jeudi 17 décembre 2009

COPENHAGUE: AU BORD DE L'ÉCHEC !

Comme d'hab, les USA refusent de s'engager sérieusement, ce qui pourrait faire capoter le sommet sur le climat.
Ainsi, deux années de négociations pourraient incessamment partir en fumée, déclarent les ONG, inquiètes de l'échec possible des négociations. En effet, d'une baisse prévue en 2020 de 30% des émissions de gaz à effet de serre, l'Europe se désengage à 20%, sous prétexte que les E.U. repoussent leur effort après 2020.
Et tant pis si le réchauffement peut être la cause d'une aggravation de la faim sur la planète.
Ou s'il constitue "une bombe à retardement pour la sécurité alimentaire, car nous savons que l'impact des changements climatiques sera ressenti plus fortement dans certains des pays les plus pauvres et les plus vulnérables", a précisé le rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation.
"Ces salauds de pauvres n'ont qu'à crever et se taire", telle semble être la devise des puissants de ce monde, plus préoccupés de la baisse de l'impôt pour les plus riches que d'une équitable répartition des richesses destinée à nourrir les enfants affamés de la planète tout en consacrant de sages efforts à la respecter, et à la faire durer, pour le bonheur de tous, non d'une minorité de privilégiés.
Depuis sa tribune, en séance pleinière, Hugo Chavez n'a pas utilisé de langue de bois pour s'adresser aux dirigeants de ces pays riches. Il leur a notamment déclaré : " Un esprit hante les rues de Copenhague: c'est le capitalisme! Si le climat était une banque, vous l'auriez déjà sauvé !!"
Muchisimas gracias, compañero Presidente de la Repùblica Venezueliana.
Mille merci, camarade Président.
Nota: pendant la demi heure où je rédigeais ce billet, 15.000 à 20.000 enfants de notre planète sont morts de faim ou de maladie. Si quelqu'un pouvait transmettre à Obama, Sarko, et les autres ?

samedi 5 décembre 2009

CHILI: LE CHANTEUR VICTOR JARA, ASSASSINÉ en 1973 PAR PINOCHET, ENFIN INHUMÉ DIGNEMENT




Assassiné en 1973 par les militaires chiliens, le chanteur Victor Jara vient de recevoir des obsèques nationales, 36 ans après sa mort.
Beaucoup de gens ont chanté des chansons qui ont fait de Victor Jara une idole nationale
Des milliers de personnes se sont rassemblées pour les funérailles du chanteur chilien Victor Jara, dont la dépouille a été exhumée 36 ans après son assassinat, au cours du coup d'Etat militaire du sanguinaire général Pinochet.
Victor JARA était l'une des victimes les plus célèbres du coup d’état. Son corps a été exhumé en Juin dernier, afin qu'un tribunal puisse éclaircir les circonstances de sa mort. Il a été établi qu'il avait reçu plus de 30 coups mortels.
Sa veuve, maintenant âgée de plus de 80 ans, a conduit le cortège funèbre qui serpentait les rues de la capitale Santiago.
Le cercueil était drapé de rouge et d’un poncho de laine noire.
De nombreux sympathisants avaient apporté des guitares, pour chanter les chansons qui ont fait de Victor Jara une idole. Il jouissait au CHILI du même prestige que Jean FERRAT en France, avec un engagement comparable, on l'appelait ici le Jean FERRAT chilien.
Les restes de Victor JARA devaient être inhumés dans le cimetière général de Santiago ce samedi 5 décembre.
Durant les quelques jours qui ont précédé ses obsèques, des milliers de Chiliens avaient rendu un dernier hommage au célèbre chanteur dans la capitale.
" Je crois que finalement, après 36 ans, Victor peut reposer en paix", a déclaré la Présidente de la République Chilienne Michelle BACHELET selon l'agence Associated Press.
"Se souvenir de lui est ce qui maintient en vie et continuera à le maintenir en vie pour toujours," a déclaré sa veuve. Elle a ajouté que de "nombreuses autres victimes du régime militaire méritaient la même reconnaissance."
«C'est pourquoi il est important que nous continuons à progresser dans la vérité et la justice, afin que le Chili puisse retrouver la paix", a dit la présidente.
Victor Jara était admiré comme un directeur de théâtre, pour ses chansons traditionnelles, pour son engagement politique en faveur des pauvres et du peuple : il était membre du Parti communiste chilien.
"Cela confirme le sentiment du peuple envers lui, a-t-elle déclaré sa veuve Joan TURNER en voyant la foule des chiliens rendant hommage à Victor JARA
Le chanteur faisait partie des milliers de personnes arrêtées dans les premiers jours du coup d’état fasciste de de Pinochet qui a renversé le président élu de gauche Salvador Allende.
Il a été emmené au Stade du Chili à Santiago, où il a été torturé et tué. Son corps a été trouvé brisé quelques jours plus tard.
Les autorités actuelles chiliennes avaient rouvert l'enquête sur sa mort l'an dernier, après la preuve de son assassinat présentée par sa famille.
Plus tôt cette année, un ancien militaire, José Adolfo Paredes Marquez, a été inculpé de son meurtre. .Il nie toute responsabilité pour la mort de V. JARA.
L'agent ou les agents qui ont ordonné sa mort n'ont jamais été formellement identifiés.
Plus de 3.000 personnes ont été tuées ou ont disparu pendant le régime militaire au Chili de 1973 à 1990.



vendredi 4 décembre 2009

PORTRAITS CROISÉS D' UN ÉMIGRÉ INTÉGRÉ DÉCOMPLEXÉ.

"Prince de la parlotte, ce président est le chantre de l'esbrouffe.
Ses rictus et ses mimiques participent à son sens aigu de l'illusionnisme.

Il brasse du vent, il cabote au gré des courants, sauf pour son idéologie bien trempée: farouche défenseur de son bouclier fiscal, pour lequel il s'arc-boute, dogmatique, teigneux et suffisant.
Pendant que des Français crèvent avec 400-500 euros par mois, que d'autres survivent avec moins de 1000 euros, les plus riches se goinfrent, sans vergogne, avec la bénédiction de qui vous savez."
Cette esquisse au vitriol a paru dans le courrier des lecteurs de l'Humanité. Un peu plus bas, un autre lecteur ajoute:
"Je fais parti de ceux qui pensent que sa capacité de nuisance n'en est qu'à ses prémisses. Les semaines et mois qui viennent devraient hélas confirmer ce sombre pressentiment."
Alors : illusionniste, ou prédateur ?

DEMAIN, POURRA-T-IL ÊTRE VIVABLE ?

Jaurès disait de la guerre:" Avant tout, il faut rompre le cercle de fatalité, le cercle de fer..."
On peut appliquer aujourd'hui ces paroles au réchauffement climatique. Le système économique capitaliste dit "libéral" qui domine le monde des riches et des pauvres et la mondialisation qu'il a enfanté, préparent des catastrophes dont nous mesurons mal aujourd'hui les effets: côtes érodées par les flots, désertification, amplification des migrations de survie, fonte des glaciers de montagnes et de la calotte polaire, multiplication des tempêtes....Désormais, le constat ne peut guère souffrir de contestations scientifiques.
Mais le club des puissants qui nous gouverne continue de n'envisager que des mesures insuffisantes, et semble déjà s'accommoder d'un échec de Copenhague...
Comme s'il n'en allait pas de l'avenir déjà pourtant bien compromis de la planète, de la survie de l'humanité!
Le président américain a bien rompu avec l'aveuglement débile de son illuminé prédécesseur, mais il ne fera rien pour rencontrer ses homologues dans la capitale danoise, et il fera connaître ses décisions arrêtées sans la moindre concertation. Elles sont, on le sait, très en dessous du tableau de marche nécessairepour limiter la hausse des températures à deux degrés!
Le niveau acceptable pour protéger l'humanité.
Pourquoi cet entêtement à freiner l'indispensable changement de cap dans nos comportements? En fait, c'est parce que la rentabilité ne doit jamais être sacrifiée dans le système capitaliste évoqué ci-dessus. Le maxi, le plus vite possible, quel qu'en soit le coût, humain ou environnemental.
La mise en cause de cette rentabilité à tout prix devient donc un impératif pour la sauvegarde de l'environnement, c'est-à-dire la santé et la survie humaines. Car s'ériger en défenseur de la planète tout en faisant bon ménage avec le système capitaliste est une tromperie, une imposture, une arnaque, une de plus! Et le comble, c'est que ces bons apôtres du système "libéral" le mal nommé, enjoignent les pauvres à concéder tous les sacrifices, quand les plus riches gaspillent honteusement. Ils n'hésitent pas, par exemple, à accuser les peuples du tiers monde de polluer plus, parcequ'ils veulent enfin accéder à l'électricité, à l'eau courante, aux transports, à l'industrie...Ils votent les privatisations qui livrent énergie, postes et ferroviaire, à la loi du profit qui conduit à fermer les lignes, abandonner le frêt au profit du routier, beaucoup plus polluant, multiplier les centrales thermiques, renoncer au nucléaire, indispensable, pour l'instant, pour atteindre les objectifs de réduction de production des gaz à effet de serre....
Mais, pour se donner bonne conscience auprès des humbles, ils plastronneront dans un coûteux gala charitable devant les caméras et micros des médias à leurs ordres.
A Copenhague, le risque de l'échec apparaît de plus en plus probable. Ce qui serait dramatique.
Aux progressistes, aux écologistes et à tous ceux qui entendent promouvoir l'émancipation humaine dans un développement soutenable par la planète, de s'unir à l'échelle mondiale, pour devenir la force décisive qui fera ployer les choix suicidaires des puissants: leurs enfants, comme tous les enfants du monde, pourront vivre ou survivre sur une planète vivable.

jeudi 3 décembre 2009

CRIMES DE GUERRE AGGRAVÉS

Ancienne députée Afghane, journaliste et essayiste, Malalal JOYA a lancé lundi dernier un terrible cri d'alarme dans le quotidien britanique "Le Guardian": en procédant à une escalade de la guerre en Afghanistan,le président US " trahira son propre message d'espoir, et accroîtra la souffrance de mon peuple", et ce sera " la poursuite d'un crime de guerre contre mon pays".


En installant à Kaboul "des seigneurs de guerre et des trafiquants de drogue, les États Unis et l' OTAN nous ont jetés de la poêle à frire dans le feu, et Obama jette de l'huile sur ce feu".



Peut-on être plus clairs?


Ce qui n'empêche pas le Président Sarkozy de s'aligner en vassal de l'empire US, en apportant son soutien à l'escalade guerrière d'Obama, imitant ainsi les toutous anglais obéissant à leurs maîtres yankees, les caniches Blair - l'ancien- et Brown - l'actuel- premiers ministres british. Blair, rappelez-vous, c'est ce premier ministre travailliste qui affirmait au Parlement en 2002 " qu'aucune intervention militaire n'était prévue" ( en Afghanistan ), alors qu'à ce moment précis, il préparait la guerre avec le sinistre Bush.
Le 15 Janvier 1998, dans une interview au Nouvel Obs., Brzezinski, conseiller du Président Carter de 1975 à 1980 pour les affaires de sécurité, déclarait: " Nous avons attiré les Russes dans le piège Afghan, et vous voulez que je le regrette? (.....) Qu'est-ce qui est le plus important au regard de l'histoire? Les talibans, ou la chute de l'empire soviétique"?
Qui sera capable un jour, parmi nos dirigeants belliqueux, ces "libéraux" paranoïaques du pouvoir politique, de tirer les leçons de l'histoire? Le voudraient-ils, seulement, tellement ce pouvoir les aveugle?
Pendant ce temps, le Honduras se débat dans une dictature militaire, à l'issue d'un coup d'état soutenu ( perpétré ?) par les USA, la Palestine n'en finit pas de crever sous l'occupation israélienne, financée par la puissance militaire US.....etc...etc...

