jeudi 17 décembre 2009

COPENHAGUE: AU BORD DE L'ÉCHEC !

Comme d'hab, les USA refusent de s'engager sérieusement, ce qui pourrait faire capoter le sommet sur le climat.
Ainsi, deux années de négociations pourraient incessamment partir en fumée, déclarent les ONG, inquiètes de l'échec possible des négociations. En effet, d'une baisse prévue en 2020 de 30% des émissions de gaz à effet de serre, l'Europe se désengage à 20%, sous prétexte que les E.U. repoussent leur effort après 2020.
Et tant pis si le réchauffement peut être la cause d'une aggravation de la faim sur la planète.
Ou s'il constitue "une bombe à retardement pour la sécurité alimentaire, car nous savons que l'impact des changements climatiques sera ressenti plus fortement dans certains des pays les plus pauvres et les plus vulnérables", a précisé le rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation.
"Ces salauds de pauvres n'ont qu'à crever et se taire", telle semble être la devise des puissants de ce monde, plus préoccupés de la baisse de l'impôt pour les plus riches que d'une équitable répartition des richesses destinée à nourrir les enfants affamés de la planète tout en consacrant de sages efforts à la respecter, et à la faire durer, pour le bonheur de tous, non d'une minorité de privilégiés.
Depuis sa tribune, en séance pleinière, Hugo Chavez n'a pas utilisé de langue de bois pour s'adresser aux dirigeants de ces pays riches. Il leur a notamment déclaré : " Un esprit hante les rues de Copenhague: c'est le capitalisme! Si le climat était une banque, vous l'auriez déjà sauvé !!"
Muchisimas gracias, compañero Presidente de la Repùblica Venezueliana.
Mille merci, camarade Président.
Nota: pendant la demi heure où je rédigeais ce billet, 15.000 à 20.000 enfants de notre planète sont morts de faim ou de maladie. Si quelqu'un pouvait transmettre à Obama, Sarko, et les autres ?

samedi 5 décembre 2009

CHILI: LE CHANTEUR VICTOR JARA, ASSASSINÉ en 1973 PAR PINOCHET, ENFIN INHUMÉ DIGNEMENT




Assassiné en 1973 par les militaires chiliens, le chanteur Victor Jara vient de recevoir des obsèques nationales, 36 ans après sa mort.
Beaucoup de gens ont chanté des chansons qui ont fait de Victor Jara une idole nationale
Des milliers de personnes se sont rassemblées pour les funérailles du chanteur chilien Victor Jara, dont la dépouille a été exhumée 36 ans après son assassinat, au cours du coup d'Etat militaire du sanguinaire général Pinochet.
Victor JARA était l'une des victimes les plus célèbres du coup d’état. Son corps a été exhumé en Juin dernier, afin qu'un tribunal puisse éclaircir les circonstances de sa mort. Il a été établi qu'il avait reçu plus de 30 coups mortels.
Sa veuve, maintenant âgée de plus de 80 ans, a conduit le cortège funèbre qui serpentait les rues de la capitale Santiago.
Le cercueil était drapé de rouge et d’un poncho de laine noire.
De nombreux sympathisants avaient apporté des guitares, pour chanter les chansons qui ont fait de Victor Jara une idole. Il jouissait au CHILI du même prestige que Jean FERRAT en France, avec un engagement comparable, on l'appelait ici le Jean FERRAT chilien.
Les restes de Victor JARA devaient être inhumés dans le cimetière général de Santiago ce samedi 5 décembre.
Durant les quelques jours qui ont précédé ses obsèques, des milliers de Chiliens avaient rendu un dernier hommage au célèbre chanteur dans la capitale.
" Je crois que finalement, après 36 ans, Victor peut reposer en paix", a déclaré la Présidente de la République Chilienne Michelle BACHELET selon l'agence Associated Press.
"Se souvenir de lui est ce qui maintient en vie et continuera à le maintenir en vie pour toujours," a déclaré sa veuve. Elle a ajouté que de "nombreuses autres victimes du régime militaire méritaient la même reconnaissance."
«C'est pourquoi il est important que nous continuons à progresser dans la vérité et la justice, afin que le Chili puisse retrouver la paix", a dit la présidente.
Victor Jara était admiré comme un directeur de théâtre, pour ses chansons traditionnelles, pour son engagement politique en faveur des pauvres et du peuple : il était membre du Parti communiste chilien.
"Cela confirme le sentiment du peuple envers lui, a-t-elle déclaré sa veuve Joan TURNER en voyant la foule des chiliens rendant hommage à Victor JARA
Le chanteur faisait partie des milliers de personnes arrêtées dans les premiers jours du coup d’état fasciste de de Pinochet qui a renversé le président élu de gauche Salvador Allende.
Il a été emmené au Stade du Chili à Santiago, où il a été torturé et tué. Son corps a été trouvé brisé quelques jours plus tard.
Les autorités actuelles chiliennes avaient rouvert l'enquête sur sa mort l'an dernier, après la preuve de son assassinat présentée par sa famille.
Plus tôt cette année, un ancien militaire, José Adolfo Paredes Marquez, a été inculpé de son meurtre. .Il nie toute responsabilité pour la mort de V. JARA.
L'agent ou les agents qui ont ordonné sa mort n'ont jamais été formellement identifiés.
Plus de 3.000 personnes ont été tuées ou ont disparu pendant le régime militaire au Chili de 1973 à 1990.



