ses jongleries rhétoriques et sa compassion forcée sur « les injustices faites au peuple arabe », un prêche dans le désert. Inaudible pour les Algériens, lassés par les discours creux et les promesses d’un avenir sans contours. Inaudible, comme l’était sa « trêve civile », auprès des siens dont une bonne partie n’y retrouvait pas, il est vrai, ses aspirations à la guerre à outrance.

L’écrivain pied-noir ne trouvera pas grâce, même aux yeux de l’intellectuel de droite, « nationaliste de rétraction » qu’est Raymond Aron. Même ce pragmatique, ni juste ni moral, lui reprochera de n’avoir jamais pu « s’élever au-dessus de l’attitude du colonisateur de bonne volonté ». Un immense fossé sépare l’universalisme libérateur de Sartre, de Jeanson, de Curiel et de tant d’autres « justes » réfractaires à une liberté sélective à deux vitesses, des pulsions grégaires d’un Albert Camus frileusement recroquevillé dans le giron de son ethnie. Les inconditionnels de la prose camusienne continueront cependant de s’extasier sur les « ruines de Tipaza » et de présenter comme le summum de l’humanisme, un soi-disant « cri de révolte sur la misère de la Kabylie ».

B. A. : Professeur de médecine auteur de L’Algérie en guerre,

Abane Ramdane et les fusils de la rébellion L’Harmattan 2008

Références :

Kateb Yacine. Un homme, une œuvre, un pays, entretien à Voies multiples, Laphomic, 1986. Edouard W. Saïd, Albert Camus ou l’inconscient colonial, Le Monde diplomatique, novembre 2000. Chroniques algériennes, Gallimard. Idem. Ibid. Dans sa préface à un ouvrage de Frantz Fanon (Les damnés de la terre, Maspero, 1961), Sartre qui est sans doute avec Francis Jeanson, l’intellectuel français qui a le mieux saisi les mécanismes de l’oppression coloniale, écrit : « Abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre. » Journaliste anticolonialiste proche de la cause algérienne.

L’expression est de Sartre. On ne sait si le philosophe existentialiste critiquait le mode de construction à l’américaine de L’Etranger, son écriture au passé composé, ou s’il doutait du caractère authentiquement fictif de l’œuvre. Avait-il connaissance de ces étranges affinités entre ce roman bizarre qui a rendu célèbre l’écrivain pied-noir, et l’œuvre géniale d’un écrivain juif autrichien, Stefan Zweig. Bizarres autant qu’étranges, en effet, ces similitudes entre Meursault, l’étrange héros assassin de Camus, et le personnage récurrent, L’Etranger, de l’œuvre de Zweig. Selon Leïla Benmansour (El Watan des 23 et 24 avril 2006), L’Etranger serait non pas une création fictive, mais une construction sur la base des cinq nouvelles de Stefan Zweig (Le joueur d’échec, Amok ou le fou de Malaisie, Lettre d’une inconnue, Ruelle au clair de lune et Vingt-quatre heures de la vie d’une femme).

Pour l’universitaire algérienne, le remords aurait tourmenté Camus au point de « le plonger dans un malaise grandissant, atteignant la dépression, alors que tout lui souriait ». Camus n’aura pas le courage d’évoquer l’œuvre de Zweig. Mais, en parlant de son prix Nobel, lors d’une conférence à Stockholm sur le mensonge dans l’art, il lancera à une assistance intriguée, cette phrase énigmatique : « Cette récompense dépasse mes mérites personnels. » Sartre aurait raillé « la philosophie facile » « pour classes terminales » de Camus. Ce sont des pieds-noirs qui huent Camus, le menacent et torpillent sa conférence sur la trêve civile au début de l’année 1956 à Alger. Jean Jacques Gonzales, Une utopie méditerranéenne. Albert Camus et l’Algérie en guerre. ln Mohammed Harbi et Benjamin Stora, La guerre d’Algérie. La fin de l’amnésie, Robert Laffont, 2004.
El Watan(Algérie) du 31 décembre

GRIPPE A : LA PREUVE DE L'ARNAQUE DES LABOS PHARMACEUTIQUES


L’implacable réquisitoire du député Wodarg
Président de la commission santé du Conseil de l’Europe, l’allemand Wolfgang Wodarg a obtenu le lancement d’une enquête de cette instance sur le rôle joué par les laboratoires dans la campagne de panique autour du virus.



8 janvier 2010

Ex-membre du SPD, Wolfgang Wodarg est médecin et épidémiologiste. Il a obtenu à l’unanimité des membres de la commisionn santé du Conseil de l’Europe une commision d’enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion de la grippe A par l’OMS et les états..

Qu’est ce qui a attiré vos soupçons dans la prise d’influence des laboratoires sur les décisions prises à l’égard de la grippe A ?