N'est-ce pas Saint-Just disait : " Tous les arts ont produit des merveilles. L'art de gouverner n'a produit que des monstres."

lundi 30 novembre 2009

LUCIEN SÈVE : LE COMMUNISME DU 21° SIÈCLE

Michel Peyret
11 octobre 2009
« Il était une fois : le communisme »
C'est le thème du Festival International d'Histoire de Pessac !
Thème ô combien neutre politiquement !
Dans ce contexte , j'ai pensé utile de mettre en circulation le texte ci-dessous de Lucien Sève .
En souhaitant que le débat s'engage au plus profond !
Il est en effet fondamental qu'il ait lieu !
Et aujourd'hui , quand les luttes sociales et politiques affrontent le capitalisme en crise !
Plus que jamais !
Intervention de Lucien SEVE, le communisme du 21ème siècle.
mardi 25 novembre 2008par Sève Lucien
AlternativeForge.net ::: http://alternativeforge.net
Compte tenu de ce qu’Yvon Quiniou vient de dire sur son travail, je dis un mot sur ce sur quoi je travaille.
J’ai engagé, imprudemment à mon âge, une série de quatre ouvrages sous le titre général Penser avec Marx aujourd’hui.
Passe encore de bâtir, mais écrire une tétralogie à cet âge, ce n’est pas prudent.
J’en sais quelque chose puisqu’ayant publié il y a quatre ans l’introduction au premier tome qui se sous-intitule Marx et nous, je suis en train de terminer, enfin, au bout de quatre ans, le deuxième tome qui s’intitulera « l’homme ? »
Je suis sur Marx et l’anthropologie au sens théorique du mot.
C’est inimaginable ce qu’il y a à dire, à la fois en montrant ce que Marx apporte, qui est à mes yeux incalculable ; et en polémiquant, à un niveau j’espère suffisamment élevé, en permanence contre ce qu’est aujourd’hui l’anthropologie dominante, laquelle de manière souterraine et parfois d’ailleurs affleurante, joue un rôle très important dans l’idéologie de défense du capitalisme.
Voilà, je travaille là-dessus.
Je suis dans la dernière ligne droite, mais elle est longue.
Sur le communisme, j’ai écrit aussi plusieurs livres.
Dans la toute dernière période, j’ai commis quelques textes que peut-être certains d’entre vous connaissent, et je suis dans la situation d’avoir ou à me répéter, ou à me contredire, selon la formule connue.
Vous comprendrez que je choisisse la première branche de l’alternative.
Je m’en excuse auprès de ceux qui auraient lu les textes que je vais non pas paraphraser – j’espère parler de manière relativement originale – mais enfin quant au fond, je l’avoue, je n’ai rien de neuf à avancer par rapport à ce que j’écrivais en décembre.
Ma pensée évolue certes, mais quand même pas à ce rythme.
J’ai 20 minutes, je vais essayer de présenter 4 idées.
Vous devinez d’avance à quel point en cinq minutes ces idées seront schématiques.
Elles s’exposent ainsi, ventre ouvert, à la critique acérée d’Yvon Quiniou qui ne manquera pas d’y procéder et, par là, de nous engager dans un échange, un débat, un approfondissement peut être.
Première idée : notre vie publique est dominée par un dogme, dont le poids est écrasant.
Ce dogme c’est que le communisme a été essayé, comme on dit, et qu’il a échoué d’une manière incontestable et écrasante.
C’est donc terminé. C’est le grand dogme dans lequel nous vivons, dans lequel nous pensons, dans lequel nous échangeons, dans lequel nous essayons d’inventer.
Le communisme est mort.
À cela j’objecte que le communisme n’a pas pu échouer pour l’excellente et simple raison qu’il n’a jamais été « essayé », nulle part.
Ni dans des pays qui ont voulu construire au-delà du capitalisme, ni de la part de partis, qui sans être jamais parvenus vraiment au pouvoir, ont censément fait de la politique avec le communisme.
Je dis qu’ils n’en ont jamais fait vraiment avec le communisme, y compris le parti dont je suis membre depuis maintenant pas loin de 60 ans.
Pour tirer au clair cet étrange constat – le communisme a été essayé et il a échoué, réponse : pas du tout, il n’a été essayé nulle part – il faut se demander : de quoi parle-t-on ? Que veut-on dire ?
Pour moi cette question a commencé à prendre corps au tout début des années 80.
Ayant été beaucoup mis en mouvement (comme nombre de communistes, membres du Parti ou pas, mais appartenant à cette mouvance politique), par le fameux abandon de la dictature du prolétariat en 1976, qui posait des problèmes stratégiques fondamentaux ou, plus exactement, qui devait poser ces problèmes beaucoup plus qu’il ne l’a fait réellement, ma réflexion a été particulièrement sollicitée à ce moment-là.
D’autant plus que j’étais en bisbille avec Althusser sur ce point.
Lui était pour qu’on garde la dictature du prolétariat, moi j’étais absolument d’accord avec la décision du Parti, mais pas du tout d’accord avec le manque de pensée théorique qui accompagnait cette décision.
C’est ce qui m’a mis en mouvement.
Ce mouvement a abouti à ce qui a été pour moi une véritable découverte et que chacun peut refaire aujourd’hui encore.
J’ai longuement enseigné que Marx, dans un texte fameux de 1875 qui s’appelle la critique du programme de Gotha, explique qu’au-delà du capitalisme, il y a deux moments historiques fondamentaux.
Le premier, qui est une phase inférieure, c’est le socialisme.
Le deuxième, plus tard, phase ultérieure, sera le communisme.
Or, j’ai commencé à découvrir à ce moment-là, il y a de cela pas loin de 30 ans, qu’en réalité ce n’est pas du tout cela le vocabulaire de Marx.
La fameuse première phase, jamais nulle part, en aucune circonstance, il ne l’a appelé socialisme.
Il l’a toujours appelé communisme.
Mieux même, le choix du mot communisme par Marx et Engels, qui est une longue histoire dans laquelle il est hors de question d’entrer en quelques minutes, est un choix fondamental, théorique, qu’Engels éclaire notamment dans la préface à l’édition anglaise du manifeste de 1877, lorsqu’il dit nous avions le choix entre socialisme et communisme en 1848, mais socialisme c’était un terme bourgeois, salonnard alors que communisme était prolétarien.
Et de plus, quand on s’intéresse au contenu, le socialisme renvoyait à toute sorte de choses dont l’étatisme, alors que le communisme, de ce point de vue, était beaucoup plus proche de l’anarchisme, malgré une divergence radicale quant à la manière et au moment de la suppression de l’Etat.
Mais en tout cas le communisme c’est le dépassement, l’abolition de l’Etat. Donc entre socialisme et communisme il n’y a non pas successivité historique : d’abord le socialisme puis, tout naturellement, comme son aboutissement, le communisme.
Question : et alors pourquoi l’Union soviétique n’a-t-elle jamais transité vers le communisme, contrairement à la croyance, à l’espoir de Khrouchtchev qui annonçait que le socialisme bien « beurré » serait meilleur que celui « sans beurre », et que ça allait se produire dans peu d’années ?
À ce moment-là, on vivait encore dans l’idée qu’on était dans la phase socialiste, puis qu’on allait passer enfin (en tout cas commencer à passer) au communisme, avec la gratuité du métro, tout ça, qui allait s’étendre petit à petit.
Puis, sous Brejnev, le communisme disparaît.
Ou plutôt il existe, mais très « en haut ».
Au sommet des immeubles comme dans des slogans que plus personne ne regarde.
Ceux qui sont allés à Moscou dans ces périodes-là ont certainement encore cette extraordinaire image des grands slogans en lettres éclairées la nuit : « En avant vers le communisme », ce qui n’avait rigoureusement plus aucun sens, qui n’en avait jamais vraiment eu, mais qui alors là, officiellement, n’en avait plus aucun.
J’ai déjà presque atteint les 5 minutes pour l’exposé de la première idée, c’est beaucoup trop court pour dire quelque chose de vraiment substantiel.
Je dirai donc : il y a entre socialisme et communisme, non pas un rapport de succession historique dans lequel nous avons longtemps marché (enfin moi en tout cas) mais bien plutôt une différence fondamentale d’orientation qui fait que jamais le communisme ne peut sortir du socialisme.
Si une chose est acquise, c’est celle-là.
Disons de manière extrêmement schématique (mais peut-être si, à tâtons, je touche à quelque chose, on pourra préciser davantage) : dans l’idée du socialisme, il y a l’idée de la conquête révolutionnaire du pouvoir politique comme moment décisif pour changer la société.
Il faut conquérir le pouvoir d’état pour changer la société.
Donc le changement de la société, fondamentalement, s’opère par en haut.
Ce qui a d’innombrables conséquences, y compris en matière d’organisation car alors le parti dont on a besoin pour ça est aussi un parti de pouvoir, un parti de conquête du pouvoir, et donc un parti dans lequel il y a un pouvoir, un parti vertical.
Il y a toute une cohérence, la cohérence bolchevique si vous voulez, brillante et puissamment pensée chez Lénine.
Mais cohérence caricaturale et mortifère puisque, chose étrange, des mouvements et des pays se réclamaient du communisme tout en s’intitulant clairement socialistes.
Mic-mac de vocabulaire qui traduit un impensé théorique fabuleux.
Dans le socialisme, il y a intrinsèquement l’idée d’un pouvoir d’Etat. Il n’y a donc pas ce qui est le « cœur du cœur » de l’idée communiste chez Marx : l’appropriation des moyens de productions et d’échanges, et plus largement des moyens de vivre de l’ensemble de ce qu’il appelle les puissances sociales des hommes, l’appropriation par les producteurs associés.
C’est tout à fait autre chose que la conquête du pouvoir politique à partir duquel on transforme la société et qui va, en réalité, rester, à demeure, le vrai dépositaire de l’appropriation.
L’idée communiste, profondément différente, c’est l’idée de l’appropriation par les gens eux-mêmes, associés donc aux bénéfices de nouveaux rapports qui s’établissent entre eux.
Le communisme n’a pas échoué, il n’a jamais été « essayé ».
Pour des raisons de tous ordres, qui sont d’abord des raisons historiques liées aux situations réelles des pays dans lesquelles se sont faites des révolutions majeures mais aussi pour des raisons qui tiennent à toute l’histoire du mouvement ouvrier, notamment au fait que contrairement à ce dont on s’est longuement gargarisé, il n’est pas vrai que les idées de Marx et Engels ont pénétré le prolétariat dans les grands pays avancés à la fin du 19ème siècle.
C’est complètement faux. La sociale démocratie allemande n’est pas du tout communiste, pas du tout.
Et c’est un des drames de la fin de la vie de Marx et d’Engels, qui vit 12 ans de plus, de voir qu’en effet les choses ne vont pas dans ce sens la.
Elles vont dans le sens du socialisme, de l’étatisme et même dans le cas du lassalisme, courant majeur du mouvement ouvrier allemand, dans l’idée qu’on peut s’entendre avec Bismarck pour créer des formes productives nouvelles. Avec Bismarck ! Le socialisme a été infesté de cela.
En ce sens, le stalinisme, l’irruption brutale de l’Etat dans tout ça n’est pas une surprise complète.
C’est un peu dans la logique des choses.
L’idée d’un socialisme autogestionnaire ultra-humaniste fait partie de ces rêves théoriques qu’on peut naturellement manipuler, mais qui sont sans consistance profonde.
Vous n’y coupez pas : ou bien vous vous tournez vers le socialisme, ou bien vous vous tournez vers le communisme.
Il y a un dilemme, et nous sommes toujours devant.
Quel dépassement du capitalisme aujourd’hui ?
Cette première idée vous permet sans doute d’entrevoir que, bien évidemment, je suis totalement, inconditionnellement, absolument et entièrement pour une alternative communiste au capitalisme.
Je pense qu’il n’y en a pas d’autre.
Qu’une autre, c’est une rêverie.
Cela renverse donc complètement, 2ème idée, un autre dogme, selon lequel le communisme est probablement une très belle idée mais, malheureusement, intrinsèquement utopique.
C’est une idée qu’on rencontre partout, de mille manières, et que les communistes ont eux-mêmes longuement entretenue, en qualifiant le communisme « d’idéal ».
C’est un litige que j’ai eu jusqu’au bout avec Georges Marchais.
Il n’a jamais renoncé à l’idée que le communisme était un idéal, et dans cette façon de penser le communisme comme idéal, je vois précisément ce qui me parait l’erreur des erreurs, l’incompréhension des incompréhensions.
C’est l’idée selon laquelle le communisme sera un « plus » quand on aura fait le socialisme.
Le socialisme pour la France d’abord et après, plus tard, on ne sait pas quand, comme couronnement, le communisme.
Idéal ? Utopie ?
Vaste chapitre auquel on peut aisément consacrer toute une séance de discussion.
Je sais bien que le mot utopie est souvent pris, aujourd’hui, en bonne part ; qu’on revalorise l’utopie par rapport à l’avachissement devant les rapports existants, leur poids apparemment écrasant, l’impossibilité apparemment démontrée de ne pouvoir rien faire d’autre.
Beaucoup de gens pensent que utopie c’est bien, c’est positif, ça réveille.
Je ne méconnais pas cet aspect des choses mais plus profondément, je m’excuse, Marx a passé sa vie à lutter contre l’utopisme.
Vous direz utopie et utopisme, ce n’est pas pareil.
On peut en discuter, bien sûr.
En tout cas, l’utopisme, c’est la pire des choses.
Et surtout c’est ne pas comprendre quelle est la démarche de Marx.
Car Marx est tout sauf un rêveur humaniste, un philanthrope qui dit « Ce serait tellement mieux si… ».
On ne changera jamais l’histoire avec des « Ce serait tellement mieux si… ».
Toute la démarche de Marx, c’est de dire je m’occupe du réel, je regarde ce qui se passe dans la réalité, j’étudie le mouvement du capital et qu’est ce que je constate ?
Que ce mouvement est puissamment contradictoire.
Aspect des choses que nous n’avons (je dis nous, c’est la tradition communiste française, mais aussi internationale) jamais pleinement voulu prendre en compte.
Alors que c’est clair comme le jour à la lecture du Manifeste.
Le Manifeste est un vibrant éloge historique de l’apport positif du capitalisme.
C’est quand même extraordinaire, non ?
Le capitalisme a révolutionné l’histoire, il est puissamment contradictoire et il le reste.
Il bouscule tout, il créé des choses nouvelles.
Et dans tout ça, il y a de l’horreur.
Nous sommes dans l’horreur jusqu’au cou.
Mais en même temps regardez bien : cette horreur a un envers.
Cet envers, c’est des possibles ou, inversement, ces possibles, hélas, sont tous grevés d’une face abominable.
On est dans la contradiction intense.
Il ne s’agit donc pas de rêver d’une autre forme sociale, il s’agit d’examiner ce qui se passe, d’étudier les contradictions en mouvement, de voir quels sont les possibles qui affleurent.
Prenons un exemple tout simple.
Même aujourd’hui, même dans l’abominable de la situation qu’on connaît à l’échelle nationale, à l’échelle internationale, à l’échelle mondiale, à l’échelle planétaire, il y a, dans l’ensemble, un développement de la productivité du travail humain fabuleux, permanent.
Enfin permanent : compliqué, contradictoire, coupé de phénomènes contraires.
Je retombais hier sur un article que j’avais découpé d’un ouvrier de chez Renault.
Il calculait l’augmentation de la productivité chez Renault en 20 ans et trouvait 40.
Partout, vous avez des processus comme cela.
Partout, autrement dit malgré tout, malgré la casse, malgré des gâchis inimaginables, que la masse des gens n’imagine même pas, dont le capitalisme est responsable.
Or, c’est un point très important à mes yeux, malgré tout cela, il y a un développement de la productivité du travail qui fait que dans des pays développés « à chacun selon ses besoins » n’est déjà plus du tout une utopie.