vendredi 4 décembre 2009

PORTRAITS CROISÉS D' UN ÉMIGRÉ INTÉGRÉ DÉCOMPLEXÉ.

"Prince de la parlotte, ce président est le chantre de l'esbrouffe.
Ses rictus et ses mimiques participent à son sens aigu de l'illusionnisme.

Il brasse du vent, il cabote au gré des courants, sauf pour son idéologie bien trempée: farouche défenseur de son bouclier fiscal, pour lequel il s'arc-boute, dogmatique, teigneux et suffisant.
Pendant que des Français crèvent avec 400-500 euros par mois, que d'autres survivent avec moins de 1000 euros, les plus riches se goinfrent, sans vergogne, avec la bénédiction de qui vous savez."
Cette esquisse au vitriol a paru dans le courrier des lecteurs de l'Humanité. Un peu plus bas, un autre lecteur ajoute:
"Je fais parti de ceux qui pensent que sa capacité de nuisance n'en est qu'à ses prémisses. Les semaines et mois qui viennent devraient hélas confirmer ce sombre pressentiment."
Alors : illusionniste, ou prédateur ?

DEMAIN, POURRA-T-IL ÊTRE VIVABLE ?

Jaurès disait de la guerre:" Avant tout, il faut rompre le cercle de fatalité, le cercle de fer..."
On peut appliquer aujourd'hui ces paroles au réchauffement climatique. Le système économique capitaliste dit "libéral" qui domine le monde des riches et des pauvres et la mondialisation qu'il a enfanté, préparent des catastrophes dont nous mesurons mal aujourd'hui les effets: côtes érodées par les flots, désertification, amplification des migrations de survie, fonte des glaciers de montagnes et de la calotte polaire, multiplication des tempêtes....Désormais, le constat ne peut guère souffrir de contestations scientifiques.
Mais le club des puissants qui nous gouverne continue de n'envisager que des mesures insuffisantes, et semble déjà s'accommoder d'un échec de Copenhague...
Comme s'il n'en allait pas de l'avenir déjà pourtant bien compromis de la planète, de la survie de l'humanité!
Le président américain a bien rompu avec l'aveuglement débile de son illuminé prédécesseur, mais il ne fera rien pour rencontrer ses homologues dans la capitale danoise, et il fera connaître ses décisions arrêtées sans la moindre concertation. Elles sont, on le sait, très en dessous du tableau de marche nécessairepour limiter la hausse des températures à deux degrés!
Le niveau acceptable pour protéger l'humanité.
Pourquoi cet entêtement à freiner l'indispensable changement de cap dans nos comportements? En fait, c'est parce que la rentabilité ne doit jamais être sacrifiée dans le système capitaliste évoqué ci-dessus. Le maxi, le plus vite possible, quel qu'en soit le coût, humain ou environnemental.
La mise en cause de cette rentabilité à tout prix devient donc un impératif pour la sauvegarde de l'environnement, c'est-à-dire la santé et la survie humaines. Car s'ériger en défenseur de la planète tout en faisant bon ménage avec le système capitaliste est une tromperie, une imposture, une arnaque, une de plus! Et le comble, c'est que ces bons apôtres du système "libéral" le mal nommé, enjoignent les pauvres à concéder tous les sacrifices, quand les plus riches gaspillent honteusement. Ils n'hésitent pas, par exemple, à accuser les peuples du tiers monde de polluer plus, parcequ'ils veulent enfin accéder à l'électricité, à l'eau courante, aux transports, à l'industrie...Ils votent les privatisations qui livrent énergie, postes et ferroviaire, à la loi du profit qui conduit à fermer les lignes, abandonner le frêt au profit du routier, beaucoup plus polluant, multiplier les centrales thermiques, renoncer au nucléaire, indispensable, pour l'instant, pour atteindre les objectifs de réduction de production des gaz à effet de serre....
