mercredi 27 janvier 2010

ET SI LA RÉSISTANCE .........




Et si la Résistance dans son combat contre Pétain et le régime de Vichy, avait ignoré l’Occupation allemande ?

A la « gauche de la gauche », les alliances électorales offrent un éventail de situations.
Si le PCF a conclu un accord, dans la grande majorité des régions, avec le Parti de Gauche et diverses petites formations, il n’en a pas moins décidé de faire liste commune avec le PS, et dès le premier tour, dans cinq régions.
Par contre, faute d’entente au sommet, le NPA fera liste à part, sauf dans le Languedoc-Roussillon, où ses militants ont intégré le Front de Gauche. D’autre part, celui-ci passe mal chez des communistes qui rechignent à accorder une trop grande place au parti de Mélenchon ( le cas échéant « le haut de l’affiche », comme en Rhône-Alpes).
De nombreux militants du PCF craignent une dilution de leur parti, voire sa disparition, à terme.
L’accord signé à Montpellier, avec le Nouveau Parti Anticapitaliste, sert de référence à beaucoup de communistes, les plus hostiles aux accords conclus avec le PS.
Cependant, les critiques les plus vives, adressées à la direction du PCF, concernent les types d’alliances nouées, alors que le contenu programmatique de celles-ci, est passé sous silence.

Et pourtant, l’essentiel n’est-il pas de s’accorder sur une analyse commune de la situation politique, intérieure et internationale ?

Au-delà de l’hostilité déclarée au pouvoir et à son chef – attitude nécessaire mais non suffisante – ne faudrait-il pas dépasser les proclamations « anticapitalistes », la dénonciation des « patrons », pour porter jugement sur les rapports de forces, en France et dans le monde, sur l’impérialisme, sur l’état du Capital, ses objectifs, sa stratégie ?

Peut-on rester muet ou simplement distancié, sur la nation, la souveraineté des peuples, l’indépendance de Etats ?
Pourquoi le problème de l’intégration européenne, celui de l’appartenance de la France à l’Union européenne, n’est-il pas posé avec force, alors que l’opinion manifeste à son égard, une réserve, qui confine à l’hostilité déclarée ?

Le silence de la direction du PCF (et de celle du NPA), mais également l’extrême timidité des oppositions internes au sein du Parti communiste, quant à ces questions fondamentales, posent problème.
Ne voir dans le futur scrutin des Régionales, qu’un référendum « Pour ou Contre Sarkozy », ne s’en prendre qu’à la politique présidentielle, hors de son contexte, conduit à ignorer l’essentiel : l’intégration de la France dan l’Union européenne.
Or, c’est celle-ci qui dicte la politique économique et sociale aux vingt-sept pays membres. C’est l’UE qui, de Bruxelles, fixe les orientations, promulgue les directives, impose les mesures que chaque Etat n’aura plus qu’à traduire dans sa langue. Nos lois sont à 80% d’origine européenne.
Certes, derrière la Commission et ses commissaires, se profile BusinessEurope et les intérêts industriels et financiers qu’il représente, avec le baron Seillière comme patron. C’est donc bien le Capital qui règne sur « l’Europe », conçue dès l’origine, comme machine de guerre contre les peuples.
Alors, pourquoi cette « timidité » à faire la lumière sur les véritables « donneurs d’ordres », et limiter la critique à leur « honorable correspondant » à Paris, aujourd’hui à l’Elysée ? Pourquoi, également, ne pas alerter l’opinion, sur ceux qui attendent 2012, rue de Solferino, pour prendre le relais ?

Au contraire, la « gauche de la gauche » (avec le PCF et le Parti de Gauche, en tête), a choisi l’alliance au second tour, voire dès le premier, avec les dirigeants socialistes,. Cette stratégie permet au PS d’apparaître comme une opposition crédible dans la population, et de chauffer la place d’un quelconque Strauss-Kahn, comme futur président.
On mesure le danger pour notre peuple, pour notre nation, pour la France.

La responsabilité des dirigeants du PCF est immense.

Songeons un instant à une Résistance qui n’aurait eu, de 1940 à 1944, que le régime de Vichy et de Pétain en ligne de mire, ignorant superbement l’Occupant allemand ?
Aujourd’hui, réduire l’ennemi au seul Nicolas Sarkozy et à sa politique, sans dénoncer la dictature européenne et la responsabilité de celle-ci dans les malheurs de notre peuple, laisse les Français désarmés idéologiquement, face au capital.

Dans ces conditions, il faut organiser un refus de masse au faux semblant de « l’union de la gauche », nouvelle mouture.
Et que ce refus se traduise lors des élections.

Jean LEVY

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