Ce serait parfaitement possible, dès maintenant.
Je ne dis pas à chacun selon « tous » ses besoins, sans autres limites que sa conscience éthique, non, mais très largement déjà.
Très largement des gratuités, des pouvoirs d’achat sans comparaison avec ce qui existe aujourd’hui et qui est invivable pour l’immense majorité des gens qui travaillent.
Tout cela est déjà possible.
Mais tout cela est masqué par l’ampleur inouïe des gâchis.
Je nous trouve d’une faiblesse effrayante sur le recensement des gâchis capitalistes.
Je ne peux pas prendre le temps de le faire ici.
Je donne cependant une idée.
Si je prends comme unité de compte la centaine de milliers de milliards d’euros ou de dollars, je peux énumérer dix rubriques dans lequel il y a des gâchis de cet ordre de grandeur.
Si donc on mesure l’ampleur des gâchis, on mesure à quel point l’idée de l’utopie communiste est elle-même une idée complètement misérable.
J’abrège, j’ai passé mes cinq minutes.
Je dirai : le développement des individus est un élément capital, le développement multilatéral des individus, et spécialement ce qui se passe du côté des femmes. (Je ne dirai pas que la femme est l’avenir de l’homme, car c’est une formule très poétique mais bien équivoque. Cela dit, il y a de l’avenir qui se passe là, vraiment.)
Le développement de moyens d’information, de communication et d’échange qui rendent une démocratie directe possible à l’échelle planétaire ; la planétarisation d’une manière générale des échanges, de la communication et des problèmes :
Tout ça c’est des possibles. Des possibles qui ne se réalisent pas d’eux-mêmes.
Voir ces possibles, ce n’est pas se reposer, c’est savoir comment travailler.
Ce n’est pas « rêver à… », C’est partir des contradictions insupportables qui, en même temps, contiennent en elles-mêmes des éléments avec lesquels on peut commencer à transformer en profondeur les rapports sociaux.
Troisième idée. Si, donc, le communisme est bien la vraie alternative par rapport au capitalisme ; s’il n’est pas une utopie mais au contraire un mouvement réel que nous avons sous les yeux, vouloir moins que le communisme, aujourd’hui, c’est être en dessous de la situation.
Si l’on demande moins, on est déjà sur la pente savonneuse d’une sociale démocratie qui va tout accepter.
Il me semble qu’il faut mettre la barre au moins à ce niveau par rapport à ce qu’est la situation.
Mais alors comment avancer dans cette direction ? Je pense que l’histoire nous a administré au 20ème siècle une double leçon inoubliable.
La première, c’est qu’il y a une voie qui a fait faillite.
Elle a été essayée et elle a fait faillite.
C’est la voie de la révolution, avec une bonne dose de violence naturellement, mais la violence n’est pas un élément complètement définitionnel.
Elle est simplement une circonstance qui va normalement de soi quand on pose le problème dans les termes d’une révolution de conquête du pouvoir politique, et à partir de là, - à partir de ce que Lénine, dans une conférence très populaire sur l’Etat appelait « le gros gourdin » qu’il faut prendre à la classe adverse - on fait place nette et on construit une nouvelle société.
De manière ultra schématique, c’est le stalinisme.
On sait ce que ça donne.
Cela n’apporte pas ce qu’on espère, et ça discrédite historiquement à un point que nous n’avons pas fini de vivre.
Parce que les procès de Moscou sont loin, mais ils sont toujours là.
Je trouve que c’est important de se poser la question : pourquoi peut-il y avoir chez beaucoup de gens tant de haine du communisme ?
Dans l’anticommunisme d’aujourd’hui encore, il y a une haine profonde.
Cette haine a des racines historiques inoubliables.
Cette voie n’a pas seulement échouée, c’est une voie infâme, honteuse, et en tout cas inexorablement décevante.
D’un autre côté, il y a, précisément parce que cette voie-là n’est pas possible, n’est pas bonne, n’est pas acceptable, l’idée selon laquelle il faut se contenter du système que nous avons, en essayant de le traficoter pour l’améliorer, pour le rendre moins injuste.
Nous sommes plus que jamais dedans, alors que le courant de pensée et d’action dit socialiste en France aujourd’hui (si le parti socialiste était capable de tirer au clair ses rapports théoriques avec le mot socialisme, on aurait déjà fait un certain progrès. Mais apparemment, il n’en est même pas capable, il est au dessous de la ligne de flottaison du minimum de la pensée théorique) n’offre pas d’issue.
Il faut bien reconnaître que nous sommes devant un problème stratégique sans précédent, qui exige de nous une invention du même ordre de grandeur que celle dont Marx et Engels ont fait preuve avec le Manifeste communiste, mais dans une situation où le capitalisme rend le monde invivable et, à terme, pas forcément éloigné, pose même la question de la survie de l’humanité, sa survie physique à travers le drame écologique.
Et j’enrage de voir que nous ne sommes pas capables de faire monter l’autre thème, le thème anthropologique, c’est-à-dire la survie morale de l’humanité, la survie de ce qu’est être un homme et pas une bête.
Ça, c’est en danger à un point extraordinaire.
Les écologistes ont été capables, il faut leur en donner acte, de constituer un mouvement de prise de conscience.
Nous, nous n’avons pas été capables, jusqu’ici, de constituer un mouvement analogue au service de la cause anthropologique, c’est-à-dire de la lutte contre la manière sans nom d’abîmer l’humanité au sens qualitatif du mot, l’humanitas, le fait humain, le fait d’être homme.
C’est l’autre versant.
Il y a le versant écologique, il y a le versant anthropologique, qui n’est pas d’une moindre importance, et nous sommes d’une grande faiblesse.
En écrivant un livre sur « l’homme ? », je n’ai pas le sentiment unique de faire de la philosophie au mauvais sens du mot ; j’ai le sentiment d’être pleinement au cœur de nos problèmes.
Si ces deux démarches sont en faillite, comment fait-on ?
Personne n’a de lapin à sortir de son chapeau.
Je ne prétends pas en sortir un sous vos yeux médusés.
Mais, je dirai quand même, à partir d’une formule qu’on peut reprendre à Jaurès – il y aurait à dire, il y aurait à voir, en particulier l’évolution si complexe et si intéressante de la pensée de Jaurès, ce qu’il appelait « évolution révolutionnaire » – une formule exhumée depuis une dizaine d’années, à mon avis judicieusement, qu’aucune formule ne règle aucun problème par elle-même, elle indique simplement une direction de recherche, une évolution révolutionnaire.
Au fond on a vécu, on vit toujours, mais c’est déjà un petit peu derrière nous, le foisonnement de mouvements sociaux, lesquels ont montré que des formes nouvelles d’action transformatrices dans la société sont possibles.
Mais, en même temps, elles portent leurs limites, elles sont morcelées, elles ne débouchent pas sur un processus global de transformation.
C’est un mouvement social mais malheureusement pas politique.
Il s’agit de chercher, en tâtonnant, la voie de mouvements socio-politico-culturels, quelque chose dans ce genre.
Des mouvements enracinés dans ce qui ne peut plus durer, dans ce qui met spontanément en mouvement des tas de gens, dans des tas de sens différents.
Il y a du dynamisme possible.
Et ça, malheureusement, ça n’est pas pensé, ça n’est pas coordonné, ça n’est pas durable.
Je suis très frappé, en jetant un regard rétrospectif sur l’histoire du parti dont je suis membre et considérant que l’essentiel était la future révolution, de ce que, quelques mois avant sa mort, Jacques Duclos disait devant moi « j’espère quand même bien vivre jusqu’au socialisme en France ».
C’est ainsi que le problème était posé, c’est ainsi qu’il était pensé.
Mais je m’égare, si je vais dans cette direction.
Au fond, il me suffit de dire : il y a à inventer la voie d’un nouveau type de mouvement qui engage au comptant des transformations effectives, des transformations profondes.
Des exemples, lisez l’Huma chaque semaine, vous allez en trouver.
Il y a quelques jours, un nommé Frédéric Lorbon a publié un grand texte sur la finance sans loi.
Un texte très vigoureux de pensée.
De très bon tonus je trouve.
Il terminait en disant « mais il faut faire quelque chose enfin, on ne va pas laisser tout de même la finance circuler comme ça. »
Il avance l’idée qu’il faut engager une pétition pour l’abolition de l’article 56 du traité de Lisbonne.
Bon, c’est une idée.
Huit jours après, une telle pétition prend corps.
Quel est l’avenir d’une telle initiative ?
Personne n’en sait rien.
En tout cas, ce qu’on observe en général, c’est que ce genre de choses marche pendant une semaine, pendant un mois, éventuellement pendant trois mois, puis ça tombe.
Toute la question est là.
Tout est tellement relié.
On peut tirer un fil, mais le problème c’est de ne pas le lâcher.
Tirons, continuons systématiquement à tirer, et il va venir quelque chose.
Des entrées, il y en a en permanence.
Prenez l’épidémie de suicide de salariés sur le lieu de travail et ce que ça dit sur « où on en est ».
Pour le coup, la cause anthropologique, là, on y est.
Ça met en cause l’organisation du travail, laquelle met en cause le poids nouveau dont pèse l’actionnaire dans la gestion, ce qui met en cause, au bout, toutes les logiques financières.
Il faut prendre ça, qui est une cause urgente, immédiate, mobilisatrice, mais réfléchir sur pourquoi, jusqu’ici, tout ce qu’on a fait dans ce domaine est resté limité, sectoriel, borné dans le temps.
Il faut travailler à ça et à partir de là, commencer à construire un réseau, un tissu, un maillage d’initiatives transformatrices.
J’en viens à mon dernier point.
En même temps que « comment faire ? » (c’est-à-dire stratégiquement), vient une question brûlante « comment s’organiser pour faire ça ? ».
C’est toute la question de la forme de parti.
Je me désespère un peu de voir que beaucoup, à mes yeux, sous-estime la radicalité.
Sous-estime à quel point là, il y a une vraie percée à faire, des changements fondamentaux à opérer.
Pas en se jetant dans le vide.
Je suis contre toute solution brutale, risquée, aventureuse.
Nous savons ce que nous avons encore, gardons le précieusement, ne perdons rien, ne sabotons rien, faisons marcher tout ce qui marche.
Je ne suis pas du tout dans une optique du grand soir, et de la suppression aventureuse.
Non. Mais expérimentons sérieusement des formes tout à fait différentes d’organisation.
Et cohérentes avec ce qui a été dit précédemment, si du moins ça vous parait pouvoir tenir la route, comme l’ancienne conception du parti était cohérente avec l’ancienne conception stratégique.
Car Lénine n’était pas un imbécile.
Moi je défends hautement l’œuvre de Lénine, la mémoire de Lénine, la pensée de Lénine, qui est odieusement méconnue, calomniée.
Autant, je suis prêt à signer un texte disant que le léninisme ne peut plus rien nous apprendre pratiquement, autant l’œuvre de Lénine reste une réflexion, une pensée politique magistrale.
Or, il y avait une cohérence fondamentale entre la verticalité du parti (le que faire ?), le parti organisé de haut en bas et un prolétariat qui n’avait pas la culture, n’avait pas la conscience.
Il fallait lui apporter les idées socialistes.
Tout ça était complètement cohérent, parfaitement pensé en un tout, en un bloc même, à la limite.
Mais maintenant il faut évidemment une toute autre cohérence.
Et si le communisme, à la différence de l’étatisme socialiste, c’est les producteurs associés qui s’approprient eux-mêmes leur puissance sociale, alors la forme d’organisation qui correspond est dictée d’avance elle aussi.
C’est la suppression de la verticalité et l’exploration systématique des possibilités de l’horizontalité.
Au lieu de ce que nous continuons à faire avec une absence de succès répétitive et flagrante (la direction se réunit et décide d’engager des campagnes) faisons confiance aux gens.
Car enfin, quelqu’un veut transformer le monde dans un parti qui va lui dicter ce qu’il doit faire ?
C’est de l’incohérence !
Je le répète : faisons confiance aux gens eux-mêmes pour prendre en main leur propre sort.
Jouons à fond la carte de l’horizontalité.
Je pense, de ce point de vue, que la cellule est un mode d’organisation totalement périmé, car la cellule n’est pas le lieu possible de la mise en mouvement d’une politique, au sens général, global et profond qui est aujourd’hui nécessaire.
Ce n’est pas possible.
En principe une cellule, c’est le lieu de réception de toute une série d’initiatives décidée en haut et dont elle est l’exécutant potentiel (d’ailleurs de plus en plus inexécutif).
La dégénérescence de ma propre cellule m’a énormément appris, je dois dire.
Dans un ensemble de 300 logements, voir comment elle était il y a 25 ans, et comment elle est devenue dans la dernière décennie, c’est au-delà du navrant il y a de quoi pleurer, mais en même temps, tout cela fait réfléchir.
On voit bien pourquoi cela ne peut plus marcher comme ça.
J’imagine, je rêve, je ne suis pas totalement contre l’utopique, une assemblée de militants, en carte ou sans carte, c’est une question subalterne, on verra plus tard, qui veulent transformer vraiment la société et qui s’attachent, dans un lieu donné, à l’échelle de ce qu’est dans le Parti communiste aujourd’hui une section.
Je suis à Bagneux, où il y a encore quelques centaines de militants.
Ils se réunissent, ils discutent le coup, et ils retiennent 2, 3, 4 objectifs d’initiatives, en fonction de ce qu’ils sont, de ce qui les intéressent, de la situation locale.
Ils décident de ça et ils constituent (jadis j’employais le mot réseau, je ne l’emploie plus parce qu’il a donné lieu à des tas de contestations, à des expériences malheureuses, ou qu’on n’a pas voulu réussir), disons un atelier, car pour l’instant le mot n’a pas encore été saboté.
Prenons ce mot, donc, avant qu’il soit saboté par la suite, comme je le redoute.
Il y a là des gens qui ne peuvent pas vivre avec l’idée que des salariés en sont maintenant à se suicider sur le lieu de travail.
Ils prennent cette question, non pas dans une cellule, mais dans un atelier consacré à cette question.
Ils partent de là. Ils s’informent, ils rassemblent les données. En s’informant, ils gambergent. Cela pose quel problème ?
Aussitôt on se rend compte que si le problème se pose ici, il se pose à maints endroits ailleurs.
Alors une communication horizontale est d’emblée nécessaire.
Je constate qu’ailleurs les ateliers sur ce même sujet se sont constitués.
Ils échangent entre eux.
Echange de questions, échange d’expériences, de savoirs.
Constitution centrale car pour moi dans la forme parti, ce qui est mort c’est la verticalité, mais pas du tout la centralité.
Une centralisation horizontale est tout à fait nécessaire.
Supposons que nous ayons, dans le pays, des douzaines d’ateliers qui se battent sur la même question, qui essaient de faire avancer la même sorte d’initiative, par l’échange entre eux.
A certains moments, cela peut aller vers une journée d’étude, physique ou fictive, ou immatérielle, ou informatisée.
On approfondit, on consulte des spécialistes, on lit et on travaille, et on fait rebondir tout ça dans des initiatives mieux affinées, plus pertinentes par rapport à la situation.
Je rêve, je rêve. Mais cela me paraît un rêve productif.
Une toute autre forme d’organisation, pour une tout autre stratégie, à un tout autre moment historique et avec une tout autre conception du communisme.
Dimanche 11. Octobre 2009 19:39