Mais, pour se donner bonne conscience auprès des humbles, ils plastronneront dans un coûteux gala charitable devant les caméras et micros des médias à leurs ordres.
A Copenhague, le risque de l'échec apparaît de plus en plus probable. Ce qui serait dramatique.
Aux progressistes, aux écologistes et à tous ceux qui entendent promouvoir l'émancipation humaine dans un développement soutenable par la planète, de s'unir à l'échelle mondiale, pour devenir la force décisive qui fera ployer les choix suicidaires des puissants: leurs enfants, comme tous les enfants du monde, pourront vivre ou survivre sur une planète vivable.

jeudi 3 décembre 2009

CRIMES DE GUERRE AGGRAVÉS

Ancienne députée Afghane, journaliste et essayiste, Malalal JOYA a lancé lundi dernier un terrible cri d'alarme dans le quotidien britanique "Le Guardian": en procédant à une escalade de la guerre en Afghanistan,le président US " trahira son propre message d'espoir, et accroîtra la souffrance de mon peuple", et ce sera " la poursuite d'un crime de guerre contre mon pays".


En installant à Kaboul "des seigneurs de guerre et des trafiquants de drogue, les États Unis et l' OTAN nous ont jetés de la poêle à frire dans le feu, et Obama jette de l'huile sur ce feu".



Peut-on être plus clairs?


Ce qui n'empêche pas le Président Sarkozy de s'aligner en vassal de l'empire US, en apportant son soutien à l'escalade guerrière d'Obama, imitant ainsi les toutous anglais obéissant à leurs maîtres yankees, les caniches Blair - l'ancien- et Brown - l'actuel- premiers ministres british. Blair, rappelez-vous, c'est ce premier ministre travailliste qui affirmait au Parlement en 2002 " qu'aucune intervention militaire n'était prévue" ( en Afghanistan ), alors qu'à ce moment précis, il préparait la guerre avec le sinistre Bush.
Le 15 Janvier 1998, dans une interview au Nouvel Obs., Brzezinski, conseiller du Président Carter de 1975 à 1980 pour les affaires de sécurité, déclarait: " Nous avons attiré les Russes dans le piège Afghan, et vous voulez que je le regrette? (.....) Qu'est-ce qui est le plus important au regard de l'histoire? Les talibans, ou la chute de l'empire soviétique"?
Qui sera capable un jour, parmi nos dirigeants belliqueux, ces "libéraux" paranoïaques du pouvoir politique, de tirer les leçons de l'histoire? Le voudraient-ils, seulement, tellement ce pouvoir les aveugle?
Pendant ce temps, le Honduras se débat dans une dictature militaire, à l'issue d'un coup d'état soutenu ( perpétré ?) par les USA, la Palestine n'en finit pas de crever sous l'occupation israélienne, financée par la puissance militaire US.....etc...etc...

N'est-ce pas Saint-Just disait : " Tous les arts ont produit des merveilles. L'art de gouverner n'a produit que des monstres."