Wolfgang Wodarg. Nous sommes confrontés à un échec des grandes institutions nationales, chargées d’alerter sur les risques et d’y répondre au cas où une pandémie survient. En avril quand la première alarme est venue de Mexico j’ai été très surpris des chiffres qu’avançait l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour justifier de la proclamation d’une pandémie. J’ai eu tout de suite des soupçons : les chiffres étaient très faibles et le niveau d’alarme très élevé. On en était à même pas mille malades que l’on parlait déjà de pandémie du siècle. Et l’alerte extrême décrétée était fondée sur le fait que le virus était nouveau. Mais la caractéristique des maladies grippales, c’est de se développer très vite avec des virus qui prennent à chaque fois de nouvelles formes, en s’installant chez de nouveaux hôtes, l’animal, l’homme etc. Il n’y avait rien de nouveau en soi à cela. Chaque année apparaît un nouveau virus de ce type « grippal ». En réalité rien ne justifiait de sonner l’alerte à ce niveau. Cela n’a été possible que parce que l’OMS a changé début mai sa définition de la pandémie. Avant cette date il fallait non seulement que la maladie éclate dans plusieurs pays à la fois mais aussi qu’elle ait des conséquences très graves avec un nombre de cas mortels au dessus des moyennes habituelles. On a rayé cet aspect dans la nouvelle définition pour ne retenir que le critère du rythme de diffusion de la maladie. Et on a prétendu que le virus était dangereux car les populations n’avaient pas pu développer de défense immunitaires contre lui. Ce qui était faux pour ce virus. Car on a pu observer que des gens âgés de plus de 60 ans avaient déjà des anticorps. C’est-à-dire qu’ils avaient déjà été en contact avec des virus analogues. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs il n’y a pratiquement pas eu de personnes âgées de plus de 60 ans qui aient développé la maladie. C’est pourtant à celles là qu’on a recommandé de se faire vacciner rapidement. Dans les choses qui ont suscité mes soupçons il y a donc eu d’un côté cette volonté de sonner l’alerte. Et de l’autre des faits très curieux. Comme par exemple la recommandation par l’OMS de procéder à deux injections pour les vaccins. Ça n’avait jamais été le cas auparavant. Il n’y avait aucune justification scientifique à cela. Il y a eu aussi cette recommandation de n’utiliser que des vaccins brevetés particuliers. Il n’existait pourtant aucune raison à ce que l’on n’ajoute pas, comme on le fait chaque années, des particules antivirales spécifiques de ce nouveau virus H1N1, « complétant » les vaccins servant à la grippe saisonnière. On ne l’a pas fait car on a préféré utiliser des matériaux vaccinales brevetés que les grands laboratoires avaient élaborées et fabriqué pour se tenir prêts en cas de développement d’une pandémie. Et en procédant de cette façon on n’a pas hésité à mettre en danger les personnes vaccinées

Quel danger ?

Wolfgang Wodarg. Pour aller vite dans la mise à disposition des produits on a utilisé des adjuvants dans certains vaccins, dont les effets n’ont pas été suffisamment testés. Autrement dit : on a voulu absolument utiliser ces produits brevetés nouveaux au lieu de mettre au point des vaccins selon des méthodes de fabrication traditionnelles bien plus simples, fiables et moins coûteuses. Il n’y avait aucune raison médicale à cela.Uniquement des raisons de marketing.

Comment a-t-on pu justifier de cela ?

Wolfgang Wodarg. Pour comprendre il faut en revenir à l’épisode de la grippe aviaire de 2005 - 2006. C’est à cette occasion là qu’ont été définis les nouveaux plans internationaux destinés à faire face à une alarme pandémique. Ces plans ont été élaborés officiellement pour garantir une fabrication rapide de vaccins en cas d’alerte. Cela a donné lieu à une négociation entre les firmes pharmaceutiques et les Etats. D’un côté les labos s’engageaient à se ternir prêts à élaborer les préparations, de l’autre les Etats leur assuraient qu’ils leur achèteraient bien tout cela. Au terme de ce drôle de marché l’industrie pharmaceutique ne prenait aucun risque économique en s’engageant dans les nouvelles fabrications. Et elle était assurée de toucher le jack pot en cas de déclenchement d’une pandémie.

Vous contestez les diagnostics établis et la gravité, même potentielle, de la grippe A ?

Wolfgang Wodarg. Oui, c’est une grippe tout ce qu’il y a de plus normal. Elle ne provoque qu’un dixième des décés occasionnés par la grippe saisonnière classique. Tout ce qui importait et tout ce qui a conduit à la formidable campagne de panique à laquelle on a assisté, c’est qu’elle constituait une occasion en or pour les représentants des labos qui savaient qu’ils toucheraient le gros lot en cas de proclamation de pandémie.