RADARS: IL N'Y AURA PLUS D'AVERTISSEURS!

LES PRÉFECTURES VIENNENT DE RECEVOIR UNE INFORMATION CONFIDENTIELLE datée du IO NOVEMBRE. Titre:

SUPPRESSION DES PANNEAUX DE SIGNALISATION DE RADARS FIXES.
Texte:
A partir du 1° Janvier 2010, les installations des panneaux annonçant la proximité des radars ne seront plus systématiques, à la demande des associations contre la délinquance routière.
Cette nouvelle disposition devrait permettre de réaliser des économies substantielles, quand on sait le coût du panneau et de la pose - environ 10.000 euros-, et de positionner par ce biais davantage de contrôles fixes. Je ne saurais trop vous demander de rester discret sur ces nouvelles dispositions, au moins jusqu'aux élections régionales.
Par ailleurs, dès 2010, les positionnements seront multipliés, l'objectif étant de mettre en place des points fixes tous les 10 kilomètres, sur les axes principaux de vos régions, pour tendre vers un point tous les 2 km, d'ici 2015.
L'ENVOI A DOMICILE DES CONTRAVENTIONS.
Le passage en Société Anonyme de la Poste apporte également quelques points de modification pour améliorer la rentabilité des services, ainsi l'affranchissement ne sera plus pris en compte par l'administration, et les contraventions seront expédiées en port dû, dès le 1° Janvier 2010. Si le contrevenant ne veut pas acquitter la taxe d'affranchissement et qu'il refuse le courrier, l'amende sera doublée et réclamée par le trésor public.
En cas de non paiement, ce sera alors aux gendarmes et policiers de se présenter au domicile du susnommé, pour encaisser les sommes selon la procédure actuelle en vigueur.
Pour application immédiate....etc....etc....le chef de cabinet du ministre

mardi 24 novembre 2009

LA PUB REND CONS, ON LE SAVAIT, MAIS LE DIRA-T-ON JAMAIS ASSEZ?

UN LIVRE ANTI-PUB, UN OUTIL CONTRE LES CONS DE LA PUB!
HARA-KIRI. LA PUB NOUS PREND POUR DES CONS, LA PUB NOUS REND CONS, de Cavanna. Éditions Hoëbeke, 192 pages, 27 euros.
Nous avions déjà signalé le bien méchant livre consacré à l’histoire rocambolesque du journal Hara-Kiri. Fort d’archives inépuisables, Cavanna récidive ici avec tout un beau livre sur la réclame, si florissante dans les années 1960. L’occasion, pour les auteurs du journal le plus impertinent de France, de procéder à un détournement en règle du monde merveilleux et normalisé de la pub, comme l’exprime Cavanna en préface : « Que ce soit pour vendre des nouilles, une voiture, une montre sertie de diamants, le publicitaire fait la manche. Qu’il se déguise en clown, en belle fille ou en bébé, il implore. Et nous, sans pitié que nous sommes, nous montrons son nez rouge, nous arrachons ses oripeaux, nous détournons son message et nous en mettons en évidence la pauvreté. » Avec un humour outrancier et une provocation assumée, Hara-Kiri dénonce la bêtise aliénante de la société de consommation. Une critique saine, avant-gardiste et d’une actualité inchangée.

lundi 9 novembre 2009

SARKOZY, RICHE IMMIGRÉ DONNEUR DE LECONS

Lundi 9 novembre 2009
SARKOZY, POURFENDEUR DU COMMUNISME, 62% DE HONGROIS, PAYS DE VOS RACINES, REGRETTENT LA HONGRIE SOCIALISTE ! 20 ans après la chute du mur de Berlin: pourquoi 62% des hongrois regrettent la Hongrie socialiste Pourquoi 62% des Hongrois regrettent la Hongrie socialiste

62% des Hongrois jugent que l’ère Kadar (1957-1989) a constitué l’époque la plus heureuse de leur pays. Ils n’étaient que 53% dans le même sondage en 2001.

