vendredi 4 décembre 2009

DEMAIN, POURRA-T-IL ÊTRE VIVABLE ?

Jaurès disait de la guerre:" Avant tout, il faut rompre le cercle de fatalité, le cercle de fer..."
On peut appliquer aujourd'hui ces paroles au réchauffement climatique. Le système économique capitaliste dit "libéral" qui domine le monde des riches et des pauvres et la mondialisation qu'il a enfanté, préparent des catastrophes dont nous mesurons mal aujourd'hui les effets: côtes érodées par les flots, désertification, amplification des migrations de survie, fonte des glaciers de montagnes et de la calotte polaire, multiplication des tempêtes....Désormais, le constat ne peut guère souffrir de contestations scientifiques.
Mais le club des puissants qui nous gouverne continue de n'envisager que des mesures insuffisantes, et semble déjà s'accommoder d'un échec de Copenhague...
Comme s'il n'en allait pas de l'avenir déjà pourtant bien compromis de la planète, de la survie de l'humanité!
Le président américain a bien rompu avec l'aveuglement débile de son illuminé prédécesseur, mais il ne fera rien pour rencontrer ses homologues dans la capitale danoise, et il fera connaître ses décisions arrêtées sans la moindre concertation. Elles sont, on le sait, très en dessous du tableau de marche nécessairepour limiter la hausse des températures à deux degrés!
Le niveau acceptable pour protéger l'humanité.
Pourquoi cet entêtement à freiner l'indispensable changement de cap dans nos comportements? En fait, c'est parce que la rentabilité ne doit jamais être sacrifiée dans le système capitaliste évoqué ci-dessus. Le maxi, le plus vite possible, quel qu'en soit le coût, humain ou environnemental.
La mise en cause de cette rentabilité à tout prix devient donc un impératif pour la sauvegarde de l'environnement, c'est-à-dire la santé et la survie humaines. Car s'ériger en défenseur de la planète tout en faisant bon ménage avec le système capitaliste est une tromperie, une imposture, une arnaque, une de plus! Et le comble, c'est que ces bons apôtres du système "libéral" le mal nommé, enjoignent les pauvres à concéder tous les sacrifices, quand les plus riches gaspillent honteusement. Ils n'hésitent pas, par exemple, à accuser les peuples du tiers monde de polluer plus, parcequ'ils veulent enfin accéder à l'électricité, à l'eau courante, aux transports, à l'industrie...Ils votent les privatisations qui livrent énergie, postes et ferroviaire, à la loi du profit qui conduit à fermer les lignes, abandonner le frêt au profit du routier, beaucoup plus polluant, multiplier les centrales thermiques, renoncer au nucléaire, indispensable, pour l'instant, pour atteindre les objectifs de réduction de production des gaz à effet de serre....
Mais, pour se donner bonne conscience auprès des humbles, ils plastronneront dans un coûteux gala charitable devant les caméras et micros des médias à leurs ordres.
A Copenhague, le risque de l'échec apparaît de plus en plus probable. Ce qui serait dramatique.
Aux progressistes, aux écologistes et à tous ceux qui entendent promouvoir l'émancipation humaine dans un développement soutenable par la planète, de s'unir à l'échelle mondiale, pour devenir la force décisive qui fera ployer les choix suicidaires des puissants: leurs enfants, comme tous les enfants du monde, pourront vivre ou survivre sur une planète vivable.

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