Ce sont de très graves accusations que vous portez là. Comment un tel processus a-t-il été rendu possible au sein de l’OMS ?

Wolfgang Wodarg. Un groupe de personnes à l’OMS est associé de manière très étroite à l’industrie pharmaceutique.

L’enquête du conseil de l’Europe va travailler aussi dans cette direction ?

Wolfgang Wodarg. Nous voulons faire la lumière sur tout ce qui a pu rendre cette formidable opération d’intox. Nous voulons savoir qui a décidé, sur la base de quelles preuves scientifiques, et comment s’est exercé précisément l’influence de l’industrie pharmaceutique dans la prise de décision. Et nous devons enfin présenter des revendications aux gouvernements. L’objectif de la commission d’enquête est qu’il n’y ait plus à l’avenir de fausses alertes de ce genre. Que la population puisse se reposer sur l’analyse, l’expertise des instituions publiques nationales et internationales. Celles ci sont aujourd’hui discréditées car des millions de personnes ont été vaccinés avec des produits présentant d’éventuelles risques pour leur santé. Cela n’était pas nécessaire. Tout cela a débouché aussi sur une gabegie d’argent public considérable.

Avez-vous des chiffres concrets sur l’ampleur de cette gabegie ?

Wolfgang Wodarg.En Allemagne ce sont 700 millions d’euros. Mais il est très difficile de connaître les chiffres précis car on parle maintenant d’un côté de reventes de vaccins à des pays étrangers et surtout les firmes ne communiquent pas, au nom du principe du respect du « secret des affaires » les chiffres des contrats passés avec les Etats et les éventuelles clauses de dédommagements qui y figurent.

Le travail de « lobying » des labos sur les instituts de santé nationaux sera-t-il aussi traité par l’enquête du conseil de l’Europe ?

Wolfgang Wodarg. Oui nous nous pencherons sur l’attitude des instituts comme le Robert Koch en Allemagne ou Pasteur en France qui aurait dû en réalité conseiller leurs gouvernements de façon critique. Dans certains pays des institutions l’ont fait. En Finlande ou en Pologne, par exemple, des voix critiques se sont élevées pour dire : « nous n’avons pas besoin de cela ».

La formidable opération d’intox planétaire n’a-t-elle pas été possible aussi parce que l’industrie pharmaceutique avait « ses représentants » jusque dans les gouvernements des pays les plus puissants ?

Wolgang Wodarg. Dans les ministères cela me paraît évident. Je ne peux pas m’expliquer comment des spécialistes , des gens très intelligents qui connaissent par coeur la problématique des maladies grippales, n’aient pas remarqué ce qui était en train de se produire.

Que s’est-il passé alors ?

Wolfgang Wodarg. Sans aller jusqu’à la corruption directe qui j’en suis certain existe, il y a eu mille manières pour les labos d’exercer leur influence sur les décisions. J’ai pu constater très concrètement par exemple comment Klaus Stöhr qui était le chef du département épidémiologique de l’OMS à l’époque de la grippe aviaire, et qui donc a préparé les plans destinés à faire face à une pandémie que j’évoquais plus haut, était devenu entre temps un haut cadre de la société Novartis. Et des liens semblables existent entre Glaxo ou Baxter (etc) et des membres influents de l’OMS. Ces grandes firmes ont « leurs gens » dans les appareils et se débrouillent ensuite pour que les bonnes décisions politiques soient prises. C’est à dire celles qui leur permettent de pomper le maximum d’argent des contribuables.

Mais si votre enquête aboutit, ne sera-t-elle pas un appui pour les citoyens d’exiger de leurs gouvernements qu’ils demandent des comptes à ces grands groupes ?

Wolfgang Wodarg. Oui, vous avez raison, c’est l’un des grands enjeux lié à cette enquête. Les états pourraient en effet se saisir de cela pour contester des contrats passés dans des conditions, disons, pas très propres. S’il peut être prouvé que c’est la prise d’influence des firmes qui a conduit au déclenchement du processus alors ils faudra les pousser à ce qu’ils demandent à être remboursés. Mais ça c’est uniquement le côté financier, il y a aussi le côté humain, celui des personnes qui ont été vaccinés avec des produits qui ont été insuffisamment testés.

Quel type de risque ont donc pris, sans qu’ils le sachent, ces gens en bonne santé en se faisant vacciner ?

Wolfgang Wodarg.je le répète les vaccins ont été élaborés trop rapidement, certains adjuvants insuffisamment testés. Mais il y a plus grave. Le vaccin élaboré par la société Novartis a été produit dans un bioréacteur à partir de cellules cancéreuses. Une technique qui n’avait jamais été utilisée jusqu’à aujourd’hui.

Pourquoi, je ne suis évidemment pas un spécialiste, mais comment peut-on prétendre faire un vaccin à partir de cellules malades ?