La filiale hongroise de l’institut de sondage allemand gfk-Hungaria a réalisé en mai 2008 un sondage sur la perception par la population du passé de leur pays. De façon encore plus marquée qu’en 2001, les sondés considèrent que la période antérieure au changement de régime (1989) a été la « plus heureuse » de l’histoire. L’expression de cette nostalgie concerne plus particulièrement la période comprise entre 1956/8 et 1985/9, lorsque János Kádár était chef du gouvernement et premier dirigeant du parti socialiste ouvrier (PSOH) au pouvoir.



Dans le détail, l’enquête ne permet pas de visualiser les opinions exprimées en fonction de l’appartenance sociale. Toutefois, nous observons que la popularité de la période « kadarienne » diminue avec le niveau de diplôme (54% pour les diplômés de l’université et des grandes écoles, 58% chez les bacheliers, 62% chez les diplômés des lycées professionnels et 67% chez ceux qui ont arrêté leurs études avant le lycée) et avec la taille de la ville (maximum de popularité atteint dans les villes de 2 à 5000 habitants et minimum relatif à Budapest). Cette indication est suffisante pour tirer quelques enseignements sur le sentiment des classes populaires : alors que les cadres des grandes entreprises, diplômés des écoles de commerce et des universités de droit, se concentrent à Budapest, les petites villes de province abritent une population d’ouvriers et d’employés, mal payée et mal protégée, mais aussi de retraités et de chômeurs survivant dans une situation très difficile. Nous pouvons aussi supposer que les petits commerçants et artisans (dont les activités étaient restées privées du temps du socialisme) font partie des sondés favorables à ce qu’il est convenu d’appeler en Hongrie l’ « ancien régime ».




De façon assez logique, cette popularité croît avec l’âge des sondés : 80% chez les plus de 50 ans, 72% chez les 40-49 ans, 55% chez les 30-39 ans et seulement 24% chez les 15-29 ans qui n’ont pas ou à peine connu cette époque directement. Autre résultat intéressant de ce sondage : le « score exceptionnel » obtenu par les deux dernières décennies qui sont considérées par 60% des personnes interrogées comme la plus malheureuse du XXe siècle (12 points de plus qu’en 2001), loin devant la période Kádár et l’avant-guerre (13% chacune) !


L'augmentation de la sympathie pour la période Kádár depuis 2001 n’a rien d'étonnant. Le « miracle hongrois », tant célébré par la Commission Européenne avant l’élargissement de mai 2004, a pris fin il y a plusieurs années. La prospérité économique relative qu’avait connu le pays dans les années 1990 reposait sur le flux ininterrompu des investissements occidentaux. Celui-ci contribuait au développement de certaines activités dans la capitale et dans quelques grandes villes, grâce à des délocalisations industrielles (automobile, pharmacie, informatique) et l’installation de sièges sociaux (IBM). L’essoufflement de cette dynamique est dû aux nouveaux horizons des délocalisations industrielles, encore plus lointains (Roumanie, Slovaquie, Turquie), mais aussi au rapatriement du profit par les premiers investisseurs. De plus, l’abondance passagère de capitaux étrangers a eu un prix : celui de la privatisation et de la liquidation rapide du secteur industriel socialisé et celui de l’alignement sur les législations les plus libérales en ce qui concerne la protection maximale du revenu du capital, la faiblesse de l’imposition des entreprises, la ruine des systèmes sociaux solidaires et le démantèlement du droit du travail.




Les conditions de vie du plus grand nombre, déjà sévèrement détériorées par le changement de système en 1989, se sont à nouveau dégradées après 2001. Le gouvernement « libéral-socialiste » a opté de manière brutale pour une politique de rigueur. Une série de mesures visant les dernières entreprises publiques (transports), les hôpitaux (fermetures de site, privatisations, forfait hospitalier), les universités (autonomie, réduction des crédits, envolée des droits d’inscriptions) et les administrations des ministères (vente du parc immobilier, réduction du personnel) a été très durement ressentie. Dans le même temps, les impôts sur la consommation (TVA à 25%, la plus forte d’Europe) et sur le revenu (peu ou pas de progressivité) sont maintenus à des taux élevés. Enfin, les Hongrois doivent subir chaque année une hausse d’environ 10% du prix du gaz, de l'électricité et des transports. Avec une croissance plus lente, les profits n’en continuent pas moins de remplir les poches de quelques capitaines d’industrie occidentaux et hongrois, dont le premier ministre « socialiste » lui-même. On estime que le revenu médian est toujours inférieur de 30% à celui de 1989, en prenant en compte la valeur des avantages matériels comme le logement et l’accès gratuit à de nombreux services. Une grande fraction de la jeunesse, notamment étudiante, ne songe qu’à une réussite individuelle et à partir en Occident.




Le regret de la période précédente où la vie était perçue comme meilleure et surtout plus sûre est observable dans la plupart des pays de l’est. En ex-RDA, on a inventé le concept « d’Ostalgie ». Un sentiment anticapitaliste et un attachement à la « solidarité nationale » sont très aussi répandus.





Mais ce phénomène n’a pas de traduction politique. L’idéologie dominante s’efforce, efficacement pour l’instant, de couper cet état d’esprit et le regret des acquis de l’ancien système de toute référence au socialisme.




Le parti socialiste - héritier direct de l'ancien PSOH pour la structure et les cadres – s’est radicalement détourné de son passé. Au pouvoir, il s’est appliqué, d’une manière brutale et voyante, à démanteler les acquis sociaux du régime précédent, se montrant adepte d’un « libéralisme » échevelé.




Le système politique a (judicieusement) laissé au parti conservateur (droite) le rôle de défendre les quelques meubles restants (santé, universités). Il capte une partie de la protestation sociale, avec un discours souvent nationaliste et tout en développant un discours anticommuniste outrancier.




Le Parti communiste ouvrier hongrois s’efforce de s’impliquer dans le développement du mouvement social. Depuis 2 ans, le PCOH a fini de se désolidariser complètement du PS. Il n’appelle plus à voter pour lui au 2e tour et le caractérise comme un parti capitaliste comme les autres, sans identifier l’ensemble de ses adhérents à sa direction. Mais son influence et sa visibilité restent modestes, hormis sans doute quelques localités. Le PCOH fait face à une intense répression allant jusqu’à la menace d’emprisonnement de tout son bureau politique.




Une campagne internationale de solidarité a été lancée (voir appel).




Pour les communistes français, il ne s’agit pas d’utiliser les résultats de sondages comme celui-ci en Hongrie, pour réhabiliter des modèles de socialisme comme le « socialisme à la hongroise » où l’économie mixte était particulièrement développée. Mais ils permettent de contrer l’un des axes de la propagande anticommuniste, propagée notamment par l’UE et d’alimenter notre réflexion sur notre visée socialiste, sous un autre jour que le discours de la « repentance », des « valises de plomb de l’Histoire », développée par la direction du PCF depuis plusieurs années



source: http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net:80/article-20-ans-apres-la-chute-du-mur-de-berlin-4-pourquoi-62-des-hongrois-regrettent-la-hongrie-socialiste-38856981.html
Blog : http://syndicats.over-blog.com/

dimanche 1 novembre 2009

LA GUERRE ET LA PAIX: PROMESSES ET PAROLES D'OBAMA




War is peace. La guerre est la paix. Ignorance is strength L'ignorance fait la force

Dans sa dernière colonne pour le New Statesman, John Pilger s'appuie sur l'inspiration de George Orwell pour décrire l'appel d'Obama: "attractif pour les sensibilités libérales, sinon pour les enfants afghans, il tue". Barack Obama, winner of the 2009 Nobel Peace Prize, is planning another war to add to his impressive record. Barack Obama, vainqueur de l'édition 2009 du Prix Nobel de la paix, prépare une autre guerre à ajouter à son palmarès impressionnant. In Afghanistan, his agents routinely extinguish wedding parties, farmers and construction workers with weapons such as the innovative Hellfire missile, which sucks the air out of your lungs. En Afghanistan, ses agents d'éteindre systématiquement les noces, les agriculteurs et les travailleurs de la construction avec des armes comme le missile Hellfire innovantes, qui aspire l'air de vos poumons. According to the UN, 338,000 Afghan infants are dying under the Obama-led alliance, which permits only $29 per head annually to be spent on medical care. Selon l'ONU, 338.000 enfants afghans meurent sous la Obama-alliance menée, qui permet à seulement 29 $ par tête chaque année pour être consacré aux soins médicaux. Within weeks of his inauguration, Obama started a new war in Pakistan, causing more than a million people to flee their homes. Quelques semaines après son investiture, Obama a commencé une nouvelle guerre au Pakistan, causant plus d'un million de personnes à fuir leurs foyers. In threatening Iran – which his secretary of state, Hillary Clinton, said she was prepared to “obliterate” – Obama lied that the Iranians were covering up a “secret nuclear facility”, knowing that it had already been reported to the International Atomic Energy Authority. En menaçant l'Iran - dont son secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a déclaré qu'elle était prête à «effacer» - Obama a menti que les Iraniens, qui masque une «installation nucléaire secrète", tout en sachant qu'elle avait déjà été signalé à l'International Atomic Energy Authority . In colluding with the only nuclear-armed power in the Middle East, he bribed the Palestinian Authority to suppress a UN judgment that Israel had committed crimes against humanity in its assault on Gaza – crimes made possible with US weapons whose shipment Obama secretly approved before his inauguration. En connivence avec la seule énergie nucléaire armés au Moyen-Orient, il a soudoyé l'Autorité palestinienne à réprimer un jugement de l'ONU qu'Israël avait commis des crimes contre l'humanité dans son assaut sur Gaza - crimes rendu possible avec des armes américaines dont le chargement Obama a approuvé en secret avant son inauguration. At home, the man of peace has approved a military budget exceeding that of any year since the end of the Second World War while presiding over a new kind of domestic repression. À la maison, l'homme de paix a approuvé un budget militaire supérieur à celui de n'importe quelle année depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale alors qu'il présidait une nouvelle forme de répression interne. During the recent G20 meeting in Pittsburgh, hosted by Obama, militarised police attacked peaceful protesters with something called the Long-Range Acoustic Device, not seen before on US streets. Au cours de la récente réunion du G20 à Pittsburgh, hébergé par Obama, la police militarisée attaqué des manifestants pacifiques avec ce qu'on appelle le Long-Range Acoustic Device, jamais vu auparavant dans les rues américaines. Mounted in the turret of a small tank, it blasted a piercing noise as tear gas and pepper gas were fired indiscriminately. Monté dans la tourelle d'un petit réservoir, il fait sauter un bruit perçant comme les gaz lacrymogènes et des gaz lacrymogènes ont été tirés sans discrimination. It is part of a new arsenal of “crowd-control munitions” supplied by military contractors such as Raytheon. Il fait partie d'un nouvel arsenal de munitions foule de «contrôle» fourni par des contractants militaires tels que Raytheon. In Obama's Pentagon-controlled “national security state”, the concentration camp at Guantanamo Bay, which he promised to close, remains open, and “rendition”, secret assassinations and torture continue. Au Pentagone Obama-controlled "État de sécurité nationale», le camp de concentration de Guantanamo Bay, à laquelle il a promis de fermer, reste ouvert, et «restitution», les secrets d'assassinats et de tortures se poursuivent. The Nobel Peace Prize-winner's latest war is largely secret. Le Nobel Peace Prize-dernière guerre gagnant est en grande partie secrète. On 15 July, Washington finalised a deal with Colombia that gives the US seven giant military bases. Le 15 Juillet, Washington a finalisé un accord avec la Colombie qui donne aux Etats-Unis sept de gigantesques bases militaires. “The idea,” reported the Associated Press, “is to make Colombia a regional hub for Pentagon operations... «L'idée», a rapporté l'agence Associated Press, "est de faire de la Colombie un centre régional pour les opérations du Pentagone ... nearly half the continent can be covered by a C-17 [military transport] without refuelling”, which “helps achieve the regional engagement strategy”. près de la moitié du continent peuvent être couverts par un C-17 [de transport militaire], sans ravitaillement en vol », qui« contribue à la réalisation de la stratégie de l'engagement régional ». Translated, this means Obama is planning a “rollback” of the independence and democracy that the people of Bolivia, Venezuela, Ecuador and Paraguay have achieved against the odds, along with a historic regional co-operation that rejects the notion of a US “sphere of influence”. Traduit, cela signifie Obama envisage un retour en arrière »de l'indépendance et la démocratie que le peuple de la Bolivie, le Venezuela, l'Equateur et le Paraguay ont obtenu contre toute attente, avec une co-opération régionale historique qui rejette la notion de« sphère des États-Unis d'influence ". The Colombian regime, which backs death squads and has the continent's worst human rights record, has received US military support second in scale only to Israel. Le régime colombien, qui soutient les escadrons de la mort et a le plus mauvais du continent des droits humains, a reçu une aide militaire américaine deuxième échelle uniquement à Israël. Britain provides military training. Grande-Bretagne assure la formation militaire. Guided by US military satellites, Colombian paramilitaries now infiltrate Venezuela with the goal of overthrowing the democratic government of Hugo Chávez, which George W Bush failed to do in 2002. Guidé par des satellites militaires américains, des paramilitaires colombiens infiltrer aujourd'hui, le Venezuela dans le but de renverser le gouvernement démocratique d'Hugo Chávez, dont George W. Bush n'a pas fait en 2002. Obama's war on peace and democracy in Latin America follows a style he has demonstrated since the coup against the democratic president of Honduras, Manuel Zelaya, in June. Guerre d'Obama sur la paix et la démocratie en Amérique latine suit un style qu'il a démontré depuis le coup d'Etat contre le président démocratique du Honduras, Manuel Zelaya, en Juin. Zelaya had increased the minimum wage, granted subsidies to small farmers, cut back interest rates and reduced poverty. Zelaya avait augmenté le salaire minimum, octroyé des subventions aux petits agriculteurs, réduire les taux d'intérêt et réduit la pauvreté. He planned to break a US pharmaceutical monopoly and manufacture cheap generic drugs. Il avait l'intention de briser le monopole pharmaceutique américaine et la fabrication à bas prix des médicaments génériques. Although Obama has called for Zelaya's reinstatement, he refuses to condemn the coup-makers and to recall the US ambassador or the US troops who train the Honduran forces determined to crush a popular resistance. Même si Obama a appelé à la réintégration de Zelaya, il refuse de condamner les responsables du coup d'État et de rappeler l'ambassadeur des États-Unis ou les troupes américaines qui forment les forces du Honduras déterminés à écraser une résistance populaire. Zelaya has been repeatedly refused a meeting with Obama, who has approved an IMF loan of $164m to the illegal regime. Zelaya a été refusé à maintes reprises une rencontre avec Obama, qui a approuvé un prêt du FMI de 164M $ au régime illégal. The message is clear and familiar: thugs can act with impunity on behalf of the US. Le message est clair et familier: voyous peuvent agir en toute impunité au nom des États-Unis. Obama, the smooth operator from Chicago via Harvard, was enlisted to restore what he calls “leadership” throughout the world. Obama, l'opérateur en douceur de Chicago via Harvard, a été enrôlé pour rétablir ce qu'il appelle le «leadership» dans le monde. The Nobel Prize committee's decision is the kind of cloying reverse racism that has beatified the man for no reason other than he is a member of a minority and attractive to liberal sensibilities, if not to the Afghan children he kills. La décision du Comité Nobel est le genre de racisme à l'envers douceâtre qui a béatifié l'homme sans aucune raison autre que ce qu'il est membre d'une minorité et attractif pour les sensibilités libérales, sinon pour les enfants afghans, il tue. This is the Call of Obama. C'est l'appel d'Obama. It is not unlike a dog whistle: inaudible to most, irresistible to the besotted and boneheaded. Ce n'est pas la différence d'un sifflet à ultrasons: inaudible pour la plupart, irrésistible pour les abrutis et crétin. “When Obama walks into a room,” gushed George Clooney, “you want to follow him somewhere, anywhere.” "Quand Obama entre dans une salle», s'est exclamée George Clooney, "vous voulez le suivre quelque part, n'importe où." The great voice of black liberation Frantz Fanon understood this. La grande voix de Black Liberation Frantz Fanon l'avait compris. In The Wretched of the Earth, he described the “intermediary [whose] mission has nothing to do with transforming the nation: it consists, prosaically, of being the transmission line between the nation and a capitalism, rampant though camouflaged”. Dans Les Damnés de la Terre, il a décrit l'intermédiaire »[dont] la mission n'a rien à voir avec la transformation de la nation: elle consiste, prosaïquement, d'être la ligne de transmission entre la nation et un capitalisme rampant mais camouflé». Because political debate has become so debased in our media monoculture – Blair or Brown; Brown or Cameron – race, gender and class can be used as seductive tools of propaganda and diversion. Parce que le débat politique est devenu tellement dégradée dans la monoculture de nos médias - Blair ou Brown, Brown ou Cameron - la race, le sexe et la classe peuvent être utilisés comme outils de séduction de la propagande et le détournement. In Obama's case, what matters, as Fanon pointed out in an earlier era, is not the intermediary's “historic” elevation, but the class he serves. Dans le cas d'Obama, ce qui compte, comme Fanon l'a souligné dans une autre époque, n'est pas de l'intermédiaire "historique", l'élévation, mais la classe dont il s'occupe. After all, Bush's inner circle was probably the most multiracial in presidential history. Après tout, le premier cercle de Bush était probablement la plus multiraciale de l'histoire présidentielle. There was Condoleezza Rice, Colin Powell, Clarence Thomas, all dutifully serving an extreme and dangerous power. Il y avait Condoleezza Rice, Colin Powell, Clarence Thomas, tous servant loyalement une puissance extrême et dangereuse. Britain has seen its own Obama-like mysticism. Grande-Bretagne a vu son propre Obama-comme le mysticisme. The day after Blair was elected in 1997, the Observer predicted that he would create “new worldwide rules on human rights” while the Guardian rejoiced at the “breathless pace [as] the floodgates of change burst open”. Le lendemain de Blair a été élu en 1997, l'observateur prédit qu'il allait créer "de nouvelles règles dans le monde entier sur les droits de l'homme", tandis que le Guardian se réjouissait à la «rythme haletant [que] les vannes de l'éclatement des changements ouverte». When Obama was elected last November, Denis MacShane MP, a devotee of Blair's bloodbaths, unwittingly warned us: “I shut my eyes when I listen to this guy and it could be Tony. Quand Obama a été élu Novembre dernier, Denis MacShane, député, un passionné de bains de sang de Blair, sans le savoir nous a prévenus: "Je ferme les yeux quand j'écoute ce gars et il pourrait être Tony. He is doing the same thing that we did in 1997.” Il fait la même chose que nous avons fait en 1997. "

John PILGER 15 Octobre 2009

vendredi 30 octobre 2009

JUSTICE SOCIALE A L'ALLEMANDE : KIF KIF CHEZ NOUS!

Jens Peter Neumann, ex patron de la banque Dresdner, viré avec une bricole de trois millions d'euros pour avoir généré un découvert de 6,5 milliards, du à des investissements spéculatifs, a su faire valoir ses droits devant la 'justice" teutonne.
Un tribunal lui a accordé une petite rallonge - indemnité - complémentaire de UN MILLION CINQ CENT MILLE euros.
De quoi encourager tous les salariés licenciés de France et d'ailleurs!
Que notre justice est belle !!!

VOTE DES ÉCOLOS AU NOM DE L'EMPLOI !

En Isère, le Conseil Général et le Conseil Régional vont financer, pour 22 millions d'euros, la destruction d'une forêt pour créer un Center Parc sur une petite commune.
Conséquences, selon les opposants: abattage de milliers d'arbres, épuisement de la nappe phréatique, destruction de la vie sauvage et de la vie sociale locale.
Les élus verts ont voté en faveur de la subvention... Au nom de l'emploi !!
Comme si en matière d'environnement et de pollution, il n'y avait pas suffisamment péril en la demeure planète....

BALZAC D'ACTUALITÉ!

Citation de notre célèbre Honoré:

"LA RÉSIGNATION EST UN SUICIDE QUOTIDIEN ! "
Les salariés docilisés, formatés, désolidarisés, concurrentisés, résignés, humiliés, désyndicalisés, individualistes et individualisés, hiérarchisés, asphyxiés par la désinformation libérale-capitaliste, consommateurs décitoyennisés, soumis, loyalistes, repliés et fossilisés, s'honoreraient, dans l'urgence et dans leur intérêt évident, de méditer certains joyaux, tel celui-ci, de l'auteur de "La condition humaine": "La résignation est un suicide quotidien".
Avant tout, de fermer la télé, le plus souvent possible....
Je ne résiste pas à RE-repasser le plat:
"LA RÉSIGNATION EST UN SUICIDE QUOTIDIEN"!

dimanche 4 octobre 2009

VOTATION CITOYENNE A MARCIAC - GERS -

Essentiellement connue pour son festival de jazz, MARCIAC est une commune gersoise d'environ 1200 habitants.

La votation citoyenne pour ou contre la privatisation de la Poste a donné les résultats suivants.
Votants : 417
POUR la privatisation : 2 ( 0, 48 %)
CONTRE " " : 415 ( 99,52 %)
Sans commentaire !!

lundi 27 juillet 2009

SARKOZY- STRAUSS.KAHN : MÊME COMBAT !

Depuis que M. Strauss-Kahn en a pris la direction sur proposition de M. Sarkozy, le FMI (Fonds monétaire international) a gardé la même orientation en obéissant aux dogmes du système capitaliste.

Les prêts qu'il a accordés aux pays en difficulté ont été conditionnés à des coupes sombres dans les budgets sociaux et à une baisse des rémunérations des fonctionnaires. C'est ainsi qu'en Lettonie le salaire minimum a été baissé de 20% et les retraites de 10%. Au 1er septembre, les salaires des enseignants diminueront de 50%. De véritables plans d'ajustement structurel à l'instar de ceux qui sont imposés aux pays en développement!

Refusant de prendre en compte la détérioration de la situation économique et sociale des Lettons, l'Union européenne et le FMI ont tenu à saluer les coupes budgétaires approuvées par le Parlement letton le 16 juin: "C'est un pas en avant courageux et ambitieux pour réagir au déséquilibre fiscal".