Wolfgang Wodarg. Normalement on utilise des œufs de poules sur lesquels les virus sont cultivés. On a besoin en effet de travailler sur des cellules vivantes. Car les virus ne peuvent se multiplier que de cette manière et donc, par définition, les préparations antivirus qui vont avec. Mais ce procédé présente un gros défaut, il est lent, il faut beaucoup d’œufs. Et il est long et complexe sur le plan technique. Une autre technique au potentiel remarquable consiste à cultiver les virus sur des cellules vivantes dans des bio-réacteurs. Pour cela il faut des cellules qui croissent et se divisent très vite. C’est un peu le procédé que l’on utilise pour la culture du yaourt que l’on réalise d’ailleurs aussi dans un bio-réacteur. mais dans ce contexte la cellule a été tellement bouleversée dans son environnement et sa croissance qu’elle croit comme une cellule cancéreuse. Et c’est sur ces cellules au rendement très élevé que l’on cultive les virus. Seulement pour fabriquer le vaccin il faut extraire à nouveau les virus de ces cellules sur lesquelles ils ont été implantés. Et il peut donc se produire que durant le processus de fabrication du vaccin des restes de cellule cancéreuse demeurent dans la préparation. Comme cela se produit dans la fabrication classique avec les oeufs. On sait ainsi que dans le cas d’une vaccination de la grippe classique des effets secondaires peuvent apparaître chez les personnes qui sont allergiques à l’ovalbumine que l’on trouve dans le blanc d’oeuf. Il ne peut donc pas être exclu que des protéïnes, restes d’une cellule cancéreuse présentes dans un vaccin fabriqué par bio-réacteur, n’engendre une tumeur sur la personne vaccinée. Selon un vrai principe de précaution il faudrait donc, avant qu’un tel produit ne soit autorisé sur le marché, avoir la certitude à 100% que de tels effets sont réellement exclus.

Et cela n’a pas été fait ?

Wolfgang Wodarg. On ne l’a pas fait. L’AME ( Agence Européenne du Médicament), une institution sous la responsabilité du commissaire européen à l’économie, basée à Londres, qui donne les autorisations de mise sur le marché des vaccins en Europe, a donné son feu vert à la commercialisation de ce produit en arguant, en l’occurrence, que ce mode de fabrication ne constituait pas un risque « significatif ». Cela a été très différemment apprécié par de nombreux spécialistes ici en Allemagne et une institution indépendante sur le médicament, qui ont au contraire alerté et fait part de leurs objections. J’ai pris ces avertissements au sérieux. J’ai étudié le dossier et suis intervenu dans le cadre de la commission santé du Bundestag dont j’étais alors membre pour que le vaccin ne soit pas utilisé en Allemagne. J’ai fait savoir que je n’étais certainement pas opposé à l’élaboration de vaccins avec cette technique. Mais qu’il fallait d’abord avoir une garantie totale d’innocuité. Le produit n’a donc pas été utilisé en Allemagne où le gouvernement a résilié le contrat avec novartis.

Quel est le nom de ce vaccin ?

Wolfgang Wogart. Obta flu.

Mais cela veut dire que dans d’autres pays européens comme la France le produit peut être commercialisé sans problème ?

Wolfgang Wogart. Oui , il a obtenu l’autorisation de l’AME et peut donc être utilisé partout dans l’Union Européenne.

Quelle alternative entendez vous faire avancer pour que l’on échappe à de nouveaux scandales de ce type ?

Wolfgang Wogart. Il faudrait que l’OMS soit plus transparente, que l’on sache clairement qui décide et quelle type de relation existe entre les participants dans l’organisation. Il conviendrait aussi qu’elle soit au moins flanquée d’une chambre d’élue, capable de réagir de façon très critique où chacun puisse s’exprimer. Ce renforcement du contrôle par le public est indispensable.

N’est ce pas la question d’un autre système capable de traiter une question qui relève en fait d’un bien commun aux citoyens de toute la planète qui affleure ?

Wolfgang Wodarg. Pouvons nous encore laisser la production de vaccins et la conduite de ces productions à des organisations dont l’objectif est de gagner le plus possible d’argent ? Ou bien la production de vaccins n’est-elle pas quelque chose du domaine par excellence , que les Etats doivent contrôler et mettre en œuvre eux même ? C’est la raison pour laquelle je pense qu’il faut abandonner le système des brevets sur les vaccins. C’est à dire la possibilité d’une monopolisation de la production de vaccin par un rand groupe. Car cette possibilité suppose que l’on sacrifie des milliers de vies humaines, simplement au nom du respect de ces droits monopolistiques. Vous avez raison , cette revendication là a pris en tout cas pour moi l’aspect de l’évidence.

Entretien réalisé par Bruno Odent de l’Humanité