Le FMI participe à sa façon au débat sur l'âge du départ à la retraite. Dans de nombreux pays d'Europe, l'âge du départ à la retraite a déjà été repoussé. En France, après les coups portés par les réformes successives, le débat a été relancé par l'ex-ministre du travail Brice Hortefeux puis prolongé par le premier ministre Fillon et le président Sarkozy pour le relèvement de l'âge de la retraite à 67 ans. Le FMI a surenchéri et, au nom de la compétitivité, a indiqué que "l'attention devrait se porter sur une élévation de la participation au marché du travail au niveau de la moyenne européenne, notamment par l'intermédiaire d'un changement très précoce du départ à la retraite". Est-ce un hasard si une opération médiatique est déclenchée en même temps pour appuyer la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la présidence de la République? Le moment n'est peut-être pas bien choisi puisque, d'après un récent sondage IFOP, 64% des Français ne sont pas d'accord avec un recul de l'âge légal de départ en retraite.

Jean-Paul Le Marec

lundi 15 juin 2009

L'ABSTENTION AU VOTE DE L'UE VUE D'AMÉRIQUE DU SUD


Bienvenue sur le tiers-monde
Por: Octavio Quintero Par: Octavio Quintero Fecha de publicación: 14/06/09 Date de publication: 14/06/09


Tous les analystes des récentes élections parlementaires dans l'UE d'accord pour dire que la forte abstention qui a été présenté est le résultat des élections déception produite par un courant qui a été la fin seudosocialista s'élevant au pouvoir dans les différents pays de l'UE dans le but de trouver une troisième voie, comme prélude à l'aube du premier ministre Tony Blair: acclimater le capitalisme, avec la responsabilité sociale, ou pragmatique, défini comme Felipe González en Espagne: l'Etat en tant que nécessaire et donc le marché que possible. ¡Pamplinas! ¡Gnomes!
Et des classes en Europe, ici, dans ces terres amérindiennes considérées avec une grande culture politique, maintenant un cauchemar éveillé de la vie avec les yeux ouverts: le néolibéralisme. Alguien dice que no es bruto el que se equivoca una vez sino el que se equivoca dos veces en la misma cosa. Quelqu'un a dit que ce n'était pas une erreur grossière, mais cette erreur deux fois la même chose. Eh bien, si cela est vrai, comme je le crois, le plus illustre brut européen, nous étions les survivants de ses découvertes et de conquêtes, de guerres et de leurs foutues et les héritages, comme le système capitaliste qui nous est imposé par les Anglo-Saxons qui conduisait bien et des racines profondes dans nos pays voisins usamericanos.
Il est mauvais pour la première fois avec le capitalisme sauvage qui a conduit à la guerre de 1914-18 qu'ils ont appelé la «guerre mondiale» et que la mauvaise nouvelle fois mis dans la guerre de 1939-45 alors appelé "World War II »et, en tant que tel, mais il est après les États-Unis ont obtenu leur nez.Et a commis une erreur une deuxième fois avec le capitalisme sauvage imposé dans les années 1970 par la Thatcher et Reagan (et la Pape John Paul II), où le bien-connu le néo-libéralisme économique (le même que précédemment) a mis les plus vulnérables en Europe que de rivaliser avec l'abondance, ceux qui y vivent mépris appelé "les pays sous-développés".
Comme nous avons été d'imposer le "Consensus de Washington", élaboré par le chicagoboys de Reagan, de retour (de l'autre côté de l'étang ") a remporté un autre consensus appelé" traité constitutionnel ", préparé et approuvé par le Manchester Chefs d'Etat et de gouvernement de l'administration Thatcher. Et, comme ici et là et ACULLICO parce que le consensus mondial pourrait rapidement s'étendre à l'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin (en grande partie grâce au pape Karol Józef Wojtyla) le Japon et la Chine (l'immortel Mao), le modèle économique n'a pas réussi à fournir une réponse aux problèmes sociaux et de les changer, a introduit le plus profond que l'amoralité de l'information sur la longue et sanglante histoire du capitalisme.
Jaime Richart analyse des élections en Espagne par l'intermédiaire ARGENPRESS.info (09-06-09) a gagné le droit dit que, malgré la corruption qui accompagne le PP et l'ensemble de l'Espagne et l'Europe en général: "le monde des affaires, la banque Le propriétaire de la ferme, les pazos de la chasse, le grand, le solaire et le verger de deniers publics, le gros de l'argent en circulation et la confiance. En fin”. De toute façon. " La corruption du pouvoir étape ajoute la puissance de fait, la plus corrompue de plus puissant, plus de succès politique, de plus en plus le sentiment euphorique d'être en possession de la vérité eux-mêmes et leurs copains.Un autre analyste, Alejandro Teitelbaum, également ARGENPRESS.info (08-06-09) a dit que (...) "dans le cadre de la« libre circulation des marchandises, des services, des industries, des personnes et des capitaux »dans la formation des enclaves industrielles modernes les pays pauvres de l'Europe de l'Est à payer entre 5 et 10 fois plus faible que dans les pays riches de l'Occident, la persistance d'un chômage élevé dans ces pays et, en retour, la baisse des salaires, la détérioration de la les droits du travail et l'augmentation des heures de travail et le chômage "est la constante qui se trouve actuellement dans les pays de l'Union européenne. “Yo no me alegro pero siento un fresco”, diría por ahí cualquier guasón. "Je ne suis pas heureux, mais je ressens un froid», je dirais il Joker. Je suis heureux de sa perte, mais parce que je pense que son arrivée au Tiers-Monde, dans ce monde des chômeurs, les sans-abri et les paysans sans terre, pauvres et sans éducation pour la santé de par le monde et de travail plus souples pour mieux les bénéfices des sociétés, est une contribution importante à cette masse critique qui va dans la formation et permettre à la vieille revendication de Marx-Engels: «Les travailleurs de tous les pays, unissez-vous n'avez rien à perdre que leurs chaînes, et à la place, un monde à gagner" .
Certes, il semble que, aujourd'hui plus que à l'époque de Marx, un «fantôme parcourt l'Europe: le spectre de l'abstention aux élections législatives que l'Union est passé de 40 à 60 pour cent entre Juin 1979 et Juin 2009. Il ne fait aucun doute que cette moyenne élevée de l'abstention électorale dans le Vieux Continent est le premier et le plus de réaction immédiate à la moyenne et les couches inférieures, en réaction à une classe politique qui leur a imposé un monde ultralibéral (la pire des mondes possibles) de la connaissance infectés avec une grande profondeur la décadence morale en tant que prélude à la catastrophe qui s'annonçait dans mon livre "Les organisations définies comme« la mondialisation de la Bastille, cette fois contre le féodalisme économique par les multinationales sociale et politique destinée de l'humanité. Tout en s'abstenant de temps de jeu en sa faveur, parce que, comme moins de gens se rendent aux urnes et plus facile à atteindre est fixé à leur place les politiciens corrompus, je pense, et j'espère que, lorsque l'abstention est le plus comme le vôtre pour a été réduite dans ce nouveau monde de l'Amérique latine et maintenant aussi dans le Vieux Continent, c'est parce que le système démocratique, ce que Churchill a décrit comme le moins mauvais des systèmes politiques, est malade de la mort, ne sont plus attaqués par les dictatures costume vert olive, la moitié de la tige des bottes et des armes à feu ceinture, mais par emperadorcitos poche des grandes entreprises en anglais robe, chaussures de cuir verni et une proclamation bizcoreta plus dangereux que l'une avec un double-parleurs fusil de chasse: les sondages d'opinion que la phase supérieure la démocratie, et non pas le gouvernement, mais plus de la moitié du gouvernement de l'effervescence des foules de la passion et peu de raison
Il n'est pas facile à battre, voire impossible, et si elle était la seule chose qui ne devrait pas être recevable contre l'impossible est de ne rien faire. oquinteroefe@yahoo.com oquinteroefe@yahoo.com

mercredi 10 juin 2009

ILS DOIVENT DÉMISSIONNER ! TOUS !!



ILS DOIVENT DÉMISSIONNER !

Le peuple de France, en rejetant le Traité constitutionnel par référendum, le 29 mai 2005, a également rejeté les traités précédents qu'il reprenait à son compte. C'est donc l'ensemble des traités européens qui ont été invalidés ! De ce jour, l'État européen, habituellement appelé Union, n'existe plus.
En ignorant cette décision à plusieurs reprises, en passant outre, le Président Sarkozy a commis plusieurs coups d'État sucessifs ; il a "failli" à son rôle et devrait, pour cela, être traduit en Haute Cour de Justice.
La décision d'organiser ce dernier vote est à mettre au nombre de ces dénis : on ne peut voter pour le parlement d'un pays qui n'existe plus !
Le peuple de France, seul souverain selon la Constitution de la République française (article 3), n’a que 2 moyens d’exprimer sa souveraineté : la rue et les urnes.
La majorité des électeurs, en s'abstenant, s’est insurgée, et a confirmé ses votes antérieurs !
Les candidats "élus" dans ces conditions n'ont aucune légitimité !
Ils doivent démissionner !

Élection européenne du 7 juin 2009 selon le ministère de l’Intérieur

Inscrits...................... 44 282 679 ..... 100,00 %
Abstentions.............. 26 282 225 ...... 59,35 %
Votants...................... 18 000 454 ....... 40,65 %
Nuls............................... 781 480 ......... 1,76 %

Exprimés................... 17 218 974 ....... 38,88 %
Extrême Gauche........ 1 050 170 ......... 2,37 %
PCF + PG.................... 1 041 755 ......... 2,35 %
PS................................ 2 837 674 ......... 6,40 %
Divers Gauche................ 81 045 ......... 0,18 %
Verts............................ 2 802 950 ......... 6,32 %
Régionalistes................... 42 969 ......... 0,09 %
Autres listes................... 768 375 ........ 1,73 %
Modem......................... 1 455 225 ......... 3,28 %
Majorité........................ 4 798 921 ....... 10,83 %
Divers Droite............... 1 160 933 ......... 2,62 %
FN................................. 1 091 681 ........ 2,46 %
Extrême Droite.................. 87 276 ....... 0,19 %
Jean-François Autier, ajusteur mécanicien retraité, communiste

mardi 9 juin 2009

PAR MESURE DE SALUBRITÉ PUBLIQUE, IL FAUT FERMER LA TÉLÉ !

IL FAUT TORDRE LE COU AUX MENSONGES RÉPANDUS PAR LES MÉDIAS A LA BOTTE DE L’UMPS ET ÉCOUTER LA MAJORITÉ LÉGITIME : LE PEUPLE !

Consulté pour la première fois à ce sujet depuis 2005, le peuple français, comme d'ailleurs la majorité des peuples européens, a confirmé en l'aggravant son rejet majoritaire de la construction de l'Etat européen et des traités l'établissant qui sont définitivement forclos .Il a condamné les coups d'Etat successifs du Président Sarkozy qui a failli et qui visaient à faire vivre une institution contre toute légitimité populaire.

En France, à 60% d’abstentions, plus les 1% de votes nuls et blancs, ils ont refusé de participer à un scrutin qui visait à les faire se renier. Ils ne sont pas tombés dans le piège tendu. Mis à part le délire des citoyens dont la seule analyse politique se résume à culpabiliser les citoyens qui ont eu le courage de refuser de participer à cette farce électorale, la palme du mensonge revient à Xavier Bertrand, qui s’égosille à nous faire croire que le parti de Sarko a recueilli une large majorité, -28% des voix-, alors que 28% de 39%, çà fait à peine 11% des Français, très loin des 55% de NON de 2005 !

Après la mascarade, l’intox continue, relayée par les journaleux pourris, qui ne disent rien, ne savent ni compter, ni penser, seulement obéir au petit dictateur à talonnettes. Le PS, comme à son habitude, a vite rechaussé ses lunettes électorales, la seule chose qui compte pour lui : la lutte pour des élus, ce qui nous a conduit là où nous sommes.Les différentes forces politiques qui appelaient à voter dans ce contexte doivent tirer les leçons de la condamnation que viennent de leur infliger les citoyens.
Les forces qui se réclament du communisme doivent enfin écouter la majorité légitime et considérer que ces 61 % constituent les bases essentielles d'un rassemblement populaire pour construire le changement de société, en finir avec le capitalisme en crise.

Le projet d'Assises du communisme ouvertes à tous les communistes qui veulent demeurer communistes peut devenir l'outil nécessaire à ce but. L’Union Populaire, voilà la priorité pour sortir de cette crise, et jeter les bases d’une société plus juste !

P. CAUMONT le 9 Juin 2009

samedi 6 juin 2009

LES USA ET LEUR RÔLE A TIEN AN MEN EN 1989


Samedi 6 juin 2009
Le rôle des États-Unis àTien An Men en 1989, par Losurdo
Traduction de l'italien éditée par Comager sur le blog de Danielle Bleitrach20èmeanniversaire des évènements de la place TIEN AN MEN.
DOMENICO LOSURDO sera l'invité de COMAGUER
sur RADIO GALERE (88.4 mhz)
Le MERCREDI 10 JUIN DE 20H A 21H 30
Tienanmen 20 ans après

Domenico Losurdo
Ces jours ci la grande presse d' « information » s'emploie à rappeler le vingtième anniversaire du « massacre » de la place Tienanmen. Les évocations « émues » des événements, les interviews des « dissidents » et les éditoriaux « indignés », les multiples articles qui se succèdent et se préparent visent à couvrir la République Populaire Chinoise d'infamie perpétuelle, et à rendre un hommage solennel à la civilisation supérieure de l'Occident libéral. Mais qu'est-il réellement advenu il y a vingt ans ?
En 2001 furent publiés et traduits, ensuite, dans les principales langues du monde ce qu'on a appelé les Tienanmen Papers qui, si l'on en croit les déclarations de ceux qui les ont présentés, reproduisent des rapports secrets et des procès-verbaux réservés, du processus décisionnel qui a débouché sur la répression du mouvement de contestation. Livre qui, toujours selon les intentions de ses promoteurs et éditeurs, devrait montrer l'extrême brutalité d'une direction (communiste) qui n'hésite pas à réprimer une protestation « pacifique » dans un bain de sang. Si ce n'est qu'une lecture attentive du livre en question finit par faire émerger un tableau bien différent de la tragédie qui se joua à Pékin entre mai et juin 1989.
Lisons quelques pages ça et là :
« Plus de cinq cents camions de l'armée ont été incendiés au même moment à des dizaines de carrefours[...] Sur le boulevard Chang'an un camion de l'armée s'est arrêté à cause d'un problème de moteur et deux cents révoltés ont assailli le conducteur en le tabassant à mort [...] Au carrefour Cuiwei, un camion qui transportait six soldats a ralenti pour éviter de heurter la foule. Un groupe de manifestants a alors commencé à lancer des pierres, des cocktails Molotov et des torches contre celui-ci, qui à un moment a commencé à s'incliner du côté gauche car un de ses pneus avait été crevé par des clous que les révoltés avaient répandus. Les manifestants ont alors mis le feu à des objets qu'ils ont lancé contre le véhicule, dont le 1 réservoir a explosé. Les six soldats sont tous morts dans les flammes».
Non seulement l'on a eu recours à la violence mais parfois ce sont des armes surprenantes qui sont utilisées :
« Une fumée vert-jaune s'est élevée de façon subite à une extrémité d'un pont. Elle provenait d'un blindé endommagé qui était ensuite lui-même devenu un élément du blocus routier [...] Les blindés et les chars d'assaut qui étaient venus déblayer la route n'ont rien pu faire d'autre que de se retrouver en file à la tête du pont. Tout d'un coup un jeune est arrivé en courant, a jeté quelque chose sur un blindé et a pris la fuite. Quelques secondes après on a vu sortir la même fumée vert-jaune du véhicule, tandis que les soldats se traînaient dehors, se couchaient par terre sur la route, et se tenaient la gorge en agonisant. Quelqu'un a dit qu'ils avaient inhalé du gaz toxique. Mais les officiers et les soldats, malgré leur rage sont arrivés à garder le 2contrôle d'eux-mêmes».
Ces actes de guerre, avec recours répété à des armes interdites par les conventions internationales, croisent des initiatives qui laissent encore plus penseurs : comme la « contrefaçon de la couverture du « Quotidien du peuple »(3) .
Du côté opposé, voyons les directives imparties par les dirigeants du parti communiste et du gouvernement chinois aux forces militaires chargées de la répression :
« S'il devait arriver que les troupes subissent des coups et blessures jusqu'à la mort, de la part des masses obscurantistes, ou si elles devaient subir l'attaque d'éléments hors-la-loi avec des barres de fer, des pierres ou des cocktails Molotov, elles doivent garder leur contrôle et se défendre sans utiliser les armes.
1 Nathan, Link 2001, p. 444-45.2 Nathan, Link 2001, p. 435.3 Nathan, Link 2001, p. 324.
Les matraques seront leurs armes d'autodéfense et les troupes ne doivent pas ouvrir le feu contre les masses. Les transgressions seront immédiatement punies ».
S'il faut en croire le tableau tracé dans un livre publié et promu par l'Occident, ceux qui donnent des preuves de prudence et de modération ne sont pas les manifestants mais plutôt l'Armée Populaire de Libération !
Le caractère armé de la révolte devient plus évident les jours suivants. Un dirigeant de premier plan du parti communiste va attirer l'attention sur un fait extrêmement alarmant : « Les insurgés ont capturé des blindés et y ont monté des mitrailleuses, dans le seul but de les exhiber ». Se limiteront-ils à une exhibition menaçante ? Et pourtant, les directives imparties par l'armée ne subissent pas de changement substantiel : « Le Commandement de la loi martiale tient à ce qu'il soit clair pour toutes les unités qu'il est nécessaire de n'ouvrir le feu qu'en dernière instance » (4).
Même l'épisode du jeune manifestant qui bloque un char d'assaut avec son corps, célébré en Occident comme un symbole de l'héroïsme non-violent en lutte contre une violence aveugle et sans discrimination, est perçu par les dirigeants chinois, toujours à en croire le livre maintes fois cité, dans une grille de lecture bien diverse et opposée :
« Nous avons tous vu les images du jeune homme qui bloque le char d'assaut. Notre char a cédé le pas de nombreuses fois, mais le jeune restait toujours là au milieu de la route, et même quand il a tenté de grimper dessus, les soldats se sont retenus et n'ont pas tiré sur lui. Ce qui en dit long ! Si les militaires avaient fait feu, les répercussions auraient été très différentes. Nos soldats ont suivi à la perfection les ordres du Parti central. Il est stupéfiant qu'ils soient arrivés à maintenir le calme dans une situation de ce genre ! » (5) .
Le recours de la part des manifestants à des gaz asphyxiants ou toxiques, et, surtout, l'édition pirate du « Quotidien du peuple » démontrent clairement que les incidents de la Place Tienanmen ne sont pas une affaire exclusivement interne à la Chine. D'autres détails ressortent du livre célébré en Occident : « 'Voice of America' a eu un rôle proprement peu glorieux dans sa façon de jeter de l'huile sur le feu » ; de façon incessante, elle « diffuse des nouvelles sans fondements et pousse aux désordres ». De plus : « D'Amérique, de Grande-Bretagne et de Hong Kong sont arrivés plus d'un million de dollars de Hong Kong. Une partie des fonds a été utilisée pour l'achat de tentes, nourritures, ordinateurs, imprimantes rapides et matériel sophistiqué pour les communications »(6).
Ce que visaient l'Occident et les Etats-Unis nous pouvons le déduire d'un autre livre, écrit par deux auteurs étasuniens fièrement anti-communistes. Ceux-ci rappellent comment à cette période Winston Lord, ex-ambassadeur à Pékin et conseiller de premier plan du futur président Clinton, n'avait de cesse de répéter que la chute du régime communiste en Chine était « une question de semaines ou de mois ». Cette prévision apparaissait d'autant plus fondée que se détachait, au sommet du gouvernement et du Parti, la figure de Zhao Ziyang, qui -soulignent les deux auteurs étasuniens-est à considérer « probablement comme le leader chinois le plus pro-américain de l'histoire récente »(7).
Ces jours ci, dans un entretien avec le « Financial Times », l'ex-secrétaire de Zhao Ziyang, Bao Tong, aux arrêts domiciliaires à Pékin, semble regretter le coup d'Etat manqué auquel aspiraient
4 Nathan, Link 2001, p. 293.5 Nathan, Link 2001, p. 428-9.6 Nathan, Link 2001, p. 486.7 Nathan, Link 2001, p. 391.8 Bernstein, Munro 1997, p. 95 et 39.
3 des personnalités et des cercles importants en Chine et aux USA, en 1989, tandis que le « socialisme réel » tombait en morceaux : malheureusement, « pas un seul soldat n'aurait prêté attention à Zhao » ; les soldats « écoutaient leurs officiers, les officiers leurs généraux et les généraux écoutaient Den Xiaoping » (8) .
Vus rétrospectivement, les événements qui se sont passés il y a vingt ans Place Tienanmen se présentent comme un coup d'Etat manqué, et une tentative échouée d'instauration d'un Empire mondial prêt à défier les siècles...
D'ici peu va arriver un autre anniversaire. En décembre 1989, sans même avoir été précédés d'une déclaration de guerre, les bombardiers étasuniens se déchaînaient sur Panama et sa capitale. Comme il en résulte de la reconstruction d'un auteur -encore une fois -étasunien, des quartiers densément peuplés furent surpris en pleine nuit par les bombes et les flammes ; en très grande partie, ce furent des « civils, pauvres et à la peau foncée » qui perdirent la vie ; plus de 15.000 personnes se retrouvèrent sans toit ; il s'agit en tout cas de l' « épisode le plus sanglant » de l'histoire du petit pays (10). On peut prévoir facilement que les journaux engagés à répandre leurs larmes sur la Place Tienanmen voleront très au dessus de l'anniversaire de Panama, comme d'ailleurs cela s'est produit toutes ces dernières années. Les grands organes d' « information » sont les grands organes de sélection des informations, et d'orientation et de contrôle de la mémoire.
Références bibliographiques:
Jamil Anderlini 2009
« Thanks were roaring and bullets flying », in « Financial Times », p. 3 ("Life and Arts")
Richard Bernstein, Ross H. Munro 1997
The coming Conflict with China, Knopf, New York
Kevin Buckley 1991
Panama. The Whole Story, Simon & Schuster, New York
Andrew J. Nathan, Perry Link (éditeurs) 2001
The Tienanmen Papers (2001), traduction italienne de Michela Benuzzi et alt. Tienanmen, Rizzoli,Milan
Reçu de l'auteur et traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio
Article paru lundi 1er juin 2009 sur le blog de l'auteur :
http://www.domenicolosurdoblogtienanmen.blogspot.com/
9 Anderlini 2009.10 Buckley 1991, p. 240 et 264.